23/12/2014
De la Trinité
La question de la Sainte Trinité, point majeur d’achoppement et de division entre catholiques et musulmans, ne peut être traitée d'un point de vue strictement exotérique de garçons bouchés et confortablement classiciste de tièdes universitaires . Comme l'Eurasisme ne peut être décliner que du point de vue géopolitique mais se décline d'abord d'un point de vue philosophique, ça n'est pas un système mais une méthode, une théorie politique en mouvement ; un axe ancestral.
« Je n'avais jamais encore réalisé à quel point la Basmala intégrait ("incarnait") la trinité Dieu/Justice/Paix avec l'incantation Allah/Rahman(clémence) / Rahim (miséricorde). Quand on sait que la Justice est la caractéristique première du Christ, et la Paix celle du Paraclet, on comprend mieux l'entrelacement primordial entre le christianisme et l'islam... Par ailleurs, je pense que le Coran est,à lui seul, l'objet "incarnant" la Justice (en tant que livre, la parole d'Allah) et la Paix (de par le souffle de Jibrile). L'islam, en tant que religion justifiée, est une religion tout à fait trinitaire. » Laurent James (qui précise bien - à l'intention des malveillants - que son but n'est pas de faire phagocyter l'islam par le christianisme, mais de montrer que l'islam est bel et bien une religion justifiée et cela au sens traditionaliste du terme.)
La Sainte Trinité est donc une incompréhension majeure entre catholiques et musulmans qui fait obstacle au Front de la Foi. Incompréhension qui s'exprime avec disproportion et entraîne des discussions scolastiques sans fin. Elle est une mauvaise interprétation de certains musulmans qui réduisent La Sainte Trinité en un polythéisme non-justifié, et, un chauvinisme religieux de certains catholiques qui essentialisent la Trinité aux dépends de l'Unicité (L'Unité du Mystère).
La Sainte Trinité n'est pas un polythéisme - ou en l'occurrence un trithéisme. La Tradition Catholique est claire et précise sur le fait que la nature divine est Une (Unicité). Quand Jésus est appelé fils de Dieu dans la religion catholique ce n'est pas une association au sens islamique du terme. Dans la théologie catholique, engendrer signifie : qui est produit de toute éternité, ce qui signifie, sans nous étendre, dans le corpus catholique, que en Dieu, il y a une intelligence, simplement, et nous invitons chacun à vérifier cette interprétation et à nous porter contraction que nous puissions mieux comprendre les erreurs qui seraient les nôtres. Il n'est nullement question de notion biologique ou encore d’anthropocentrisme, nous l'affirmons sans trop de doute.
Des versets du Coran attestent de l’intelligence de Dieu, de son amour, de sa haine, sa jalousie. Ce qui ne fait pas d'Allah un humanoïde.
« La dynamique de l'Unité, c'est-à-dire du principe, c'est-à-dire de Dieu. C'est une dynamique qui repose sur trois termes: la Manence: la création; ensuite la Procession: le cycle; et ensuite la Conversion: le retour à l'Unité. C'est une dynamique que l'on retrouve absolument dans toutes les traditions, y comprit les trois dernières traditions monothéistes. Vous retrouvez ça aussi bien chez Maître Eckhart que chez Ibn'Arabi... » Laurent James
Les trois personnes de la Sainte Trinité ne sont pas la nature divine diviser en trois dont la somme serait égale à Dieu. La Sainte Trinité c'est les trois conditions à l'incarnation de la nature divine dans notre réalité physique en sa Révélation métaphysique. Un filtre cosmique. Conditions qui permettent la révélation. Jésus-Christ Aïssa y remplit la fonction du prophète (Messie), l'incarnation physique de la révélation métaphysique. Il est l'incarnation de l’intelligence de Dieu (attesté par les miracles et la résurrection), le fils. Le saint esprit étant sa volonté, son amour et jouant le rôle d'intercesseur entre le père et le fils. Le père étant la racine des deux.
La Sainte Trinité est, pourrait-on dire, le mouvement de la révélation divine et de manière analogique le mouvement réduit de toute communication: émetteur-canal-récepteur. La révélation coranique (émetteur) est délivré à Mohammed (récepteur) par l'ange Gabriel (canal). Dieu étant le message cosmique, l'information incréée.
