08/05/2015
La "Révolution Orange" et ses conséquences chaotiques (Georges Feltin-Tracol)
Georges Feltin-Tracol, Réflexions à l'Est, Si près de l'Ours, L'Ukraine, un État par défaut ?, La "Révolution Orange" et ses conséquences chaotiques, pp. 91-94, aux édition Alexipharmaque
Des trois cofondateurs slaves de la C.E.I., l'Ukraine est l’État qui a subi les désordres politico-économiques les plus constants. Au contraire du Bélarus qui, dés 1994, restaura l'ordre avec le président Alexandre Loukachenko, et de la Russie à partir de 1999 avec l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine , l'Ukraine pâtit toujours de l'incurie d'une classe politique kleptocratique inféodé aux oligarques locaux venus des centres industriels de l'Est (Dniepropetrovsk par exemple). Ce désordre chronique semble néanmoins compensé par une vitalité civique plus élevée chez les Ukrainiens que chez leurs cousins russes ou bélarussiens quand bien même reste fort un sentiment individualiste replié sur la seule cellule familiale. Ainsi, en février et mars 2001, après que la police eut retrouvé le cadavre du journaliste Guéorgui Gongadzé qui enquêtait sur la corruption, des milliers d'Ukrainiens manifestèrent en plantant des tentes sur le place Maïdan de Kyiv. Ils réclamaient la démission du président Léonid Kouchma. Par delà son échec, ce vaste mouvement de protestation préfigurait la célèbre "Révolution Orange" de l'hiver 2004-2005.
On a beaucoup glosé sur cette révolution de couleur paradigmatique des actions similaires survenues en Serbie, en Géorgie et au Kirghizistan. Des observateurs avisés y ont vues les manœuvres d'officines para-institutionnelles étasuniennes ainsi que la main du magnat de la finance apatride internationale, George Soros. C'est juste, mais pas tout à fait exact. La "Révolution Orange" provient de la convergence d'une échelle aspiration populaire au changement, d'un ras-le-bol général à l'encontre de Kouchma et de son dauphin, Viktor Ianoukovytch, et de l'appui discret - et efficace - d'organismes semi-clandestins subventionnés par l'Occident. En effet, des cénacles atlantistes jugeaient l'occasion appropriée pour évincer un "pion" de Moscou, refouler durablement l'influence russe de cet "étranger proche" et placer au pouvoir un dirigeant plus sensible aux sirènes euro-atlantistes... Soumis à la fois à une pression populaire considérable et à l'action des diplomaties occidentales, Kouchma organisa un troisième tour de scrutin présidentiel qui vit la victoire du nationalisme modéré anti-russe Viktor Iouchtchenko sur Ianoukovytch.
Mais, très rapidement, les jeux politiciens les plus stériles recommencèrent avec, au sommet, une lutte violente à trois entre le président Iouchtchenko et ses premiers ministres successifs, Ioula Timochenko et Viktor Ianoukovytch, ce qui plongea l'Ukraine dans une forme particulière de cohabitation mouvementée et délétère...
L'incompétence du gouvernement de Iouchtchenko, ses atermoiements, ses louvoiements, son inconsistance politique et sa volonté d' "ukrainiser" au plus vite l'Est russophone avivèrent les tentions entre les deux parties principales de l'Ukraine. Les polémiques s'aggravèrent, alimentées par les querelles mémorielles autour de l'Holodomor (le génocide - famine de 1932 - 1933) , du rôle de la résistance nationaliste ukrainienne pendant la Seconde Guerre mondiale (alliée objective des forces de l'Axe ou hostile à la fois aux Allemands, aux résistants polonais et aux Soviétiques ?) et de la figure controversée (et si attachante) de Stepan Bandera.
