26/12/2014
La superpuissance unique veut se perpétuer (Jean Parvulesco)
Jean Parvulesco, La confirmation boréale, La Stratégie contre-mondialiste de l'Axe Paris-Berlin-Moscou, La superpuissance unique veut se perpétuer, p. 303, aux éditions Alexipharmaque
3) « La doctrine stratégique "globale" des États-Unis apparaît clairement dans le nouveau concept américain de "stratégie nationale de sécurité", dont le contenu fut révélé au grand public à l'occasion de la parution, le 8 mars 1992, dans le New York Times, d'une version du Defence Planning Guidance du Pentagone élaboré en liaison avec le Conseil nationale de sécurité (NSA), plus haute instance américaine de sécurité et de politique internationale. On y apprend que les États-Unis d'Amérique doivent tout faire pour dissuader d'éventuels rivaux, parmi les pays avancés et industrialisés, de défier notre domination, ne serait-ce que d'aspirer à un rôle plus grand à l'échelle mondiale ou régionale (...). La mission des États-Unis sera de s'assurer qu'il ne soit permis à aucune puissance rivale d'émerger en Europe occidentale, en Asie ou sur le territoire de la CEI". En bref, il s'agit ni plus ni moins d'empêcher l'Europe et le Japon, "alliés" relativement dociles, ainsi, que la Russie affaiblie, mais encore redoutable, de relever la tête et de porter un jour ombrage à l' "hégémonie bienveillante" de Washington ; en fait à la formidable machine économico-commerciale américaine. "La politique étrangère américaine doit se donner pour but de convaincre d'éventuels rivaux qu'ils n'ont pas besoin de jouer un grand rôle. Notre statut de superpuissance unique doit être perpétuer par une force militaire suffisante pour dissuader n'importe quelle nation ou quel groupe de nations de défier la suprématie des États-Unis, et de chercher à mettre en cause l'ordre économique et politique établi (...). Nous devons empêcher l'émergence d'un système de sécurité exclusivement européen qui pourrait déstabiliser l'OTAN. En extrême-Orient, il faut rester attentif aux risques de déstabilisation qui viendraient d'un rôle accru de nos alliés, en particulier du Japon. », explique le Defence Planning Guidance. (Pages 10, 11, 161, 162).
Ces documents, en fait, rendent inutile tout commentaire, qui par eux-mêmes éclairent d'un jour singulièrement inquiétant les temps des prochaines confrontations américano-européennes, désormais fatales.
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L'ouvrage fondamental d'Alexandre Del Valle (Jean Parvulesco)
Jean Parvulesco, La confirmation boréale, La Stratégie contre-mondialiste de l'Axe Paris-Berlin-Moscou, L'ouvrage fondamental d'Alexandre Del Valle, pp. 301-302, aux éditions Alexipharmaque
« L'Europe occidentale, "tête de pont" géostratégique de l'Amérique en Eurasie », intitule Alexandre Del Valle un chapitre de son livre Guerres contre l'Europe. Bosnie - Kosovo - Tchétchénie, publié par Pierre Guillaume de Roux aux Éditions des Syrtes, Paris, 2000.
Ouvrage fondamental, ouvrage visionnaire, ouvrage d'utilisation contre-stratégique immédiate s'il en fut. Et qui livre les clefs confidentielles des plans de bataille de l'encerclement ontologique de l'Europe, de la conspiration mondialiste qui ne peut atteindre ses ultimes objectifs planétaires qu'en empêchant que la Grande Europe impériale eurasiatique ne puisse se faire. A travers son agression politico-militaire contre la Serbie, la conspiration mondialiste des États-Unis s'est directement attaquée à l'Europe, la guerre intercontinentale de la fin est commencée.
Je cite l'ouvrage d'Alexandre Del Valle, Guerres contre l'Europe. Bosnie - Kosovo - Tchétchénie, qui confirme intégralement nos propres thèses.