« Ce passage est singulièrement proche, par l'esprit, de l'extrait suivant du livre d'al-Jîlî intitulé Des Perfections divines dans les attributs muhammadiens :
« Sache que l'Essence, considérée en tant que telle, ne possède vis-à-vis de nous ni nom, ni attribut, ni qualificatif, car Elle est Présence du rassemblement et de l'Unité, et rassemblement des Présences et leur distinction, de sorte qu'il n'y a pour Elle, dans ce qu'Allâh nous a enseigné à son sujet, ni nom déterminé, ni attribut déterminé. Car les noms et les attributs sont pour la détermination, la distinction et la séparation ; et il n'y a pas ici de direction privilégiée telle qu'elle se distingue d'une autre, ni d'attribut [déterminé] de sorte que son affirmation se détermine selon une signification distincte d'une autre, et il n'y a rien là-bas qu'une existence absolue toute pure qui rassemble les qualités de nom, d'attribut et d'Essence. Et c'est pourquoi un groupe parmi les Gens d'Allâh a considéré que tout nom dérivait d'un attribut, y compris le nom « Allâh », et le nom « al-Rahmân » (« le Tout-miséricordieux »), par considération envers cette Présence d'Essence qui n'a ni nom – parmi ce par quoi Il S'est fait connaître à nous – ni qualité, ni qualificatif, ni attribut sous quelque rapport que ce soit. Car les attributs ne sont là que pour faire connaître une signification parmi les significations des Perfections divines. Et le nom n'est là que pour Le faire connaître de manière qu'il n'y ait pas d'équivoque ; mais pour la Présence des Présences, il n'y a pas de particularisation par l'indétermination ni par la connaissance déterminée, ni par la manifestation ni par l'occultation, ni par une idée, une relation, une détermination, ni par l'Invisible, ni par le visible.» Mael Matthieu - Islam et Vêdânta - Limbes
Les attributs multiples d'Allah ne font pas de l'Islam un mauvais polythéisme.
« Le polythéisme n'est pas le contraire du monothéisme.
Le polythéisme est une façon différente de vivre le monothéisme.
Ça dépend du polythéisme, il y a des polythéismes qui ne sont pas justifiés, comme il y a des monothéismes qui ne sont pas justifiés également, je pense à certaines formes du protestantisme bien sur.
Donc il y a des monothéismes mauvais, il y a des polythéismes mauvais.
Mais le bon polythéisme, par exemple la religion scandinave, avec Thor, Odin, Frigg. Respect exactement le rapport entre essence et substance. Ce rapport est justifié par la science aussi. Si on veut bien faire l'analogie entre Dieu et le vide, qui est une analogie qui est mienne, et bien, du vide découle deux types de substances: la particule ou le champ. La particule c'est le logos c'est la source des formes. Le champ c'est la source des substances.
Vous avez aussi bien la religion Celte, avec Taranis, Esus et Teutates. Toujours avec ce rôle très précis, Esus, étant la substance, ou le Dieu, peu importe le langage, ce n'est pas si important que cela de l’appeler un Dieu ou pas. Mais Esus étant, la substance qui intervient de temps à autres pour remettre l'Homme dans le droit chemin et Teutates étant plutôt le Dieu responsable du cycle de construction et de destruction.
Vous avez la religion sumérienne avec An, Enlil et Enki. Enki étant le maître des eaux douces. La substance qui est responsable du cycle de création et de destruction est dans l'immense majorité des cas une figure plutôt féminine et plutôt liée à l'eau. Bien sur avec Déméter qui est responsable du cycle des saisons en Grèce.
Et puis j'aimerais insister sur deux religions. D'abord l'hindouisme, c'est à dire Brahma, Vishnu et Shiva. On est typiquement dans un polythéisme formel et un monothéisme de fond. Puisque Brahma qui est - c'est que les hindous appellent la « Trimūrti »- le Dieu par excellence, le Dieu créateur du monde et sur les dizaines de milliers de temples hindous il n'y a que cinq ou dix temples dédiés à Brahma, c'est très courant dans les religions polythéistes et monothéistes de fond, c'est à dire qu'on ne parle quasiment jamais du Dieu suprême- je crois que l'on appelle ça le Deus Otiosus: le Dieu caché/neutre- Chesterton a écrit là dessus, il a imaginé un homme qui se rend dans une tribu africaine, au Cameroun, qui discute avec le prêtre et lui demande où est leur Dieu suprême. Le prêtre lui demande de se taire. L'emmène dans une caverne interdite à tout le monde où il n'y a que l'élite de la tribu et le prêtre lui dit de ne pas parler de lui sur la place publique.