Aux élections présidentielles de 2010, la division du camp "Orange" entre le président sortant Iouchtchenko et son Premier ministre Timochenko, favorisa la victoire relative du "pro-russe" Ianoukovytch (5). Favorable à Ioula Timochenko, Andriy Okara estime que "l'élimination de Viktor Iouchtchenko ouvre de formidables perspectives pour le développement de l'identité ethno-culturelle ukrainienne. Mais, contrairement à ce que le président a voulu faire en cinq ans, cette identité doit être forte, sans complexes, plutôt que geignarde (6)". L'Ukraine n'intégrait-elle pas l'Union douanière eurasienne avec le Bélarus, la Russie et le Kazakhstan ? En effet, si Ianoukovytch et son Parti des régions bénéficient d'une audience maximale dans les zones russophones, il ne faut pas percevoir le nouveau président ukrainien comme l'agent de Moscou à Kyiv. Ianoukovytch est soutenu par l'homme le plus riche d'Ukraine (et 148efortune au monde), Rinat Akhmetov, le président de S.C.M. Holdings. Dans son sillage suivent d'autres oligarques dont les intérêts économiques et financiers ne correspondent pas à ceux de leurs homologues russes. Les oligarques russes aimeraient reconstituer à leur profit les anciens combinats soviétiques. Les oligarques ukrainiens, tout russophones qu'ils soient, regardent avec gourmandise le fructueux partenariat à venir avec l'Union européenne. Il est intéressant de noter qu'à peine investi président, Ianoukovytch fit sa première visite officielle non pas ua Kremlin, mais à Bruxelles auprès de la C omission européenne. il n'hésita pas à apparaitre très europhile aux médias occidentaux. Dans le même temps, les fragiles armatures étatiques ukrainiennes sont rongées par une corruption généralisées qui entrave lourdement les dynamisme économique. La corruption se révèle néanmoins indispensable pour survivre face à une législation touffue, inextricable et inapplicable qui étouffe toute véritable activité marchande. Les plus pénalisés en sont les P.M.E., les entreprises artisanales et les épiceries. Sans craindre d'asphyxier tout secteur privé véritable, les oligarques et leurs affidés cherchent à s'emparer des branches économiques les plus dynamiques, les plus prospères et les plus juteuses d'Ukraine. Mutatis mutandis, on retrouve à Kyiv, Kharkiv, Odessa ou Sébastopol une situation comparable à la Tunisie de Ben Ali d'avant la "Révolution de jasmin".
Conscient d'avoir été mal élu et du marasme économique, Viktor Ianoukovytch tente de restreindre les libertés publiques, dont celle de la presse. on sait peu que Ianoukovytch a nommé le patron d'une puissante chaîne de télévision privée à la direction des services secrets... L'actuel président essaye d'imposer une "verticale du pouvoir" à la Poutine. Mais l'Ukraine n'est pas la Russie. Le tropisme européen y est plus grand. En réponse à ces manœuvres grossières, la populations ukrainienne réagit parfois avec virulence quand elle est aidée par les mouvements nationalistes autonomes. Alors, demain la révolution ?
Des commentateurs se le demandent en prétextant de la double nature de l’Ukraine. Si, à Oujhorod et à Lviv, l'atmosphère est encore mitteleuropéenne avec une forte prégnance hasbourgeoise, à l'Est, en revanche à Donetsk ou à Louhansk, le visiteur se sent déjà dans les plaines eurasiennes. Le destin de l'Ukraine est-il l’éclatement en une Galicie (ou Ukraine occidentale) de langue ukrainienne et en une Ukraine orientale russophone plus ou moins rattachée à la Russie ? Probablement pas, car, malgré leurs différences, les Ukrainiens sont attachés à l'unité nationale. En 1991, lors du référendum sur l'indépendance entérinée à 90%, de nombreux russophones votèrent oui. Ce tiraillement entre l'Est et l'Ouest peut être dépassé par un attrait vers le Sud correspondant à la monté en puissance régionale de la Turquie.
L'Ukraine, la Turquie, l'Union européenne (avec la Roumanie et la Bulgarie) et à la Russie sont les grandes puissances du pourtour de la Mer Noire. On peut imaginer que, soucieuse de na pas choisir entre l'Europe et la Russie, l'Ukraine accepte en dernière analyse une forte aspiration avec la Turquie et se serve dans cette nouvelle perspective la présence en Crimée des Tatars pour en faciliter cette orientation la mise en œuvre. Cette orientation vers le Sud, ne lui éviterait toutefois pas de reconsidérer ses apports avec la Russie.
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Vers un lien privilégié avec la Russie ? (Georges Feltin-Tracol)
Georges Feltin-Tracol, Réflexions à l'Est, Si près de l'Ours, L'Ukraine, un État par défaut ?, Vers un lien privilégié avec la Russie ? , pp. 94-96, aux éditions Alexipharmaque
Depuis l'éclatement de l'Union Soviétique en 1991, certains Russes nostalgiques du soviétisme regrettent surtout la perte des frères européens (Moldavie) et slaves (Bélarus, Ukraine) et aimeraient les réintégrer dans un ensemble russo-centré. Or une majorité d'Ukrainiens veulent pas revenir à une dépendance envers Moscou. Ils préfèreraient que la Russie acceptât l'émancipation ukrainienne et nouât avec ce voisin si proche de nouvelles relations franches et amicales.
Les frontières russo-ukrainiennes n'ont toujours pas été reconnues par la Russie si bien que la délimitation entre les deux États n'est que purement administrative. Le Kremlin verrait bien en Ianoukovytch une sorte de gouverneur du pays à son profit. Or il est peu plausible que l'actuel président le soit, suivant le principe qu'on préfère toujours "un petit chez soi qu'un grand chez les autres". Même sous la férule du Parti des Régions, l'Ukraine ne se russifiera pas.
