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23/02/2023

Qu’est-ce que le nationalisme-révolutionnaire ?

 

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L’autoreprésentation a toujours joué un rôle fondamental dans la pensée politique, tout autant que la conception du monde des militants. Son rôle est notamment de motiver et de justifier l’idéologie, voire les convictions des activistes.

 

Jeune militant politique m’identifiant moi-même comme « NR », je propose ici l’ébauche d’une réflexion sur le « nationalisme-révolutionnaire », ébauche qui se veut à la fois la confirmation et le prolongement de la définition donnée par un de nos aînés, Christian Bouchet, et qui je l’espère aidera quelques-uns à mieux cerner un terme complexe et souvent mal connu.

 

Ici, j’essaierai donc de cerner les grandes lignes idéologiques d’une mouvance politique désignée par le terme de « nationalisme révolutionnaire ».

 

L’expression de « nationalisme-révolutionnaire » désigne, lorsqu’elle apparaît dans les années 1920 en Allemagne, un courant politique, et apparaît sous la forme de l’adjectif « nationalrevolutionäre ».

 

Ce terme désigne plus précisément un des courants de la Révolution Conservatrice, courant dans lequel se reconnaissent aussi bien Ernst Niekisch que Ernst Jünger. Il est très proche de ce qui pourrait être considéré comme une sous-catégorie de nationalisme-révolutionnaire, le national-bolchévisme, en allemand « nationalbolchevismus ».

 

Le terme de « nationalrevolutionäre » deviendra « nationalisme-révolutionnaire » lorsque cinquante ans plus tard, François Duprat fera passer les frontières à cette expression. Dans un article de 1976, il le décompose et définit ainsi chacun des composants de l’alliage du « nationalisme-révolutionnaire ».

 

« Nationalisme : pour nous, il s’agit de la volonté de libérer notre peuple de la subordination politique et économique qu’il subit et de redonner à notre nation sa grandeur passée.

 

Révolution : « nous voulons détruire non pas seulement une forme politique en place, mais les structures économiques et sociales et même mentales qui l’inspirent. Nous ne sommes donc pas des réformistes désireux d’améliorer quelque chose d’inamendable mais des révolutionnaires décidés à faire table rase de ces structures pour construire l’ordre nouveau anti-réactionnaire : notre combat est tourné vers l’avenir et non vers la reconstruction d’un mythique passé. »

 

Au-delà de la réappropriation du terme par François Duprat, le nationalisme-révolutionnaire a au moins cinq définitions possibles, qui sont ses expressions dans le temps et l’espace dans toute l’Europe et depuis sa naissance.

 

L’idée de définir le nationalisme-révolutionnaire comme un mouvement de libération paneuropéen est la première de ces définitions possibles. Se voulant à la fois un mouvement de libération national et social, selon une citation empruntée au parti communiste allemand des années 1930, le nationalisme-révolutionnaire serait une sorte de réplique européenne des dynamiques du panafricanisme ou du panarabisme, et qui s’inspirerait de certains régimes du Tiers Monde, dont le Baas syrien et le régime du colonel Kadhafi.

 

On peut aussi en faire l’analyse suivante, et qui sera notre deuxième définition : il s’agirait d’un nationalisme à l’origine français et classable à gauche. Ses origines remonteraient à Hébert, et plus généralement aux revendications des sans-culottes des années 1793-1794. Une généalogie peut être proposée jusqu’à nos jours, réunissant symboliquement des personnalités derrière lesquelles se sont constitués des mouvements: Après les hébertistes, Gracchus Babeuf, Charles Fourier, Pierre-Joseph Proudhon, Auguste Blanqui et ses épigones, des personnalités comme Jules Guesde et même Jean Jaurès, Maurice Barrès (dans sa jeunesse), Georges Sorel et Edouard Berth, ou encore Georges Valois puis dans l’entre-deux guerres des gens comme Charles Spinasse, Philippe Barrès ou Marcel Déat. Et enfin après-guerre, brièvement René Binet, et enfin François Duprat, Jean Thiriart et plus discrètement, Alain Soral.