La grande différence entre le polythéisme et le monothéisme à mon sens elle est là. Dans le monothéisme on parle du Dieu suprême sur la place publique.
Et puis vous avez un certain Bouddhisme, qui est le Bouddhisme japonais de la terre pure - la Trikāya - où vous avez un ensemble des trois corps du Bouddha mais qui remplissent, le Kannon Bosatsu et le Dai Seishi Bosatsu, soumis a Amida qui est la source de l'essence, le Kannon Bosatsu est plutôt du côté de la Force tandis que le Dai Seishi Bosatsu du côté de la sagesse, on a exactement la même répartition que dans les autres exemples... » Laurent James, extrait de la conférence Ésotérisme révolutionnaire
Nous rappelons qu'à la lumière de la Tradition primordiale,telle que nous la comprenons aujourd’hui, toutes les religions justifiées sont par essence trinitaires - le monothéisme abrahamique est trinitaire (Abraham élevé dans une représentation cosmogonique sumérienne) et c'est même un enseignement primordiale du Christ -, qu'elles comprennent ou non cette ésotérisme traditionnel - cette tri-fonctionnalité cosmologique en la réunification de l'homme total recommencé en la communauté sacrale de l'être retrouvée - de la révélation qui permet exactement de les justifier - et de revenir aux racines originelles de la Foi - donc d'exister - par la Tetraktis pythagoriciennenotamment, méthode, mathématique et arithmétique, traditionnelle érudite -, ou qu'elles l'interprètent en mauvais polythéisme et qu'elles rejettent cet aspect trinitaire, aux dépends de l'Unicité substantielle. Sans Tradition primordiale, souffle créateur, les religions n'existeraient pas ou auraient cessées d'exister, la pertinence des religions justifiées ne tient que par leur rattachement ésotérique à une Tradition ancestrale et leur existence immatérielle qui est l'image de la création en leur naissance civilisationnelle ; métaphysique.
La nature divine est Une et indivisible, et dans l'Islam, et dans la religion Catholique.
« Qui est celui qui est capable de comprendre la toute puissante Trinité ? Et toutefois qui est l'homme qui n'en parle, encore qu'il ne la comprenne pas ? Certes il y en a peu qui sachent ce qu'ils disent lorsqu'ils en parlent : et néanmoins ils ne laissent pas de contester et de disputer sur ce sujet, quoique ce soit un mystère qui ne se peut bien connaître que dans la tranquillité et la paix de l'âme. Mais je voudrais que les hommes considérassent attentivement en eux-mêmes ces trois choses,l'être, le connaître, et le vouloir. ( Esse, nosse, velle). Je sais bien qu'elles sont très éloignées et très différentes de la sainte Trinité : mais je les propose seulement afin qu'ils s'exercent à les méditer, et qu'ils découvrent et reconnaissent la distance infinie de cette imparfaite copie avec son divin original.Qu'ils considèrent donc en eux l'être, le connaître, et le vouloir.Car je suis, je connais, et je veux. Je suis ce qui connaît et ce qui veut : je connais que je suis et que je veux ; et je veux être et connaître.
Je voudrais qu'ils considérassent comme notre âme est inséparable de ces trois choses, et comme elles ne font toutes trois ensemble qu'une même âme, une même vie, et une même nature intelligente et raisonnable ; que cependant il ne laisse pas d'y avoir entre elles de la distinction, quoique cette distinction ne fasse pas qu'elles puissent jamais être séparées.Que celui qui est capable de le comprendre le comprenne : au moins n'y a-t-il personne qui ne se puisse représenter soi-même à soi-même. Que chacun prenne donc garde à ce qui se passe dans lui,qu'il le considère, et qu'il me le dise.
