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20/03/2018

Le complotisme, cet anaconda dont nous écraserons la tête à coups de talon (Parousia)

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Le complot, c’est comme le genre (« gender ») : le problème ne réside pas dans l’authenticité de son existence, mais dans le systématisme typiquement moderniste de la théorie qui l’exploite.

Les complots politiques sont une trame de l’histoire depuis quelques centaines d’années. Prétendre qu’attaquer le complotisme revient à nier l’existence de tout complot, c’est aussi stupide que de prétendre qu’attaquer le communisme revient à nier l’existence des inégalités entre les classes sociales. Ce n’est pas parce que nous nous intéressons aux complots et conspirations, que nous nous abaisserons à grossir les rangs des complotistes. Il faut faire comprendre à ces derniers, nos ennemis directs, irréductibles et définitifs, que nous ne leur reprochons pas de parler de complots, objet historique dynamique indéniable, mais d’avoir créé une nouvelle tentative d’étouffer la Révolution Spirituelle et supra-historique en cours en systématisant absurdement la notion de complot, et en enfermant l’esprit dans un immonde cercle de fer absolument contre-productif.

 

J’ai déjà écrit deux textes sur Parousia contre le complotisme : « Puritanisme et Complotisme, ces plaies de la modernité » (5 octobre 10), puis « Allah Akbar » (1 février 12). J’ai notamment soutenu que le but du complotisme était de générer un espoir démobilisateur (la résignation), alors que les assoiffés de justice avaient besoin du strict opposé : un désespoir mobilisateur (la révolution).

 

Deux des plus grands écrivains français de ces cinquante dernières années, Dominique de Roux et Jean Parvulesco, connaissaient l’histoire des grandes conspirations, et ils étaient favorables à une révolution grand-continentale : en termes contemporains, ils étaient donc anti-complotistes. Le premier avait décrit dans « L’acier prend le pouvoir » (in « L’Ouverture de la chasse », 1968) la réaction de la CIA, dans les années 50 et 60, à « l’offensive en cours de la révolution mondiale du communisme, ayant son épicentre politico-opérationnel au Kremlin ». La CIA aurait pu logiquement financer des partis frontalement anti-communistes, afin de combattre pied à pied son ennemi russe. Mais la logique politique des Etats-Unis d’Amérique n’a jamais été celle de l’affrontement direct. Karl Haushofer avait déjà décrit la stratégie américaine comme étant celle de l’anaconda : encerclement, enserrement et dissolution. Au lieu de créer et d’encourager des mouvements capitalistes de combat, ils créèrent et encouragèrent des mouvements gauchistes de parodie, des structures politico-culturelles de dédoublement du communisme, ennemi radical – à l’époque – des USA, afin d’en annuler la force en la détournant et la singeant par des opposants tout à fait factices.

 

Ce mécanisme de la prise en mains des révolutions gauchistes européennes des années 60 par la CIA est décrit ainsi par de Roux :

 

« Suivant la mentalité protestante du capitalisme outre-atlantique, il est évident, en effet, que la contre-stratégie américaine visait, avant tout, pragmatiquement, à l’efficacité. Or, l’efficacité dans le combat anticommuniste exigeait, en dehors de toute idéologie et selon la dialectique même du marxisme-léninisme historiquement en marche, non pas l’affrontement de l’anticommunisme, mais d’une structure marxiste à une autre structure marxiste. Cette politique dans le monde de la guerre froide – et elle fut la mission primaire de la CIA – cherchait à opposer aux mouvements communistes agissant, démocratiquement ou subversivement en Europe occidentale et ailleurs, au lieu des contreforts traditionnels, une ligne ininterrompue, visible, de mouvements démocratiques et socialistes d’inspiration ou d’influence marxiste-démocratique. […] Paradoxalement, c’est le marxisme, traité par la contre-stratégie souterraine de Washington comme moyen d’action, non comme but absolu – tel qu’il l’était encore, à ce moment-là, pour les tenants ultimes de la révolution mondiale du communisme – qui permit au monde non-marxiste de l’emporter sur le marxisme : c’est le marxisme qui, tourné contre lui-même, devait donc vaincre dialectiquement le marxisme.

 

Là on touche à l’évidence même : la colonisation américaine de l’Europe occidentale, la mise en chantier de l’Europe atlantique, a été l’œuvre, exclusivement, des partis socialistes et de leurs alliés, démocrates-chrétiens au pouvoir, en France, en Italie, en Allemagne fédérale, en Belgique, en Hollande, voire même en Grande-Bretagne.


Au paroxysme stalinien de la révolution communiste mondiale conçue toujours selon la thèse du stalinisme : « la révolution en un seul pays », le grand capital américain devait opposer ainsi un « mouvement trotskyste », une internationale contre-stratégique utilisant subversivement le socialisme, en tant que vaccin, comme nous venons de le dire ».

 

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Sur les quais de Massalia en 330 avant notre ère (Jean Mabire)

 

Jean Mabire, Thulé - Le Soleil Retrouvé des Hyperboréens, Vers la mystérieuse Terre du Nord, Sur les quais de Massilia en 330 avant notre ère, pp. 16 - 17, Pardès

 

En commencement ce livre, je n'en savais guère plus sur la réalité de Thulé que ce qu'on peut en lire dans les histoires des explorations maritimes - qui ne sont monotones que pour les terriens et restent pour les hommes hantés par l'océan les plus fascinant récits - qui ne connaît la joie de voir, peu à peu, une terre inconnue s'affirmer au-dessus des vagues, rompant la rectitude absolue de la ligne d'horizon où le ciel dévore la mer, celui-là risque finalement de ne rien comprendre à ce livre.

