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20/03/2018

La mission occulte de Julius Evola - Quelle importance pour nos combats actuels ? (Jean Parvulesco)

Jean Parvulesco - Le Retour des Grands Temps - La mission occulte de Julius Evola - p.390 à 394

 

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"Je serai le premier à le reconnaître, la présente approche de Julius Evola et de son œuvre à double niveau ne laisse d'être singulièrement frustrante, la part du non-dit y prenant sans cesse le pas sur le discours qui s'emploie à éclairer ce qui peut supporter de l'être dans la marche d'une vie, d'une œuvre si profondément consignées par le secret hermétique.

 

L'entité transcendantale d'appellation polaire, hyperboréenne, dont Julius Evola fut, au niveau d'extrême excellence à lui imparti et avec les moyens d'action qui lui furent alors assurés, l'agent secret d’exécution dans les deux mondes, je parle de cet Imperium Romanum supratemporel et occulte s'identifiant aussi, dans une certaine mesure, au Saint-Empire des grades supérieurs de la Maçonnerie Écossaises, a-t-elle été - l'est-elle encore - inconditionnellement hors d'atteinte l'est-elle en permanence et pour tous ?

 

J'ai moi-même dit, dans un livre de témoignage et de révélations qui semble impossible à faire paraître, tout ce que sans trahir peut être dit, aujourd'hui, dan certains milieux et seulement pour les nôtres, au sujet de ce qui, dissimulé suivant les souffles et les sceaux, les symboles agissants, les procédures des anciennes sciences néoromantiques et magiciennes romaines, persiste encore à se maintenir en état, sur la frontière de ce monde et de l'autre, comme une identité en continuation, en perpétuation ontologique de cette Roma Principia pour laquelle Julius Evola et ses pairs sans nom et sans visage avaient livré, récemment encore - il s'agit du XXème siècle - de si grandes batailles restées inconnues et qui le resteront sans doute à jamais.

 

De toutes les façons, ces sentiers de hauts précipices, menant hors des limites de ce monde, qui sont les entiers du passage sous contrôle médiumnique vers les religions transcendantales  où se tient, immuable, la Roma Principia, ne sont pas d'accès matériel direct, visible, et on ne saurait en aucun cas à y parvenir autrement que par les voies intérieurs de la conscience réveillée au supramental, ni sans faire appel à des rituels philosophiques et à des états d'être de grand péril, des plus prohibés, qui n'appartiennent en rien à la réalité immédiate et aux conventions aliénantes de ce monde subversivement de plus en plus étranger à ses propres principes.

 

Mais, à la fin, quelles sont-elles donc ces "région transcendantales" où se tient "immuable", sou le regard limpide, surhumain, de certains, cette Roma Principia à laquelle nous revenons sans cesse, et, aussi, en quoi les connaissances réactualisées de cette problématique si spéciale, occulte et même occultiste, peuvent-elles s’avérer à nouveau utiles aux tragiques engagements de nos propres combats de libération grand-continental et de rétablissement impérial en cours ?

 

Même si, en l’occurrence, il ne le fait que d'une manière indirecte, je laisserai le soin de répondre à cette dernière question aux écrits de Juius Evola lui-même et cette réponse, à ce qu'il me paraît, sera décisive, une réponse fondatrice de doctrine.

 

Dans une revue de combat. La Vita Italiana, numéro d'octobre 1940, Julius Evola écrivait:

 

"...ceux qui admettent l'existence de "forces occultes" ne les conçoivent trop souvent que comme de simples organisations politiques secrètes, comme des conspirations de certains hommes de la ploutocratie ou de la maçonnerie, lesquels, en dehors de leur art de se masquer et d'agir indirectement, seraient, au fond, des hommes comme tous les autres. Tout cela est trop peu. Les fils du plan de subversion mondiale remontent beaucoup plus haut - ils nous renvoient effectivement à 'l'occulte" au sens propre et traditionnel : à savoir des forces supra-individuelles et non-humaines, dont de nombreuses personnalités, tant de la scène que des coulisses, ne sont souvent que Les instruments. Faire de confusions de ce genre, et par conséquent s'arrêter à une conception superficielle et "humaniste" de l'histoire, sous l'effet de préjugés concernant "l'occulte" véritable, signifie notamment se priver de la possibilité de comprendre à fond des problèmes d'une importance essentielle dans la lutte contre la subversion mondiale".