Mais lorsqu'il aura fait quelque considération et quelque réflexion sur ce sujet, qu'il ne s'imagine pas pour cela d'avoir compris quelle est cette essence immuable si élevée au-dessus de tout ce qui est, et qui est immuablement, et qui connaît immuablement, et qui veut immuablement. Car qui est celui qui sera capable de concevoir, qui pourra exprimer en quelque sorte,et qui aura la témérité d'assurer, si c'est à cause que ces trois choses, être, connaître, et vouloir se trouvent en Dieu, qu'il y a en Lui une trinité de personnes ? ou si elles se trouvent toutes trois en chaque personne ? ou enfin si c'est l'un ou l'autre, la trinité des personnes étant fondée sur ce que ces trois choses sont en Dieu, et néanmoins chaque personne les possédant toutes trois, parce que l'unité féconde de cet être souverain fait par une manière ineffable et incompréhensible, qu'avec simplicité et multiplicité tout ensemble, Il est, Il se connaît, et Il jouit immuablement de soi-même, comme dans un cercle infini qui n'a point de bornes. » Les Confessions Livre XIII, chapitre XI : Ce qu'il y a dans l'homme quelques marques de la Trinité. Saint Augustin
La notion trinitaire nous apparaît être le point central de division entre l'Islam et le Catholicisme, qu'a trouvé et sur lequel s'appuie la contre-initiation pour empêcher l'Alliance exotérique et ésotérique des dissidences et le Front de la Foi recommencé, et ainsi pouvoir promouvoir un Noachisme gouvernemental sans obstacles. Question de la Trinité qui nous apparaît d'autre part être l'argument principal sur lequel se base les promoteurs de ce Noachisme pour attaquer et discréditer le Catholicisme, alors que paradoxalement, et c'est peu dire, les kabbalistes singent grossièrement la Sainte Trinité - notion trinitaire rappelée à travers le Christ qu'ils rejettent en tant que Messie - qu'ils introduisent dans leur mystique judaïque pour justifier leur messianisme autoproclamée et nous pensons précisément dans cette évocation à Jacob Frank et Sabbataï Tsevi.
« Jacob Frank, personnage ambitieux, est influencé par les doctrines de Sabbataï Tsvi, dans sa Podolie natale. En Turquie, il entre en relation avec la secte sabbatéenne des Dunmeh. Il commence alors à se présenter comme la réincarnation du pseudo messie du XVIIe siècle, Sabbataï Tsvi.
Il élabore une théologie cabalistique qui est un amalgame de croyances juives et chrétiennes, un système assez voisin de la Trinité chrétienne. La nature divine comporte trois incarnations séparées : le "Premier", Sabbataï Tsvi, le "Saint Seigneur" qui n’est autre que Jacob Frank lui-même et la "Dame", un Messie féminin, ou comme l’appelait Frank, la "Vierge", c’est-à-dire, une combinaison de la Chekhina avec la Vierge Marie. » Dictionnaire encyclopédique du judaïsme, Cerf/Robert Laffont, 1996.
Nous demandons aux catholiques et aux musulmans un débat sein et serein en ce qui concerne leurs divisions, qui, nous le pensons, sont motivées de l'extérieur. Qu'ils se rappellent instamment leur Union mystique et eschatologique à travers le retour du Christ-Sauveur dans les Grands Temps ; leurs promesses.
La Réponse sera Métapolitique !
N.Pendragon ♠
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19/12/2014
La démocratie, voilà l’ennemi ! (Julius Varuna)
Ou le retournement in-extremis d’une incantation laïcarde
Je sais, je sais. Voilà qui paraîtra incongru à bon nombre de lecteurs. Il est clair que depuis 1945, nous avons écopé de « démocratie à perpétuité » (Bardèche) et ce sans le moindre espoir de remise de peine. Impossible de penser le monde en dehors de la démocratie. On peut la penser libérale, socialiste, libertaire, conservatrice, bourgeoise, chrétienne, islamique… bref, elle peut être tout, donc elle n’est rien. Nous-mêmes, avons eu du mal à changer de paradigme. La démocratie est bien « le meilleur des régimes à l’exception de tous les autres » (Churchill) pas vrai ? Tous les autres régimes ne sont-ils pas affreux ? Pourquoi ? Parce que !
Ainsi, dès nos premières amours putschistes nous heurtions nous à des réticences d’amis, de connaissances, d’inconnus croisés lors de manifestations. « Nous ne mangeons pas de ce pain-là ! » nous dit-on. Ah ? Bon. Préférez-vous celui de l’américanisation, de l’immigration de masse, de l’ultra-libéralisme, de la délocalisation, du judaïsme politique avec des pépites de société du spectacle pour relever le tout ? Le tartinerez-vous d’une margarine de pédocriminalité de réseau ou d’une confiture d’indifférenciation de genre ? Bon appétit messieurs-dames ! Et n’en laissez pas une miette ! Nous n’avons pour notre part plus très faim. « Le putsch ? et après cela la dictature militaire ?! », « Il faut sauver la République, avec une démocratie directe/réelle/véritable/tirée au sort/populaire » nous en passons, et des meilleures. Au moins, les deux dernières relèvent-elles d’un réel souci de bien faire.
