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27/03/2015

L'Eurasisme face au Libéralisme (Action Française)

 

Conférence à Bordeaux du jeudi 13 mars, organisée par le Cercle Jean-Baptiste Lynch, traitant du sujet "L'eurasisme face au libéralisme" présenté par Charles Horace.

 

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Cette conférence s'inscrit dans le cadre de la campagne "Le libéralisme contre les libertés" initié par l'Action Française.


 

 

11/03/2015

Retour à l'Inde éternelle (Jean Parvulesco)

 

Jean Parvulesco, Le Retour des Grands Temps, Retour à l'Inde éternelle, pp. 266-268 , aux éditions Guy Trédaniel

 

Les meilleurs esprits occidentaux se sont utilisés à discourir à perte de souffle, depuis le début du siècle, sur l'agonie de la civilisation européenne et de ses valeurs fondamentales en voie de désintégration, et irréversiblement il faut croire. A l'heure présente, la situation est devenue radicalement autre : la civilisation européenne n'est plus en agonie, elle a enfin été admise à rejoindre les ténèbres de la mort. Ainsi se fait-il que la tâche des ceux des nôtres qui, plongés dans la plus parfaite clandestinité ontologique, sont encore en état de se battre ou croient l'être ne sera en aucun cas plus celle d'empêcher qu'une culture tragiquement périclitée ne meure, mais de pourvoir opérativement aux rituels occultes de sa mise en résurrection. L'ombre inapaisée de la dernière civilisation occidentale est ainsi conviée à des retrouvailles suprêmes avec Orphée, dieu de ses origines, dieu du retour de la mort. Mais, tout comme Dionysos, Orphée ne nous vint-il pas, lui aussi, de l'Inde ? Très secrètement, et même très clandestinement, en des temps et par des voies que certains retrouvent aujourd'hui ? Hölderlin, dans ses plus hautes, dans ses plus grandioses hymnologies de la fin l'avait profondément compris. Et Heidegger aussi, dans la mesure ou il avait eu a renoncer à la philosophie, exercice décadent et frappé d’impuissance, porteur de signes singulièrement funestes, pour ne plus se donner, dans les années sommitales de sa vie, qu'à la seule instruction du chant final de la poésie allemande.

 

Pour ceux des nôtres qui détiennent encore les attributions voilées des anciennes confréries héroïques de combattants d'une civilisation s'engouffrant, comme une autre Atlantide, dans les ténèbres océaniques de son auto-anéantissement historique et culturel, le sursaut salvateur de l'Europe et du Grand Continent eurasiatique et le mouvement de leur retour apocalyptique à la vie se doivent de passer par le ressourcement aux souffles revivifiants et noirs de l'Inde actuelle. "Le retour de Kali sera terrible", dit Olivier Germain-Thomas. Inde actuelle derrière laquelle se cache le mystère vivant de l'Inde éternelle ou, si l'on veut, de l'Inde antérieur, mystère aurifère et rouge, mystère de sang et d'ensoleillement ontologique, mystère unique d'une souche de sang unique, d'une souche de sang royale et solaire, mystère original de la Surya-Yamça. En tant que dieu du retour du Grand Continent eurasiatique à l'Inde antérieure, Orphée nous est donc, aujourd'hui, un dieu noir, mais, noir, il ne le sera pas toujours. Aussi, en attendant que le jour revienne, ou que nous-mêmes nous puissions retrouver, en nous, l'ancienne ouverture du jour en nous qui s'est éteinte, nous allons devoir nous résigner à porter les armes endeuillées de l'Orphée noir, dieu du retour nocturne, tragiquement et secrètement funèbre, à l'Inde d'aujourd'hui, telle que l'Inde en est venue à être elle-même aujourd'hui, elle-même apparemment non-épargnée. Orphée, dieu de l'Inde noire, dieu de retour occidental à l'Inde par les chemins des ténèbres ultimes.

 

Or, et aussi déconcertant que cela puisse paraître, aujourd'hui, en France, la seule tentative majeure, opérativement signifiante, du retour à l'Inde, à l'Inde dans son être d'aujourd'hui, se trouve assurée par Olivier Germain-Thomas, et par ce qu'il est tenu, ainsi, de représenter, qu'il le sache déjà lui-même ou pas tout à fait encore. D'où le statut d’exceptionnelle importance qu'il me semble qu'il faille tenter d'imposer à son Retour à Bénarès, confession déchirante et station métasymbolique déjà en place du grand mouvement de reflux qui véhicule aujourd'hui le retour à demi-clandestin des plus avancés des nôtres vers la patrie de leur plus profonde, de leur plus occulte prédestination activiste. Retour ontologique vers une patrie préontologique, pénétration tragiquement subversive des tenants et des aboutissants de nos dernières et plus sombres impermanences crépusculaires vers ces hauts lieux d’identité transcendantale que recouvrent, en nous-mêmes et sur la Frontière Nord du monde et de l'anti-monde, de l'être et du non-être, les neiges himalayennes de notre antériorité la plus immaculée, et sans doute encore la plus virginalement intacte.