 

Aussi, comme troisième définition, considérer cette idéologie comme un « centrisme radical», prônant à la fois des valeurs appartenant aux radicalités de gauche comme de droite, un mélange de conservatisme social, de lutte anticapitaliste et de nationalisme au sens littéral ( qui signifierait ici défendre la « Nation », que celle-ci soit assimilée à l’Etat-Nation, comme le pensait Duprat, ou encore à la Grande Europe de Jean Thiriart, sans parler de l’Eurasie de Douguine). Le slogan vulgarisant le mieux cette idée est le fameux « gauche du travail , droite des valeurs » d’Alain Soral.

 

La quatrième possibilité serait de définir le nationalisme-révolutionnaire comme un néofascisme. Précisons le terme : Il s’agirait ici de se réclamer non de ce que les historiens nomment les « fascismes-régimes » dans leur phase conservatrice, et que nous NR considérons comme « réactionnaires » (nous parlons bien sûr de l’Allemagne hitlérienne et de l’Italie de 1922 et jusqu’en 1943), mais du premier fascisme italien, celui de 1919, et de la République sociale italienne (donc de la période de l’Italie mussolinienne allant de septembre 1943 à avril 1945). L’historien Nicolas Lebourg voyait d’ailleurs dans le nationalisme révolutionnaire une expression renouvelée et modernisée du fascisme européen, celui d’une marge du « fascisme » qui fut éliminée politiquement, et parfois physiquement, par l’Allemagne hitlérienne et le césarisme mussolinien d’avant 1943.

 

Enfin, une dernière définition, de plus en plus vérifiable depuis la fin des années 1980 : Les NR pourraient être des eurasistes « occidentaux », adaptateurs de la pensée d’Alexandre Douguine au contexte de l’Europe de l’Ouest. Douguine étant lui-même considéré comme l’héritier aussi bien d’Evola que de Thiriart, entre autres.

 

Ayant évolué en s’adaptant à chaque fois au contexte de son époque, le nationalisme-révolutionnaire a toujours été pluriel, mais on peut néanmoins considérer que ces définitions ne s’opposent pas, qu’elles sont liées les unes aux autres, et ainsi qu’elles se complètent. La définition la plus exhaustive est donc celle qui exprimerait, à mes yeux, le mélange parfois subtil de ces cinq propositions, propositions dont le premier des points communs est de désigner, chacune selon le vocabulaire de son époque, un Ennemi à la fois absolu et mortel, le « globalisme libéral ».

 

Vincent de Téma

21/02/2023

Nerval et la Tradition primordiale : le culte d'Isis (Troisième partie)

Gérard de Nerval, Les Filles du feu ; Les Chimères, Isis, III., pp. 240-254, Folio Classique

 

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Giacomo Brogi - "Pompeii. Temple of Isis". Around 1870

 

III.

 

Peut-être faut-il craindre, en voyage, de gâter par des lectures faites d'avance l'impression première des lieux célèbres. J'avais visité l'Orient avec les seuls souvenirs, déjà vagues, de mon éducation classique. – Au retour de l’Égypte, Naples était pour moi un lieu de repos et d'étude, et les précieux dépôts de ses bibliothèques et de ses musées me servaient à justifier ou à combattre les hypothèses que mon esprit s'était formées à l'aspect de tant de ruines inexpliquées ou muettes. – Peu-être ai-je dû au souvenir éclatant d'Alexandrie, de Thèbes et des Pyramides, l'impression presque religieuse que me causa une seconde fois la vue du temple d'Isis de Pompéi. J'avais laissé mes compagnons de voyage admirer dans tous ses détails la maison de Diomède, et, me dérobant à l'attention des gardiens, je m'étais jeté au hasard dans les rues de la ville antique, évitant çà et là quelque invalide qui me demandait de loin où j'allais, et m’inquiétant peu de savoir le nom que la science avait retrouvé pour tel ou tel édifice, pour un temple, pour une maison, pour une boutique. N'était-ce pas assez que les drogmans et les Arabes m'eussent gâté les pyramides, sans subir encore la tyrannie des ciceroni napolitains ? J'étais entré par la rue des tombeaux ; il était clair qu'en suivant cette voie pavée de lave, où se dessine encore l'ornière profonde des roues antiques, je retrouverais le temple de la déesse égyptienne, situé à l’extrémité de la ville, auprès du théâtre tragique. Je reconnus l'étroite cour jadis fermée d'une grille, les colonnes encore debout, les deux autels à droite et à gauche, dont le dernier est d'une conservation parfaite, et au fond l'antique cella s'élevant sur sept marches autrefois revêtues de marbre de Paros.