La dictature, terme qui dans le vocable usuel couvre un spectre allant du régime autoritaire fasciste ou socialiste à la monarchie en passant par l’Imperium, louons la précision de nos contemporains, fait peur, très peur. Confondue allègrement avec la tyrannie, forme du pouvoir injuste, illégitime et oppressive –qu’il est parfaitement possible de vivre en démocratie !-, éloignée de sa définition primordiale d’une magistrature d’exception réservée aux cas de crise grave dans la République romaine, elle hante les cauchemars des français de tous bords. Soyons honnêtes, en réalité ce qui fait peur, c’est la « non démocratie ». Tout régime qui ne fait pas participer l’individu à sa propre aliénation ne saurait être acceptable. Eh bien, au risque de surprendre, nous osons affirmer qu’en ce qui nous concerne, nous considérons que la démocratie est à craindre de façon primordiale !
Avant toutes choses, évacuons l’idée saugrenue selon laquelle nous ne vivons pas en démocratie. En effet, une déviance commune consiste à confondre deux conclusions d’une même observation :
- La plus répandue consiste à dire que le fonctionnement actuel des institutions n’est pas démocratique en cela que le « peuple » serait finalement tenu à l’écart du pouvoir effectif par des oligarques technocrates non-élus. Ainsi nous ne serions pas dans une « vraie » démocratie, celle-ci ayant été « confisquée » par l’élite. Certains vont même jusqu’à regretter la troisième la quatrième ou les deux premières républiques. En c’temps-là, tout était bien différent, pas vrai ? L’affairisme, les réseaux maçonniques, le lobbysme, la politique politicienne, l’oligarchie, le mondialisme, tout cela a poussé comme par magie à la mort du Général de Gaulle !
- La seconde conclusion consiste à déduire que tout cela est parfaitement normal, logique et cohérent, que depuis 1789 que l’on parle de démocratie en France les choses en sont toujours allé ainsi, que l’idée même de démocratie au sens moderne est intrinsèquement libérale, bourgeoise, maçonnique, oligarchique, et que la République a toujours été un instrument de subversion au service du capital international et apatride. Sub sole nihil novi est !
Le lecteur s’en doutera, nous tendons à adhérer à la seconde conclusion. Il n’y a pas de vraie-fausse démocratie, de fausse-vraie démocratie, il n’y a que la démocratie, que nous jugeons à ses conséquences, comme l’arbre à ses fruits. La démocratie est ce qu’elle est. Y aurait-il eu une erreur de parcours, elle a eu droit à pas moins de cinq tentatives pour montrer un autre visage. Vous en faut-il une sixième ? Nous affirmons que la France –qui n’est pas la République- ne survivra pas à une sixième, ou à une prolongation indéfinie de la cinquième République.
Ce papier n’a pas vocation à effectuer une réflexion théorique sur le concept de démocratie. D’autres l’ont fait bien mieux que nous le ferions nous-mêmes, et ce qui nous intéresse, ce sont les avatars concrets de la démocratie, et leur action réelle sur les sociétés.
Et justement ! Nous l’affirmons, une nouvelle fois, la perspective de la sortie de la démocratie parlementaire, de marché et d’opinion ne nous empêche nullement de dormir. C’est sa prolongation indéfinie qui suscite chez nous l’inextinguible angoisse !
Car,
C’est la démocratie qui a bradé la souveraineté de la France à la technocratie européiste anti-européenne. A référendum (2005), référendum et demi (traité de Lisbonne 2007).
C’est la démocratie qui nous lie à l’alliance atlantique ad vitam aeternam, contre nos intérêts géopolitiques fondamentaux.
C’est la démocratie qui nous a vendu à la Banque, par la fameuse loi de 1973. Certes, la Banque n’a pas été élue, mais Pompidou ne l’a-t-il pas été ?
C’est la démocratie qui signera finalement le traité transatlantique, afin que l’Etat puisse directement être attaqué par une firme transnationale, afin que nous ne soyons plus qu’une énième étoile informelle sur le drapeau des Etats-Unis.
C’est la démocratie qui a accompagné le déchaînement du libéralisme économique, arraché les paysans de leurs terres pour travailler dans l’industrie, pris le parti du capital contre le travail, a fait tirer sur les grévistes, réprimé la Commune, abandonné la social au profit du sociétal, délocalisé, et signé le « pacte de stabilité ».