Il serait plutôt ingénieux que la Russie accepte définitivement l'existence de l’État Ukrainien et s'inspire des rapports anglo-étasuniens du début du XIXe siècle. Contrainte d'approuver le traité de Versailles de 1783 accordant l'indépendance des États-Unis D'Amérique, l'Angleterre n'admit pas l'existence de la jeune république américaine si bien qu'au cours des Guerres de la Révolution et de l'Empire (1792 - 1815), les navires de la Royal Navy arraisonnaient les bâtiments étasuniens qu'elle considéraient toujours comme des sujets de Sa Gracieuse Majesté en rébellion. Ces enlèvements et la restriction du commerce maritime entre les États-Unis et la France indisposèrent le gouvernement étatsunien et furent à l'origine de la Seconde Guerre d'indépendance (1812 - 1814) entre Washington et Londres. Cette guerre se termina par la victoire des États-Unis. Les deux puissances anglo-saxonnes conservèrent des relations glaciales jusqu'à la convention de 1818 en vue de définir la frontière entre les États-Unis et le Canada britannique. Leur rivalité fut définitivement enterrée le 15 juin 1846 par le traité de l'Orégon et le tracé de la frontière américano-canadienne à l'Ouest des Montagnes Rocheuses, dans ce qu'on appelait alors le "pays de l'Orégon". A partir de cette date allait s'établir un "lien spécial", transatlantique, ente la City et la Côte Est bientôt réclamé par des cercles d'influences londoniens.
Fort de ce précédent, l'Ukraine et la Russie négocieraient leurs derniers contentieux et établiraient ensuite un lien privilégié entre elles au nom d'une histoire partagée sans nuire aux souverainetés étatiques. L'Ukraine sait qu'elle n'est ni une Europe plus orientale, ni une Russie plus méridionale. Cette double identité qui peut être quadruple (ukrainienne, russophone, ruthène et tatare), constitue pour Kyiv un défi et une chance à notre époque liquide. Car, si l’État Ukrainien n'existe que par défaut du fait de sa faiblesse politique, l'Ukraine en tant que pays ne doit pas son existence au hasard, mais à une histoire, une géographie et une volonté précises qui en font encore un territoire en maturation, une nation en devenir (7).
Notes :
7 : Le lecteur intéressé par les questions ukrainiennes et désireux d'approfondir le sujet peut se rapporter aux articles de Pascal G. Lassalle mis en ligne sur Europe Maxima, "Equivoques russes et réflexes post-impériaux", "Russie, les impasses d'une mémoire blessée : complexe post-impérial et perspective alter-européenne", "Stepan Bandera (1909 - 1959)" ; de Mykola Riabtchouk, "La controverse autour de Stepan Bandera et l'avenir de l'Ukraine", un entretien de ce auteur sur "Contentieux Russie - Ukraine : le point de vue d'un intellectuel ukrainien" ainsi qu'un entretien dense avec un nationaliste autonome ukrainien, "A la découverte des nationalistes autonomes d'Ukraine" précédé d' "Ukraine, un rapide état des lieux" par Pascal G. Lassalle.
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29/04/2015
Juifs contre Juifs (Alexandre Douguine)
Alexandre Douguine, Le prophète de l'eurasisme, Partie II Judaïca, Sur la route de l'Eurasie, Deux exemples, pp. 86-89, Avatar éditions ; Collection Heartland
A présent, en projetant le schéma découvert sur l'histoire soviétique, nous y découvrirons aussi le rôle des Juifs.
Dans son ensemble, le judaïsme à la veille de la révolution était uni dans son opposition au régime existant. Cela concernait les deux secteurs. Les Juifs orientalistes étaient opposés au capitalisme et conservatisme religieux, à l'aliénation et au formalisme dans le domaine de la culture, ils désiraient ardemment un changement révolutionnaire et l'avènement de l'éternité magique du royaume messianique. Les Juifs occidentalistes n'acceptent pas le tsarisme pour des raisons très diverses, incluant son régime arriéré, insuffisamment capitaliste, civilisé et humaniste, appelé à se perfectionner jusqu'au niveau de la civilisation occidentale. Tout le judaïsme dans son ensemble était solidaire quant à la nécessité de renverser la dynastie et de faire la révolution. Pour cela ils avaient des alliés à la fois parmi les nationalistes de la périphérie russes, rêvant de détruire la « prison des peuples », et parmi les « nationalistes de gauche » russes, percevant le régime des Romanov de Saint-Pétersbourg comme une parodie anti-nationale, anti-patriotique, anti-spirituelle, de l'authentique Russie sacrée. En outre, pas mal d' « occidentalistes » parmi la noblesse et la classe marchande russe complotaient activement en faveur du capitalisme russe contemporain, gâtant les dernières Cerisaie d'une aristocratie irrémédiablement dégénérée.
