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02/01/2015

Templiers : l'hypothèse américaine (Jacques de Mahieu)

 

Jacques de Mahieu, Les Templiers en Amérique, I Les secrets du Temple, 5. L'hypothèse américaine, pp. 37 à 39, J'ai lu

 

...Plus encore, et, cette fois-ci, la preuve que les templiers connaissaient le continent que nous appelons aujourd'hui Amérique est définitive. On a récemment retrouvé, aux Archives nationales, les sceaux de l'Ordre, saisis par les gens de Philippe le Bel en 1307. Sur l'un deux (cf. photo d'illustration), apposé sur un document où un dignitaire inconnu donne des ordres au grand maître, on lit l’inscription SECRETUM TEMPLI, "secret du Temple". Au centre, on voit un personnage qui ne peut être qu'un Amérindien. Vêtu d'un simple pagne, il porte une coiffure de plumes, telle qu'on la trouve chez les indigènes de l'Amérique du Nord, du Mexique et du Brésil, ou du moins chez certains d'entre eux, et tient dans la main droite un arc dont la forme n'est pas très exacte sur le dessin que nous reproduisons. Il manque à ce dernier, par ailleurs, deux symboles que l'on voit clairement, à l’œil nu, sur l'original : à gauche, au-dessous de l'arc, un svastika aux branches recourbées, dont la forme est exactement celle qui prédominait en Scandinavie à l'époque des Vikings, et, à droite, à la même hauteur, un odala, ou rune d'Odin.

 

La Varende disait donc vrai, du moins sur un point : les templiers connaissaient l'existence du "Nouveau Monde". Ce qui constituait leur secret. Un secret si important que l'Ordre s'était donné pour le garder et pour l'exploiter, une hiérarchie supérieure, du moins dans ce domaine, à celle du grand maître. Un secret au sein du secret dont la Règle, secrète au point que nous n'en avons qu'un seul exemplaire, faisait l'obligation, même vis-à-vis des autres frères, aux membres du chapitre. Un secret dont l'origine nous est connue. Au Xe siècle, des vikings germano-danois avaient déjà passés vingt-deux ans au Mexiqueavant d'aller fonder, au Pérou, l'Empire de Tiahuanacu, et des Irlandais s'étaient déjà solidement établis dans l'Est des actuels États-Unis. Aux débuts du XIe siècle, des Vikings norvégiens avaient déjà fondé au Vinland, dans l'actuel Massachussets, des colonies prospères qui maintenaient le contact avec leur mère patrie. Or, au XIe siècle, il n'y avait pas si longtemps que le jarl Hrolf, dit Rollon, s'était vu donner en fief la Normandie, dont les relations avec les terres du Nord n'avaient pas cessé par la suite. Le service de renseignements du Temple avait dû entendre parler du continent lointain d'outre-océan. Quelque docte chapelain de l'Ordre, d'autre part, n'avait-il pas eu l'occasion, à Byzance, de consulter la Géographie de Ptolémée, où l'on raconte le voyage fait en Amérique du Sud, au Ier siècle de notre ère, par le capitaine grec Alexandre, parti, vers l'est, de la Chersonèse d'Or, c'est-à-dire de l'Indonésie ? Il serait bien étrange qu'il en eût été autrement.

 

Reste à savoir si c'était bien de mines américaines que les Templiers tiraient leur argent. 

 

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Le pays des ancêtres (Jacques de Mahieu)

 

Jacques de Mahieu, Les Templiers en Amérique, III Les Templiers du Mexique, 1. Le pays des ancêtres, pp. 75-87, J'ai lu, Aventure mystérieuse

 

« Je vous considère comme des parents, car, d'après ce que me dit mon père, qui l'avait entendu du sien, nos prédécesseurs, dont je descends, n'étaient pas des naturels de cette terre, mais des nouveaux venus, lesquels arrivèrent avec un grand seigneur qui,peu après, retourna dans son pays; de longues années plus tard, il revint les chercher ; mais ils ne voulurent pas s'en aller , car ils étaient installés ici et avaient déjà des enfants et des femmes et une grande autorité dans le pays. Lui s'en retourna fort mécontent d'eux et leur dit qu'il enverrait ses fils gouverner et leur assurer la paix et la justice, et les anciennes lois et la religion de leurs ancêtres. C'est la raison pour laquelle nous avons toujours espéré et cru que ceux de là-bas viendraient nous dominer et nous commander, et je pense que c'est vous, étant donné d'où vous venez. »