 

L'aventure de notre monde hyperboréens appartient au vent, aux brumes et aux tempêtes, comme elle appartient au soleil. Le Nord est la lumière, mais il est aussi le froid et la glace. La mer reste notre vraie patrie, celle qui ne connait plus de frontières et se soumet à notre force et à notre cœur. Car le voyage de Pythéas reste une victoire de la volonté sur le froid, la terreur et l'obscurité.

 

Je connaissais la raison "officielle" du périple entrepris par le célèbre Massaliote, vers - 330 : trouver une route maritime directe pour rapporter dans sa patrie l'étain de Cornouailles et l'ambre de la Baltique. Ceux qui dirigeaient alors le destin de la cité trouvaient que les interminables et hasardeux transports par terre, à travers tout le continent celtique, obéraient vraiment par trop leur négoce. L'ambition lucrative rongeait Massalia et la grande cité gardait l'ambition de régler un jour ses comptes avec Carthage, sa rivale.

 

Mais l'esprit de négoce ne m'expliquait pas tout. Les archontes qui gouvernement aristocratiquement la ville se demandent s'il n'existe pas, vers la mer libre et le Nord, quelque continent mystérieux, dont le contrôle leur donnera la puissance matérielle et aussi spirituelle. L'ambition des Hellènes de Massalia apparait forcené. Il existe dans cette ville une soif d’entreprise et de puissance, qui distingue ces Grecs colonisateurs des Ibères et des Ligures peuplant les rivages européens de la Méditerranée. Confuse nostalgie de la grandeur dorienne. Rêve transmis par la seule tradition d'une terre mystérieuse et sacrée, où serait né le peuple-source. Les Hyperboréens sont bien davantage imaginés comme des ancêtres que comme des contemporains. Retrouver leur pays, c'est pour les Massaliotes, retrouver leurs racines mythiques.

 

Archontes, commerçants et amateurs rêvent tous de cette exploration vers la mer libre.

 

Que le voyage rapporte ambre et étain importe finalement moins que de renouer le lien, tranché depuis la nuit des temps, mais dont parlent encore les Hellènes quand ils évoquent les lointaines terres nordiques d'où sont partis les conquérants ancestraux. A voir revivre les Massaliotes de ce siècle de splendeur, je commençais à comprendre que l'Orient n'était pas perçu par eux comme le berceau de leur race, mais, au contraire, comme l'ennemi. La séculaire rivalité avec les Carthaginois actualisait le choc de deux mondes antagonistes. Déjà, grâce à Pythéas et à ses compatriotes, je pouvais comprendre que dans l'Antiquité, voici deux millénaires et demi, entre le déclin d'Athènes et le règne de Rome ce que nous appelons aujourd'hui le Nord et le Sud délimitaient les extrêmes d'une même aventure humaine. Cavaliers doriens et marins massaliotes devenaient alors, pour moi, les descendants méridionaux des Hyperboréens. La Côte d'Azur était encore une Côte du Bronze. Rien ne venait plus séparer dans mon enquête passionnée,la Crète d'une autre île sacrée: Héligoland. les fouilles archéologiques montrent une parenté que ne comprennent, certes, pas ceux qui s’obstinent à nier la réalité ancestrale de Thulé.

 

Alexandre est venu, qui a renoué le lien solaire unissant autrefois les montagnes de Macédoine aux plaines de l'Indus. Le grand conquérant a tenté de rassembler des frères dispersés. Elle va demeurer longtemps, dans tout le monde hellénique, la nostalgie de cette épopée! Massalia veut, à son tour, apporter le poids de son génie maritime à cette redécouverte des liens du sang et de la foi. C'est vers l'Ouest qu'il faut parti désormais. Au-delà des "colonnes" du dieu Hercule, qui séparent la Méditerranée de la mer libre, la route qui s'ouvre, c'est la route vers soi-même.

 

La navigation de Pythéas s'inscrit ainsi, à qui connaît l'origine commune des peuples d'Europe, dans le grand cycle de l’Éternel Retour. Malgré les périls de l'océan et de l'inconnu, ce voyage sera bien davantage une redécouverte qu'une exploration.

 

Le personnage de Pythéas prend alors toute sa vraie dimension. Astronome, mathématicien, géographe, c'est tout autant un lettré et un savant qu'un marin. Les timouques, ces négociants qui le pressent de partir à al recherche de l'ambre et de l'étain, lui donnent enfin l'occasion de vérifier ses calculs. Il sait qu'ils lui offrent surtout la possibilité de retrouver ses racines.

 

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11/08/2016

Le rêve du retour à l’Eglise originelle (Laurent James)

 

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"Dans notre monde du quotidien, là où les livres magiques et le Lac des Fées sont devenus lointains, les hommes ne jouent pas au divin ; ils se prennent sérieusement pour Dieu, ou alors ils se prennent à jouer au malin, ou encore ils ne jouent tout simplement jamais."

 

L'article et la vidéo sur Parousia ; Que l'homme assoiffé s'approche...