C’est la démocratie qui a massacré les Vendéens, préparé les mécanismes totalitaires, affirmé le « droit [des races supérieures] vis-à-vis des races inférieures » (Jules Ferry), prolongé le colonialisme au nom des droits de l’Homme, charcuté la carte de l’Europe au point de provoquer la plus grande guerre mondiale, lancé deux bombes atomiques sur des populations civiles, rasé la ville de Dresde et tant d’autres, toujours au nom de ces mêmes droits de l’Homme.
C’est la démocratie qui a accouché du patriot act, de la loi Gayssot, et de centaines d’autres lois liberticides.
C’est la démocratie qui a encouragé l’immigration extra-européenne transformant des nations millénaires en grand fourre-tout interethnique, accompagne le métissage forcé et le grand remplacement par un discours faux-cul et béat afin de masquer la violence de ce processus et de ses conséquences.
C’est la démocratie qui a légalisé l’absurde mariage « pour tous » en refusant au peuple français tout référendum sur la question, bien qu’inoffensif, si cette même démocratie avait été sure de répondre aux aspirations légitimes de son peuple, ouvert par là même une boite de pandore annonçant d’autres extensions du « pourtousisme » dans les années à venir, toutes aussi absurdes et malsaines les unes que les autres.
C’est la démocratie qui a divisé la nation : partis, communautés, ethnies, sexes, âges, religions.
C’est démocratiquement que la masse, démocratiquement inculte, hédoniste, individualiste et déracinée, réclame toujours plus de droits, accepte d’en donner sans y penser à toutes les minorités, pourvu que s’en soit, et qu’elles aient la salutaire impression de les persécuter.
C’est démocratiquement que fut votée une loi autorisant le meurtre de centaines de milliers de futurs français sous prétexte que personne ne désirât leur venue, quand bien même tout le monde acceptât l’esprit qui a permis qu’il soit conçu !
C’est démocratiquement que l’on abrutit des peuples entiers à coup d’évènements sportifs de masse, de jeux télé ineptes, de musique pauvre et débilitante, de séjours à l’école-garderie, où l’on apprendra, bien sûr, la gloire de la démocratie.
C’est démocratiquement que l’on détruit des nations pour leurs insoumissions au Système : Afghanistan, Syrie, Irak, Lybie, Mali, Centrafrique, Yougoslavie, Ukraine, en armant au besoin des terroristes, et que du même coup, l’on envoie des soldats français mourir sans que leur sacrifice n’ait une quelconque influence sur notre inexorable chute.
C’est démocratiquement que toute forme de spiritualité et d’intégrité supérieure fut rangée au rang de vieilleries ringardes et obscurantistes, scellant l’Homme à la boue rance du matérialisme.
Nous pourrions poursuivre, mais estimons en avoir assez dit. Nous nous doutons bien, de toutes manières que cela ne changera rien. Le démocrate saura même se réjouir de certains de ces faits. Notre objectif était de clarifier un point capital : Il n’y a pas eu de confiscation de la démocratie. La démocratie moderne (nous excluons les formes antiques de démocratie de notre opprobre), est, a toujours été, et sera ce qu’elle est intrinsèquement : une absurdité, un non-sens, un instrument de la subversion libérale et moderne contre la Tradition.
La démocratie, voilà l’ennemi !
Julius Varuna
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Coq (Dictionnaire des Symboles)
Jean Chevalier/Alain Gheerbrant, Dictionnaire des Symboles, Coq, pp. 324-326, aux éditions Robert Laffont/Jupiter, collection Bouquins
Le coq est connu comme emblème de fierté - ce qui justifie l'allure de l'animal - et comme emblème de la France. Mais c'est une notion récente, sans valeur symbolique, fondée sur le double sens du mot gallus = coq et Gaulois. L’animal apparaît, à côté de Mercure, sur quelques représentations figurées gallo-romaines. On le trouve aussi sur des monnaies gauloises. Mais les Romains ont fait un jeu de mots entre gallus coq et Gallus Gaulois. C'est l'origine du coq gaulois dont la valeur symbolique traditionnelle est quasi nulle (CHAB, 628-651). Les caractères du coq et du Français ne sont cependant pas symboliquement sans rapport.