 

Huit colonnes d'ordre dorique, sans base, soutiennent les côtés, et dix autres le fronton ; l'enceinte est découverte, selon le genre d'architecture dit hypœtron, mais un portique couvert régnait alentour. Le sanctuaire a la forme d'un petit temple carré, voûté, couvert de tuiles, et présente trois niches destinées aux images de la Trinité égyptienne ; – deux autels placés au fond du sanctuaire portaient les tables isiaques, dont l'une a été conservée, et sur la base de la principale statue de la déesse, placée au centre de la nef intérieure on a pu lire L. C. Phœbus l'avait érigée dans ce lieu par décret des décurions.

 

Près de l'autel de gauche, dans la cour, était une petite loge destinée aux purifications ; quelques bas-reliefs en décoraient les murailles. Deux vases contenant l'eau lustrale se trouvaient en outre placés à l'entrée de la porte intérieure, comme le sont nos bénitiers. Des peintures sur stuc décoraient l'intérieur du temple et représentaient des tableaux de la campagne, des plantes et des animaux de l’Égypte, – la terre sacrée.

 

J'avais admiré au Musée les richesses qu'on a retirées de ce temple, les lampes, les coupes, les encensoirs, les burettes, les goupillons, les mitres et les crosses brillantes des prêtres, les sistres, les clairons et les cymbales, une Vénus dorée, un Bacchus, des Hermès, des sièges d'argent et d'ivoire, des idoles de basalte et des pavés de mosaïques ornés d'inscription et d'emblèmes. La plupart de ces objets, dont la matière et le travail précieux indiquent la richesse du temple, ont été découverts dans le lieu saint le plus retiré, situé derrière le sanctuaire, et où l'on arrive en passant sous cinq arcades. Là, une petite cour oblongue conduit à une chambre qui contenait des ornements sacrés. L'habitation des ministres isiaques, située à gauche du temple, se composait de trois pièces, et l'on trouva dans l'enceinte plusieurs cadavres de ces prêtres à qui l'on suppose que leur religion fit une devoir de pas abandonner le sanctuaire.

 

Ce temple est la ruine la mieux conservée de Pompéi. Parce qu'à l’époque où la ville fut ensevelie, il en était le monument le plus nouveau. L'ancien temple avait été renversé quelques années auparavant par un tremblement de terre , et nous voyons là celui qu'on avait rebâti à sa place. – J'ignore si quelqu'une des trois statues D'Isis au Musée de Naples aura été retrouvée dans ce lieu même, mais je les avais admirés la veille, et rien ne m’empêchait, en y joignant le souvenir de deux tableaux, de reconstruire dans ma pensée toute la scène de la cérémonie du soir.

 