L'action globale de toutes ces forces, dés qu'une situation favorable approcha, accomplit la révolution de Février. Mais immédiatement après, les contradictions non résolues à l'intérieur du camp des vainqueurs surgirent. Après le renversement du régime impérial, une seconde ligne de fracture 'interne cette fois-ci) apparut en pleine lumière, et cela prédétermina tous les évènements ultérieurs. Après la révolution de Février, au premier plan il y eut une opposition entre forces révolutionnaires et réformatrices, qui dissimula une opposition entre orientalistes de gauche et occidentalistes de gauche, entre eurasistes et européistes. Ce dualisme fondamental des types apparut aussi très clairement dans le milieu juif lui-même.
Le pôle bolchevik avait rassemblé les représentants de l' « orientalisme juif », le type hassidique-kabbaliste, les juifs-communistes, les juifs-socialistes - ceux qui à la fin du XVIIIème siècle voulaient « vivre du travail de leur bras ». Ce judaïsme du travail, eschatologique, universaliste, généralement russophile, se solidarisa avec le courant russe national-bolchevik des « impérialistes de gauche», qui voyaient dans la révolution d'Octobre non pas la fin du rêve national, mais son commencement, une nouvelle aube rouge, la seconde venue de la Rus', la Kilezh secrète des starobriadetsi, perdue dans le triste bicentenaire de la parodie profane du synode de Saint-Pétersbourg. Petit à petit le bolchévisme avait absorbé non seulement les marxistes orthodoxes, mais aussi un grand nombre de socialistes-révolutionnaires, en particulier les socialistes-révolutionnaires de gauche, qui peuvent être définis comme les homologues russes des nationaux-révolutionnaires. En un mot, pour le vaste milieu juif organique, l'organisation juive à l'intérieur des rangs des bolchéviks représente l'aboutissement logique et triomphal de son voyage historique, dont les racine se trouvent dans les anciens conflit religieux du sombre Moyen-Age.
Comme ennemis de cette communauté eschatologique des « juifs orientalistes», il y avait tous les capitalistes du monde, en en particulier le bourgeois juif, séculier, incarnation empirique (selon l'expression de Marx) des anciens rabbinistes. D'où, là aussi, l' « antisémitisme» bolchévik paradoxal, pas d'étranger non plus à de nombreux juifs communistes. Dans son ouvrage, Agursky mentionne un cas très intèressant, dans lequel le juif Vladimir Tan-Borgoraz intercède en faveur d'un bolchévik russe qui s'était permis une grossière tirade antisémite, et non seulement intercède, mais le justifie pleinement. Comme cela ressemble à l'histoire précitée des zoharites ! A ce propos, nous découvrons aussi quelque chose de similaire dans d'autres milieux. Ainsi, par exemple, le célèbre fondateur de la loge bavaroise Thulé qui prépara la naissance du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), le baron von Sebottendorf, fut à l'époque initié à la « maçonnerie égyptienne» en Turquie par un couple de juifs sabbataïstes et reçut d'eux les bases de la science ésotérique. Mais ainsi, il se distinguait de l’antisémitisme manifeste (pour ne pas parler des nazis ordinaires). Une trace juive (en particulier sabbataïste) peut être trouvée dans nombre d'autres organisations fortement nationalistes et parfois ouvertement racistes ou antisémites - aussi bien européennes (maçonniques) qu'orientales (les jeunes Turcs).
D'autre part, l'antisémitisme pouvait aussi être dirigé dans le sens opposé, et dans ce cas ses porteurs pouvaient très bien être soit des Juifs, soit des politiciens dirigés contre eux. Ainsi, par exemple,on connaît bien les expressions antisémites de Churchill, qui, se référant à l'origine juive de la majorité des dirigeants bolchéviks, parlait du « péril juif, menaçant la civilisation à partir de l'Orient ». Ainsi, durant sa carrière politique, Lord Churchill s'appuya sur les milieux sionistes de droite en Grande-Bretagne et aux États-Unis, comme le démontre de façon convaincante Douglas Reed. Donc, tout comme il existe un judaïsme de « droite» et un judaïsme « gauche», il existe aussi un antisémitisme de « droite» et un judaïsme « gauche». Donc dans cette question aussi nous arrivons à une approche plus complexe.
De Février à Octobre survint un tournant pour les deux moitiés du monde juif, et à partir d'un certain moment cette opposition acquit ses formes les plus aiguës. Dans les cas extrêmes, les représentants des deux camps eurent recours dans leur polémique à des argumentations pas différente du discours vulgaire et brutal des antisémites. Mais ce n'est pas tout, A l'apogée de la confrontation, le choc acquit une nature de guerre de destruction physique, comme nous le voyons dans l'histoire des purges staliniennes dans les rangs du gouvernement soviétique. (précédent, Deux exemples)
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