Le coq est universellement un symbole solaire, parce que son chant annonce la levée du soleil. A ce titre, il est, en Inde, l'attribut de Skanda, qui personnifie l'énergie solaire. Au Japon, son rôle est important, car son chant, associé à celui des dieux, fit sortir Amaterasu, déesse du Soleil, de la caverne où elle se cachait : ce qui correspond au lever du soleil, à la manifestation de la lumière. C'est pourquoi, dans l'enceinte des grands temples shintoïstes, des coqs magnifiques circulent en liberté : des coqs sacrés sont entretenus au temple d'Ise. Une homophonie douteuse fait parfois considérer les toril des temples shintoïstes comme étant originairement des perchoirs pour ces coqs.
La vertu de courage que les Japonnais attribuent au coq se retrouve dans les autres pays de l'Extrême-Orient , où le coq a un rôle spécialement bénéfique : d'abord, parce que le caractère qui le désigne en chinois (ki) est un homophone de celui qui signifie de bon augure, favorable ; ensuite, parce que son allure générale et son comportement le rendent apte à symboliser les cinq vertus : les vertus civiles, le port de la crête lui conférant un aspect mandarinal ; les vertus militaires, par le port des ergots ; le courage, en raison de son comportement au combat (en des pays où les combats de coqs sont particulièrement prisés) ; la bonté, car il partage sa nourriture avec les poules ; la confiance, en raison de la sûreté avec laquelle il annonce le lever du jour.
Parce qu'il annonce l'avènement du soleil, il est en outre efficace contre les mauvaises influences de la nuit : et il les éloigne des maisons, si l'on a soin de le placer en effigie sur la porte. Au Viêtnam encore, la patte de coq bouillie est une image du microcosme et sert à la divination.
Dans le bouddhisme tibétain, le coq est toutefois un symbole exceptionnellement néfaste : il figure au centre de la Roue de l'Existence, associé au porc et au serpent, comme l'un des trois poisons. Sa signification est le désir, l'attachement, la convoitise, la soif. On se souviendra toutefois qu'il est occasionnellement pris en Europe comme une image de la colère, explosion d'un désir démesuré et contrarié. (DURV, GOVM, HUAV, PALL).
Selon les traditions helléniques, le dieu au coq des Crétois, Velchanos, s'est assimilé à Zeus (SEGG, 10). Le coq se trouvait auprès de Léto, enceinte de Zeus lorsqu'elle accoucha d’Apollon et Artémis. Aussi, est-il consacré à la fois à, Zeus, à Léto, à Apollon et à Artémis, c'est-à-dire aux dieux solaires et aux déesses lunaires. Les Vers d'or de Pythagore recommandent en conséquence : Nourrissez le coq et ne l'immolez pas, car il est consacré au soleil et à la lune.
Symbole de la lumière naissante, il est cependant un attribut particulier d'Apollon, le héros du jour qui naît.
Malgré le conseil attribué à Pythagore, un coq était rituellement sacrifié à Asclépios, fils d'Apollon et dieu de la médecine. Socrate rappelle à Criton, avant de mourir, de sacrifier un coq à Asclépios (Esculape). Sans doute faut-il voir là un rôle de psychopompe attribué au coq ; il allait annoncer dans l'autre monde et y conduire l'âme du défunt ; elle ouvrirait les yeux à une nouvelle lumière, ce qui équivalait à une nouvelle naissance. Or, le fils d'Apollon était précisément ce dieu qui, par ses médecines avait opéré des résurrections sur terre , préfiguration des renaissances célestes. Pour la même raison, le coq était l'emblème d'Attis, le dieu solaire, mort et ressuscité, parmi les divinités orientales. Ce rôle de psychopompe explique aussi que le coq soit attribué à Hermès (Mercure), le messager qui parcourt les trois niveaux du cosmos, des Enfers du Ciel. Asclépios étant aussi un héros guérisseur, avant de devenir un dieu, le coq est censé guérir les maladies.
Le coq figure, avec le chien et le cheval parmi les animaux psychopompe sacrifiés (offerts) aux morts, dans les rites funéraires des anciens Germains (KOPP, 287).
Lors des cérémonies de purification et d'expulsion des esprits, suivant un décès, chez certains peuples altaïques, le mort est figuré par un coq attaché au lit mortuaire, et que le chaman expulse (HARA, 229).