Justement le soleil commençait à s'abaisser vers Caprée, et la lune montait lentement du côté du Vésuve, couvert de son léger dais de fumée. – Je m'assis sur une pierre, en contemplant ces deux astres qu'on avait longtemps adorés dans ce temple sous les noms d'Osiris et d'Isis, et sous des attributs mystiques faisant allusion à leurs diverses phases, et je me sentis pris d'une vive émotion. Enfant d'un siècle sceptique plutôt qu'incrédule, flottant entre deux éducations contraires, celle de la révolution, qui niait tout, et celle de la réaction sociale, qui prétend ramener l'ensemble des croyances chrétiennes, me verrais-je entraîné à tout croire, comme nos pères les philosophes l'avaient été à tout nier ? – Je songeais à ce magnifique préambule des Ruines de Volney, qui fait apparaître le Génie du passé sur les ruines de Palmyre, et qui n'emprunte à des inspirations si hautes que la puissance de détruire pièce à pièce tout l'ensemble des traditions religieuses du genre humain ! Ainsi périssait, sous l'effort de la raison moderne, le Christ lui-même, ce dernier des révélateurs, qui, au nom d'une raison plus haute, avait autrefois dépeuplé les cieux. Ô nature ! Ô mère éternelle ! était-ce là vraiment le sort réservé au dernier de tes fils célestes ? Les mortels en sont-ils venus à repousser toute espérance et tout prestige, et, levant ton voile sacré, déesse de Saïs ! Le plus hardi de tes adeptes s'est-il donc trouvé face à face avec l'image de la Mort ?

 

Si la chute successive des croyances conduisait à ce résultat, ne serait-il pas plus consolant de tomber dans l'excès contraire et d'essayer de se reprendre aux illusions du passé ?

16/02/2023

Le retour du Roi, nécessaire pour l’Europe de demain

 

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crédit photo : Emmanuel Berthier

 

Comment un eurasiste, et plus généralement un authentique citoyen désireux de réfléchir comme de défendre le bien commun, peut-il envisager de rendre l’Europe à ses traditions continentales, tout en négligeant de rendre à son propre pays les siennes ?

 

Si la nécessité d’abattre la funeste Union Européenne tout comme celle d’unifier l’Europe ne pose plus question, il serait néanmoins, et c’est là notre conviction profonde, plus que temps que chaque Nation se réconcilie avec sa propre tradition historique, et en particulier la France.

 

Nous ne soutenons ici rien de moins que la nécessité de rétablir un monarque sur le trône de France. En lieu et place de la République qui aujourd’hui fait encore semblant de gouverner nos destinées.

 

Notre propos ici se veut l’ébauche d’une réflexion plus vaste, et n’est pas une réflexion d’intellectuel déphasé des préoccupations réelles de ses compatriotes, mais au contraire le défenseur de leur intérêt profond, et même de leur volonté réelle.

 

Les Français, dans une large majorité, sont restés profondément monarchistes, au fond de leur âme, dans leur conscience profonde. Leurs colères et leurs haines se dressent bien davantage contre les abus du pouvoir en place que contre des systèmes ou des institutions à proprement parler. La seule institution parvenue à une certaine stabilité politique fut la Ve République, justement considérée comme une « monarchie présidentielle » par de nombreux spécialistes en droit constitutionnel. Nous voyons aussi, de façon plus indirecte, dans le succès d’audience que constituent en France les mariages de familles royales comme celle du Royaume-Uni, un reste inavoué de passion pour la chose monarchique.

 

Ici nous dresserons une liste sommaire des raisons qui nous font soutenir un pareil point de vue, défense qui nous semble unique dans la petite galaxie « NR-eurasiste » qui est la nôtre.

 

La première et la plus importante des raisons qui nous poussent à défendre la restauration monarchique est la nécessité de réconcilier la France, et donc les Français de 2023, avec le principe de ce que nous nommerons la Tradition. Autrement dit, de réconcilier les Français de vieille souche, de souche européenne et même une petite partie des nouveaux venus d’Afrique avec une conception du monde construite pour empêcher la tyrannie des groupes et des individus. Notre conception de la monarchie est celle d’un roi qui serait, non pas une sorte de despote éclairé façon Frédéric II de Prusse, qui s’auto-proclamait « premier fonctionnaire de l’État » ou d’un chef d’Etat totalitaire du XXe siècle. Un monarque traditionnel serait une sorte de gardien des coutumes ancestrales du pays, de chef « choisi de Dieu » pour protéger le royaume en cas de grave danger, de protecteur de la religion (et des religions) et des abus des puissants. C’est aussi un chef des armées et de la diplomatie. Rien de plus, mais rien de moins.