1) « Conscients qu'une Europe forte et indépendante serait en mesure de dépasser l'Amérique dans tous les domaines de la puissance, notamment économique, les stratèges américains veulent à tout prix prévenir le moindre réveil, tuer dans l’œuf la moindre velléité d'autonomie européenne, au cas où des dirigeants lucides décideraient de mettre sur pied une Grande Europe continentale, réconciliant ses "deux poumons", orthodoxe et occidental. D'où la volonté américaine d'affaiblir et de diluer le continent européen en incluant – au nom de l'OTAN – la Turquie dans l'Union Européenne et en éloignant consécutivement encore un peu plus celle-ci de la Russie, afin que la constitution d'une Grande Europe continentale indépendante et forte, susceptible de concurrencer les États-Unis – mais ainsi rendue impossible – ne voie jamais le jour. »
2) « Vis-à-vis de l'Est européen, les États-Unis mènent donc une double politique consistant : primo, à étendre l'OTAN aux portes de la Russie, en intégrant au "monde occidental" les nations anti-russes de l'ex-Bloc soviétique en voie d'instrumentalisation, de culture catholico-protestante (Hongrie, Pologne, ex-Tchécoslovaquie, etc.) et islamique (Turquie, républiques musulmanes d'Asie centrale, Bosnie, Albanie-Kosovo, etc.) ; secundo, à affaiblir la Russie, la "refouler" vers l'Asie et la couper de l'Europe occidentale. Il s'agit ainsi de scinder le continent européen en deux, en réactivant une "nouvelle guerre froide" entre un Est post-byzantin ex-soviéto-communiste et un Ouest américanisé, un nouveau "choc géocivilisationnel" entre les "deux Europes" opposées l'une à l'autre autour des pierres d'achopement stratégiques islamo-occidentale et socio-économique. »
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25/12/2014
Un front Clandestin pour la libération de l'Europe (Jean Parvulesco)
Jean Parvulesco, La confirmation boréale, La Stratégie contre-mondialiste de l'Axe Paris-Berlin-Moscou, Un front Clandestin pour la libération de l'Europe, p. 301, aux éditions Alexipharmaque
Dans la conjoncture politique européenne actuelle, dont la caractéristique décisive est celle de l'installation préventive sur place d'une vaste conspiration social-démocrate partout au pouvoir dans l'actuel espace politique européen, conspiration social-démocrate mise subversivement en place et dirigée, dans l'ombre, par la « Superpuissance Planétaire des États-Unis », les combats pour la libération de l'Europe ne peuvent plus être, aujourd'hui, que des combats souterrains, les combats désespérés d'une résistance clandestine. Car il y a un front clandestin de libération de l'Europe, qui reste, à présent, la dernière chance d'une nouvelle liberté politico-historique européenne face à la conspiration mondialiste qui veut sa fin, qui se bat pour la fin de l'Europe, et de ses libertés géopolitiques impériales et suprahistorique.
Le fait même que les responsables politiques de l'actuelle Europe Social-démocrate ignorent ou font semblant d'ignorer l'existence, la grande prédestination de la Russie, alors que c'est désormais grâce exclusivement à la Russie que l'Europe, la plus Grande Europe, l'Europe grand-continental eurasiatique puisse déjà prétendre à son existence à venir, donne la juste mesure de l'égarement idéologique et, finalement, de l'immense trahison politique et historique de la social-démocratie européenne au service non pas de la liberté de conscience de l'Europe – et bien moins encore de ses combats de libération, combats souterrains, clandestins, désespérés – mais de son assujettissement subversif aux intérêts, aux buts d'emprise impérialiste de la conspiration mondialiste en action.
Tous les régimes social-démocrates actuellement au pouvoir en Europe – et, d'ailleurs, partout dans le monde – ne sont que des régimes supplétifs, des régimes-harkis à la disposition de la force d'occupation mondialiste américaine agissant dans l'ombre.
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