 

Tels furent, selon López de Gomara dont le texte coïncide avec ceux que nous ont laissés d'autres chroniqueurs de l’époque de la Conquête, les propos que Motecuhzoma II Xocoyotzin, que nous Montezuma, tint à Hernán Cortés lors de l'entrée des Espagnols à Tenochtitlán, l'actuelle Mexico. L'empereur à la barbe blonde se référait à l’histoire du cinquième des souverains toltèques, prédécesseurs de la dynastie aztèque dans l'Anáhuac, dont il descendait, en effet, car son ancêtre direct et récent, Acamapichtli, premier roi de sa tribu en 1376, était le fils d'une princesse de la maison régnante antérieure. Débarqué à Pánuco en l'an 967, Quetzalcóatl, « blanc, blond, barbu et de bonnes mœurs » - un jarl viking qui s’appelait vraisemblablement Ullman - s'était allié aux Toltèques qui l'avaient reconnu comme chef. Au cours d'un règne personnel de vingt ans, il avait transmis à ses sujets, particulièrement réceptifs, la haute culture de l'Europe médiévale. En 987, il s'était absenté, non pas pour retourner dans son pays, mais afin d'imposer son autorité aux Mayas du Yucatán. Des difficultés avec les indigènes, dont les fresques du Temple des Guerriers de Chichén Itzá, qui nous montrent des scènes de batailles entre Indiens et Blancs, sont le témoignage l'avaient obligé, deux ans plus tard, à retourner dans l'Anáhuac où l'attendait la mauvaise nouvelle mentionnée par Montezuma. Il avait alors reprit la mer en direction de l'Amérique du Sud où ses descendants allaient fonder l'empire de Tiahuanacu. Tout cela, nous l'avons amplement démontré dans un ouvrage antérieur. Ce qu'il nous faut retenir ici, c'est d'abord la raison pour laquelle l'empereur aztèque reconnut les Espagnols comme les « fils » de Quetzalcóatl : « ...je pense que c'est vous, étant donné d'où vous venez. » Aucun doute, par conséquent dans son esprit : le civilisateur du Mexique était arrivé d'outre-océan. Notons ensuite que la migration maritime dont il est question n'est que celle d'un groupe de conquérants qui, bien entendu, trouve en Amérique moyenne, une population préexistante.

 

Cette dernière remarque serait superflue si elle ne nous permettait  de comprendre le sens réel des données historiques que nous fournissent, au sujet du peuplement du Mexique, les codices indigènes et certaines traditions relevées par les chroniqueurs. Les unes et les autres nous parlent, en effet, de l'arrivée par la mer de tribus venues du Nord ou de l'Est et sorties de Chicomóztoc, « les Sept Cavernes », dont d'autres textes ne font cependant, qu'un lieu de culte, déjà en Amérique : « Toutes les nations de cette terre, dit Sahagún, ont coutume d'affirmer, non sans en tirer vanité, qu'elles furent créées dans ces sept cavernes et que, de là, sortirent leurs ancêtres, ce qui est faux, car ils n'en sortirent pas, mais allaient y faire leurs sacrifices lorsqu'ils étaient dans la dite vallée », avant d'arriver à Tula. Parmi ces tribus, le codex Vaticanus dont nous trouvons l’interprétation chez Kingsborought mentionne les Olmèques, les Totonaques et les Chichimèques, pour ne citer que les plus connues, et fixe en 1194 la date de leur arrivée, alors que les premiers étaient déjà établis sur la côte du golfe en 31 av. J.-C. (stèle de Tres Zapotes), que les seconds nous ont laissé, à Tajin, des édifices qui remontent à l'an 400 de notre ère et que les troisièmes ont bien envahi le Mexique à la fin du XIIe siècle, mais par voie de terre, depuis le sud des actuels États-Unis. En réalité, l'histoire d'un peuple ne commence que le jour où un événement vient rompre la monotonie d'une existence qui se déroulait jusqu'alors, à travers les générations, sans changements notables. Un chef naît en son sein, qui le lance dans quelque aventure, un conquérant s'impose à lui, qui modifie ses coutumes : des faits surgissent, qui restent gravés dans les mémoires et que l'on peut raconter. Mais cette histoire qui naît alors, c'est celle que crée l'homme ou le groupe auquel est due, pour le meilleur ou pour le pire, une transformation subie, puis acceptée, que le peuple fait sienne avec le temps. Ainsi l'histoire de la Gaule date-t-elle de César. Ainsi l'histoire du Mexique remonte-t-elle au débarquement à Pánuco d'Ullman et de ses hommes. Or, le père Diego Durán fixe en l'an 902 l'arrivée des « tribus », c'est-à-dire à une date fort proche de celle des Vikings. Ce qui n'empêche pas, d'ailleurs, qu'un autre groupe marquant, dont nous ignorons tout, ait pu apparaître en 1194. De toute manière, si Chicomóztoc est bien le lieu d'origine transmarin d'émigrants, ceux-ci ne furent certainement pas amérindiens.