 

La restauration de la monarchie, si elle s’effectue en conformité avec les traditions anciennes du Royaume de France, permettrait aussi, au moins sur un plan symbolique (et c’est déjà beaucoup) de se réconcilier avec son passé catholique, un sens des hiérarchies, du sacré.

 

Elle ferait table rase de la République bourgeoise, mère des faux droits de l’Homme, complice et promotrice du libre-échange, de la déculturation de masse et de la société de marché, autrement dit de tous les facteurs à l’origine, de près ou de loin, des malheurs de l’humanité, et donc de la France.

 

La nation française pourra se reconstruire sur des bases saines, et permettre ainsi de balayer l’ennemi, cet État bourgeois façonné sur la trahison des espérances populaires de la Révolution française. Aussi ce sera l’occasion de rompre avec l’État-nation, et l’idée d’assimilation qui lui est propre. Pourrait alors s’effectuer une réconciliation avec une partie (sans doute modeste) de l’immigration récente, celle respectueuse des traditions de ce pays, et permettre ainsi d’empêcher une guerre entre Européens de souche et immigrés récents. La guerre civile, seule possibilité donnée au Système pour survivre, doit à tout prix être évitée. La victoire du Bien commun est à ce prix, et la monarchie traditionnelle sera un précieux soutien en ce sens.

 

Si l’Ennemi, le globalisme libéral, doit être anéanti, il est bien sûr évident que la restauration monarchique ne sera pas suffisante : la mise à mort du capitalisme financier et un lent processus d’affaiblissement du capitalisme industriel, de remise en cause de la propriété telle que codifiée sous la Révolution, la nécessité de la décroissance et son sens du localisme, ainsi que l’autarcie à peu près totale de l’espace allant de Reykjavík à Vladivostok seront nécessaire. La monarchie ne sera digne de ce terme traditionnel que si elle se fait la défenderesse de ces conceptions, et d’une vision profondément organique de la vie humaine. Pas question pour nous de soutenir une monarchie « people » faisant les délices des lecteurs de Gala.

 

S’il faut nous préoccuper de nos traditions nationales, il ne faut pas pour autant perdre de vue l’échelon européen, et voir dans quelle mesure les nécessités particularistes peuvent soutenir les impératifs européens, voire universels.

 

En ce sens, il faut noter que les Bourbons, descendants de Charlemagne, devront certes jouer le rôle de restaurateurs d’un esprit de Tradition en France, mais aussi celui de fer de lance de la reconstruction de l’Europe, de sa naissance en temps que super-puissance capable de tenir en respect États-Unis comme Chine, sans oublier le sionisme international.

 

Le globalisme libéral trouvera un nouvel ennemi par la restauration d’une monarchie traditionnelle, monarchie qui par nature ne peut qu’être hostile envers toutes les bases intellectuelles et éthiques du « monde moderne » : individualisme, cosmopolitisme, matérialisme.

 

L’esprit traditionnel, qui nous semble encore maintenu par ceux que les médias nomment les « Bourbons d’Espagne » nous oblige à considérer comme nécessaire la restauration de ce rameau de la branche des descendants de Louis XIV, et non leurs cousins de la branche d’Orléans, à qui nous ne reprochons pas grand-chose ci ce n’est de prétendre à une dignité que seule la conformité à l’esprit d’une certaine époque, et non le respect d’un esprit intemporel, la saine Coutume, leur a conféré.

 

Précisons encore que notre but n’est pas réactionnaire : ni la monarchie féodale, ni l’Ancien Régime ne nous intéressent. Il ne s’agit pas de restaurer la monarchie absolue, mais d’essayer de réaliser l’opération périlleuse qui consiste à concilier raison et tradition, autrement dit, le nécessaire, l’idéal, et la réalité de l’Humain.

 

La monarchie française régénérée sera l’alliée des Antilibéraux, contre l’Ogre de la Finance, et au pire une alliée naturelle dans le combat pour la libération de l’Europe, et du monde. Ainsi l’Eurasie de demain s’appuiera sur la force des traditions particularistes pour accomplir son destin universel.

 

Vincent de Téma