 

Olivier Germain-Thomas : Enfin la terrasse. Je regarde le soleil.

 

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26/02/2015

Le Roi Jean au Mont Saint-Michel! (Lys Noir)

Manifeste pragmatique pour un Royaume mystique au Mont Saint-Michel (parce que nous ne souhaitons pas abolir la «Res Publica»...)

 

Source : Lys Noir, numéro 13

 

Répétons-le : en attendant que se lève un Bourbon-Busset ou un Bourbon-Châlus qui aurait retrouvé la sève royale et le nerf capétien par miracle, nous soutenons le pieux Roi Jean, mais à la conditions du renoncement à la détestable tradition «constitutionnelle» des Orléans

 

Depuis ses premiers numéros, le Lys Noir, guéri de l'illusion d'une «restauration nationale» de la dynastie «qui a fait la France», préconise l'établissement d'un royaume mystique au Mont Saint-Michel, un Etat incarné par le Prince Jean qui est notoirement pieux, malgré son sang Orléans. Nous lui ferions un royaume où il ferait froid mais où le vent porterait loin et haut les prières du Roi chrétien pour son peuple.

 

Régulièrement, les français (les bons français...) se rendaient alors en pèlerinage au Mont qui servirait également de refuge pour les vagabonds ou des hommes recherchés qui bénéficieraient alors d'un asile assuré contre les lois de la République arrêtées ici, stoppées, devenues enfin impuissantes au pied de la merveilleuse citadelle.

 

Nous serions alors bien loin d'une monarchie constitutionnelle dégoutante à la Suédoise. Nous serions également loin de Versailles, de la surpuissance royale ancienne et des images de marquis empoudrés que la plupart des français ont conservé dans une atmosphère de stupidité très majoritairement admise... Nous serions, surtout, toujours en République, puisque la «France Royale du Mont» ne couvrirait que quelques arpents de granit, le Roi régnant seulement sur son rocher et quelques îles épingles manchoises comme celles de Chaussey ou des Minquiers...

 

Un peu à la façon du Pape du Vatican, le Roi pieux serait ainsi maître et inviolable en son Etat souverain, mais sur un territoire si exigu qu'il en tirerait fatalement une puissance morale immense, puisque personne ne songerait alors à se disputer son autorité temporelle.

 

Naturellement, cette vision royale si particulière hérissera tous les amateurs de monarchie sans compromis, et tous les légitimistes hispanisants attachés à nous refiler un rastaquouère en forme de Tonton Cristobal revenu du Venezuela.

 

Pourtant, nous ne cesserons de répéter que cette solution est non seulement la plus belle et la plus littéraire, c'est aussi la seule que l'on puisse pragmatiquement ambitionner, tant l'idée d'un retour du capétien hypothétiquement approuvée un jour par referendum à 80% parait aujourd'hui totalement surréaliste dans une France anthropologiquement ravagée où la méchanceté «citoyenne» n'a jamais été aussi forte et aussi soumise à la bêtise crasse des individus-tyrans.

 

Cloitré sur son rocher concédé, le Roi prendrait une dimension mystique, son mystère serait immédiatement reconstruit... Et nous le placerions de cette manière à l'abri de la presse people et des pétasses journalistes, vendeuses ou mannequins, qui, dans un monde moderne, tournent toujours férocement autour des rois et de leurs princes héritiers...

 

Au Mont-Saint-Michel, le Roi et sa famille serait, au contraire, logés presque pauvrement... Leur sort serait infiniment moins enviable que celui de la plus humble famille française nourrie de RSA qui peut aller librement à l'Hypermarché du coin...

 

Dans ce cas, on s'approcherait plutôt d'Alcatraz que des Bahamas! Car enfin, au Mont Saint-Michel, il n'y a pas de cocotiers, ni de piscine; ni de boite de nuit, ni de bars gay, ni de casino, ni de routes à lacets pour faire ronfler les Ferraris de la «jet set»... Dans ces conditions comment notre Roi pieux pourrait-il intéresser les modernants et les prédatrices ?

 

Roi de rocher solitaire, Roi ensablé, Roi de marré-haute seulement visible aux royalistes, aux sentimentaux, aux bons catholiques et aux bons Français, le Roi pieux ne causerait de toute façon qu'une concession territoriale infime à la République qui, en compensation, y gagnerait enfin le repos de nos complots royalistes!

 

Point cardinal mystique pour les uns, curiosité onirique, épisode de kamelott, ou dérisoire bizarrerie médiévale pour les autres, le Royaume de France-au-Mont aurait au moins l’intérêt «fusionniste» de réconcilier les Français autour d'un compromis ne demandant aucun sacrifice insupportable à la République... 