 

Le père bernadino de Sahagún, le plus savant et plus impartial des chroniqueurs du Mexique, qui employait une méthode de relèvement fort en avance sur son temps, puisqu'il interrogeait sur leur croyances, leurs coutumes et leur histoire des Indiens cultivés - souvent des prêtres - qui avaient eu accès aux codices postérieurement brûlés dans les autodafés espagnols, nous donne personnellement des Sept Cavernes, dans la préface de son ouvrage, une autre interprétation beaucoup plus satisfaisante : « De l'origine de ces gens, les anciens nous disent qu'ils vinrent du Nord par la mer. Il est certain que quelques navires sont venus, dont on ne sait comment ils étaient construits. On conjecture, en raison d'une tradition qu'il y a parmi ces indigènes qui partirent de sept cavernes, que ces sept cavernes sont les sept navires ou galères dans lesquels vinrent les premiers habitants de cette terre (...) qui débarquèrent dans le port de Pánuco qu'eux appellent Panco (en réalité, Panutlán), ce qui veut dire lieu où arrivèrent ceux qui passèrent l'eau. » Sauf qu'il ne s’agissait manifestement pas d'indigènes. D'une part, les Indiens du Mexique ,e disposaient pas d’embarcations capables de traverser l'Océan, D'autre part, toutes les traditions coïncident : ce fut Quetzalcóatl qui débarqua à  Pánuco en l'an 967. On se demande, d'ailleurs, d'où auraient bien pu venir, par l'Atlantique, des peuples de race jaunes. Car, en dehors du « nouveau continent », il n'y a qu'en Asie et en Polynésie que l'on trouve des Mongoloïdes.

 

C'est sans doute ce qui a poussé quelques chroniqueurs, dont le Père de Sahagún, à envisager l'Amérique du Nord comme lieu d'origine des Indiens du Mexique, ce qui n'est vrai que pour certains d'entre eux, dont le voyage s'était effectué par voie de terre. D'autant plus facilement que c'est bien dans le Nord que les traditions indigènes situent le point de départ des groupes venus par la mer, dont l'un au moins, celui d'Ullman-Quetzalcóatl, était composé, comme nous l'avons vu, d'hommes blancs, blonds et barbus. Mais pas au nord de l'Anáhuac. Les textes sont formels et concordants : les peuples nahuas, c'est-à-dire, en réalité, leurs minorités blanches civilisatrices, étaient arrivés d'outre-océan. Leur patrie y est désignée sous le nom de Tlapallán, et tout le monde est d 'accord sur le sens de ce toponyme : « Pays d'au delà de la mer » (Sahagún); « Pays vers l'Est » (Rendon); « dans la mer de l'Est » (Beauvois); « Pays de l'Aurore » ou « Pays de l'Orient » (Krickeberg). Cette dernière opinion est d'autant plus importante que son auteur fait dériver Tlapallán  de tlapalli, rouge, et que cette couleur suggère bien plus le soleil couchant que l'aube : l'évidence née des textes a été, ici, plus forte que l'étymologie . Une étymologie d’ailleurs étonnée. Celle que nous donne Beauvois est infiniment plus convaincante : tlap, est ; al, eau ; lan, dans vers (dans le sens d' « autour de »). Chez Sahagún, tlapoca signifie « Orien ». Al est une forme de atl que l'on trouve dans certaines composés tels qu'alpichia, souffler l'eau, arroser, altia, se mettre à l'eau ; altépetl, montagne humide. Quant à lan, ce n'est pas autre chose que le land, terre, pays, des langues germaniques. Le sens exact de Tlapallán est donc : « Pays de la mer de l'Est. » Le doute est d 'autant moins permis que le prince indien Chimalpáhin précise, en parlant d'immigrants auxquels nous consacrerons notre prochain sous-chapitre, qu'ils « abandonnèrent le pays de Tlapallán et traversèrent la grande mère, l'océan ». Un pays du Nord situé à l'est de l'Amérique moyenne, ce ne peut être que l'Europe.