Dans les traditions nordiques le coq est encore un symbole de vigilance guerrière. Il surveille l'horizon sur les plus hautes branches du frêne Yggdrasil pour prévenir les dieux, quand les géants, leurs éternels ennemis, se prépareront à les attaquer. (MYTF, 12, 44). Mais le frêne*, arbre cosmique, est l'origine de la vie. Le coq, qui veille à son faite, comme sur la flèche d'une église, apparaît ainsi comme le protecteur et le gardien de la vie.
Les Indiens Pueblo font ainsi l'association Coq-Soleil : Le grand-père disait que les poules étaient créature du dieu Soleil : c'est important, disait-il, le chant des coqs au petit jour ; le soleil les a mis ici pour nous réveiller ; il avertit les coqs avec une clochette pour qu'ils chantent quatre fois avant le jour (autobiographie du chef hopi Don C. Talayesva, TALS, 47). Cet exemple souligne d'autre part la fonction symbolique du quinaire : le coq chante quatre fois, puis le jour se lève, au cinquième temps, qui est celui du centre et de la manifestation (voir cinq*).
En Afrique, selon une légende des Peuls, le coq est lié au secret ; les attitudes, les actes et les métamorphoses du coq correspondent aux différents sorts que subissent les secrets : un coq dans une case signifie le secret gardé dans le silence ; un coq dans la cour (métamorphosé en bélier) = secret divulgué aux proches et aux intimes ; un coq dans les rues (métamorphosé en taureau) = secret répandu dans le peuple ; un coq dans les près (métamorphosé en incendie) = secret parvenu à l'ennemi, cause de ruine et de désolation (HAMK, 68). Pour les Azandé cette prescience du jour (il voit la lumière du jour à l'intérieur de lui-même) rendrait le coq quelque peu suspect de sorcellerie (EVAS).
Le coq est aussi un emblème du Christ, comme l'aigle* et l’agneau*. Mais il met en un particulier relief son symbolisme solaire : lumière et résurrection.
Dans Job, déjà (39, 36), le coq est le symbole de l'intelligence venue de Dieu : qui amis dans l'ibis la sagesse de Yahvé, donné au coq l'intelligence. Aux deux oiseaux une faculté de prévision était accordée : l'ibis, annonce infailliblement les crues du Nil, le coq la naissance du jour. Comme le Messie, il annonce le jour qui succède à la nuit. Aussi figure-t-il sur les flèches des églises et les tours des cathédrales. Cette position à la cime des temples peut évoquer la suprématie du spirituel dans la vie humaine, l'origine céleste de l'illumination salvifique, la vigilance de l'âme attentive à percevoir dans les ténèbres finissantes de la nuit les premières clartés de l'esprit qui se lève. Le coq du clocher proviendrait, selon Durand (DURS, 155) de l'assimilation mazdéenne du soleil au coq qui annonce le lever du jour. Le Talmud fait du coq un maître de politesse, sans doute parce qu'il introduit son Seigneur le Soleil, en l'annonçant de son chant.
Le coq jouit en Islam d'une vénération sans égale par rapport aux autres animaux. Le Prophète lui-même disait : le coq blanc est mon ami ; il est l'ennemi de l'ennemi de Dieu... Son chant signale la présence de l'ange.
On attribue également au Prophète la défense de maudire le coq qui appelle à la prière ; il lui aurait donné une dimension cosmique. Parmi les créatures de Dieu, aurait-il dit, Il y a un coq dont la crête est sou le Trône, les griffes sur la terre inférieure et les ailes dans l'air. Lorsque les deux tiers de la nuit ont passé et qu'il n'en reste qu'un tiers, il frappe de ses ailes, puis il dit : Louez le roi très saint, digne de louange et de sainteté, c'est-à-dire qu'il n' a point d'associé. A ce moment-là, tous les animaux battent des ailes et tous les coqs chantent. (FAHN, 505).
Le coq est souvent rapproché du serpent : c'est le cas, notamment, pour Hermès et Asclépios. Dans l'analyse des rêves, le serpent et le coq sont tous deux interprétés comme des symboles du temps ; ils appartiennent au dieu guérisseur Esculape (Asclépios), qui était probablement une incarnation de la vie intérieure et psychique, car c'est lui qui envoyait les songes (TEIR, 160).
Ils marquent une phase de l'évolution intérieure : l'intégration des forces chthoniennes au niveau d'une vie personnelle, où l'esprit et la matière tendent à s'équilibrer dans une unité harmonieuse.
Le coq comme symbole maçonnique est à la fois le signe de la vigilance et celui de l'avènement de la lumière initiatique. Il correspond au mercure alchimique.
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