 

Mieux, le rayonnement touristique et imaginaire d'une telle construction politique multiplierait certainement par deux l’intérêt de visiter le Mont comme on visite ailleurs un micro-Etat charmant et liliputien avec sa propre garde, ses drapeaux chamarés, sa monnaie pour souvenirs, ses timbres pour collectionneurs...

 

Loin de l'impraticable dictature franquiste défendue en sourdine par l'Action Française «vieille maison», et loin des obscénités impraticables de modèle constitutionnel espagnol promu en son temps par la NAR, c'est donc une vision enfin clairement royaliste que nous proposons en rupture avec des contradictions politique «monarchistes» qui n'ont jamais été clairement réfutées ou abandonnées par aucun mouvement royaliste avant nous...

 

Disons même que notre projet -si intimement catholique pourtant- a quelque chose de japonais!

 

En effet, nous proposons sans ésotérisme une formule pragmatique qui rappellera cependant quelque chose à ceux qui savent la signification  des «trésors nationaux vivants» du Japon conceptualisé au temps du mouvement nationaliste, dans les années 30, lorsque la guerre et la pénurie des matériaux empêchèrent les autorités de protéger les maîtres artisans, en qui ils voyaient néanmoins le symbole  de leur "nipponité" exaltée. Après la guerre, un statut particulier  légal de "trésors culturels vivants" distingua alors ceux des artisans qui possédaient un grand savoir-faire. Au moment où le Japon se lançait ainsi dans la reconstruction de son appareil industriel et dans la modernisation de ses institutions politiques, le Japon prenait des mesures adaptés de préservation de son héritage, signe d'une ouverture sur l'avenir qui ne passait pas par un renoncement du passé , mais au contraire par sa sauvegarde. Depuis lors, quatre-dix-neuf artisans perçurent une pension perpétuelle, à charge pour eux de perfectionner et transmettre le savoir qu'ils incarnent pendant que l’empereur Hiro Hito, en se faisant rare et en se limitant à la culture de ses roses, prenait de son côté le rang de  «trésor national vivant» de plus grande amplitude encore, mais lui aussi attelé uniquement à incarner désormais la permanence d'un patrimoine immatériel... 

 

Si la royauté n'est pas une vérité politique révélée mais d'abord un patrimoine immatériel, si la royauté n'est plus une revanche mais une retrouvaille de la France avec elle-même, si la royauté renonce à se présenter comme une contre-révolution mais seulement comme la guérison d'une amputation injuste, alors, beaucoup de républicains soucieux d'unité et de réconciliation, l'accepterons sans rechigner !

 

Mais il faut auparavant clairement rompre avec cette monarchie que les Français ont de toutes façons déjà à l’Élysée avec ce président Hollande et ses frasques de cour qui les dégoûtent. Il faut aussi clairement retrouver , comme le préconise notre directeur politique  «Tristan» , avec l'ancien pacte Peuple-Royauté qui existait jusqu'à Henri IV, jusqu'aux derniers Valois dont Jean de est si proche par bien des aspects de sa personnalité.

 

De cette façon, nous retrouverons la défunte royauté médiévale que l'on nous troqua jadis contre une brillante et solitaire monarchie administrative qui, alors, s'exposa tant à la grandeur qu'elle en mourut à la  d'une simple disette...

 

Osons clairement dire et redire que notre royalisme est d'abords et uniquement sentimental ! Si vous avez un monarchisme de raison, gardez-le dans une boîte en fer... Vous ne pouvez rien en faire d'autre.

 

Vous nous direz que la politique contemporaine reste encore très éloignée du royalisme, y compris sous la forme de notre compromis minimal pragmatique... Mais en êtes-vous si sûrs que cela, au fait ? N'avez vous pas entendu comme nous le chanteur métis Laurent Voulzy, exilé en Angleterre mais interviewé par Laurent Delahousse sur France 2, lors du JT de 20H le 22juin 2014.

- L'Angleterre, j'adore (...) Au dessus de tout il y a la Reine, qui incarne l'Angleterre...

- Cette monarchie au-dessus des partis, elle manque peut-être à la France ?

- C'est une idée que j'ai dans la tête, je trouve ça tr!s beau. A condition qu'il y ait quelqu'un, là haut, qui soit digne de l'être... 

On ne demande pas davantage, nous ! 

 

Laurent Voulzy n'est certes pas un ancien étudiant d'AF à mèche rebelle... Il n'a pas joué non plus au camelot du Roi contre les gauchistes de sa fac... Il n'est pas, naturellement, un nazi catholique de sortie de messe, ni un légitimiste de rallye ou un antiquaire, pédé secret, soucieux de faire le mariole, ni évidement une mamie à chats collectionnant les fleurs de lys par fidélité à son père... Voulzy n'est juste qu'un gentil Français, si gentil, que notre Roi Jean, si gentil lui aussi, aurait forcément toutes les chances de lui plaire comme il a séduit le gentil Lorant Deustch! Prenons les paris ! Après tout, c'est tout ce que nous réclamons, putain ! Une royauté gentille et un gentil roi catholique, bordel!     

 

 

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