 

C'était même, en fait, dans le cas qui nous occupe, le Nord de l'Europe. Les récits des nahuas nous indiquent, en effet, qu'il y avait, au Tlapallán, une ville dont le nom est indifféremment orthographié, dans les chroniques, Tulán, Tullán, Tollán, Tulla ou Tula. Or, au Mexique, la capitale du royaume toltèque s’appelait de la même manière, ce qui a créé une confusion à laquelle nous n'avons pas totalement échappé nous-même. L’explication nous en est donnée par López de Gomara lorsqu'il écrit : « Parce qu'ils venaient de Tulla, ils s'établirent ensuite à Tullán ». Autrement dit, Ullman, en devenant roi des Toltèques, donna à sa capitale le nom de sa patrie lointaine. Un nom qui s'est à peine transformé en passant du norrois au náhualt. Car Tullán est vraiment, nous ne sommes pas le premier à l'avoir remarqué, fort proche de Thulé, un toponyme qui, dans l'Antiquité et au Moyen Age, s'appliquait aux terres du Nord, et, en particulier, à l'Islande... » à suivre...

 

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26/12/2014

La Plus Grande Europe progresse. Inéluctablement (Jean Parvulesco)

 

Jean Parvulesco, La confirmation boréale, La Stratégie contre-mondialiste de l'Axe Paris-Berlin-Moscou, La Plus Grande Europe progresse. Inéluctablement, pp. 311-312, aux éditions Alexipharmaque

 

Ainsi se fait-il que malgré l'état de l'actuelle mainmise inconditionnelle de la conspiration mondialiste sur l'ensemble des structures politiques de la social-démocratie, l'histoire, de par elle-même, avance en imposant de force sa propre spirale décisionnelle, ses propres changements de fond et ses propres formes de renouvellement par dessus les circonstances de fait et les desseins hégémoniques de l'impérialisme démocratique des États-Unis subversivement à l’œuvre à l'intérieur de l'espace de sa visée européenne permanente : mystérieusement, des choses se font, qui ne devraient pas se faire, des choses à la fois irrévocables et secrètement fondamentales. Comme si, sans cesse, l'histoire échappait de par elle-même à l'emprise de la subversion mondiale sur l'Europe naissante, à toutes les manigances dans l'ombre. On l'a vu, l'objectif ultime de la grande stratégie politique actuelle et à venir de la conspiration mondialiste est et sera celui d'empêcher par tous les moyens l'émergence impériale de la Grande Europe : malgré cela, de par le mouvement intérieur même de l'histoire est en marche, la plus Grande Europe ne cesse de progresser, inéluctablement. Et c'est du sein même du pouvoir social-démocrate européen que les initiatives concernant cette marche en avant de l'Europe, comme celle de Joschka Fischer, surgissent, alors que le pouvoir social-démocrate n'est là que pour empêcher l'affirmation, la mise en œuvre effective. L'étonnante performance européenne de Jacques Chirac, le 27 juin 2000, à Berlin, devant le Reichstag au grand complet, appartient au même genre d’opération inconsciemment imposée par la marche propre de l'histoire, de l'histoire qui suit les commandements de sa propre irrationalité dogmatique. Quoi qu'ils fassent, ce n'est que ce qui doit se faire qui se fera.

 

Car l'histoire qui se révèle dans ses choix propres sera toujours plus forte que l'histoire qui révèle les choix que l'on tente de lui imposer.

 

Des forces historiques irrationnelles combattent souterrainement, soutiennent notre propre combat pour la mise en piste de l'axe Paris-Berlin-Moscou. Les apparences objectives de la situation sont contre nous. Mais, à la fin, seules comptent les certitudes contre-objectives émanant de la marche même de l'histoire, la part abyssale.  

 

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