 

L'enseignement de Julius Evola est d'une rectitude traditionnelle parfaite, et il renvoie aux mystérieuses recommandations de saint Paul dans un Épîtres aux Éphésiens : "Car ce n'est pas contre un ennemi de sang et de chair que nous avons à combattre, mais contre les Principautés, contre les Puissances, contre les Régisseurs du Monde des Ténèbres, contre les Esprits du Mal sui se tiennent sur les Hauteurs des Airs". Ep VI.12.

 

Ainsi, il s'agit qu'on le comprenne d'une manière définitive : les causes réelles des grands évènements historiques sont nécessairement cachées, toute intelligence vraie des dimensions supérieurs, métahistoriques, de l'histoire mondiale en marche s'adressera toujours à un centre de gravité occulte, situé dans l'invisible. Tout ce qui apparaitra en plein jour dans la marche de l'histoire visible, qui se donne à voir, est occultement décidé ailleurs, témoigne des résultats d'une confrontation, d'une épreuve de force, d'une bataille gagnée ou perdue dans l'invisible et c'est dans l'invisible que se portent les grandes batailles s'appropriant le sens ultime de l'histoire, et c'est aussi dans l'invisible que nous-mêmes serons convoqués pour tout gagner ou pour tout perdre lors des batailles décisives de notre génération, qui seront, toutes, des batailles secrètes.

 

A l'heure où notre génération s'apprête à regagner clandestinement les positions prédestinées qui sont les siennes, d'avance, dans les futures batailles pour la fondation métahistorique en même temps que politico-révolutionnaire directe du plus grand Empire Eurasiatique de la Fin, coronation suprême de la plus Grande Europe, nous devons donc comprendre que ces batailles nous allons devoir les porter, à quelques-uns, avant tout dans l'invisible, que c'est dans les profondeurs interdites de l'invisible que, selon un ancien dessein, ce qui doit se faire se fera et que, ce qui se fera, ce qui doit se faire, c'est nous, et nous seuls qui le ferons, à l'heure prévue. Car il y a une heure prévue et, désormais, celle-ci se veut imminente.

 

Et, pour conclure, rappelons-nous qu'il n'y a pas de nouvelle fondation impériale sans une nouvelle religion impériale, et que ce qu'il nous faudra donc chercher dans les lointains de l'invisible se sera aussi le feu du mystère vivant et de l'incarnation des principes vivants de cette nouvelle religion impériale et de sa très secrète Nativité Fondationnelle, l'insoutenable lumière nouvelle de sa propre Fulgens Corona.

 

Il n'y a qu'un seul Empire, écrivait Moeller van den Bruck, tout comme il n'y a qu'une seule Église. La mission occulte de Julius Evola, sa très grande mission occulte, n'avait-elle pas été celle, au bout du compte, d'aller chercher l'ancien feu de vie pour ranimer l'être destitué du feu occidental et de son être obscurci ?"

Assumpta est Maria

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« Mais comme il ne se peut absolument pas qu'il y ait, jamais, un grand changement impérial de l'histoire sans un renouvellement de religion lui correspondant, quel serait ce renouvellement de religion auquel il faudra que nous nous attendions ?

 

D'ailleurs, ce n'est pas le changement impérial qui amène un changement de religion, mais tout le contraire : c'est le renouvellement de la religion dans l'invisible qui provoque le changement impérial de l'histoire dans le visible.

 

La religion ordonne.

 

La Salette, Lourdes, Fatima, et Medjugorje. Les apparitions mariales se succèdent.

 

Tous les signes sont là, qui depuis la moitié du siècle dernier, annoncent l'immense changement marial qui est en train de se faire au sein du catholicisme romain : le Règne de Marie est proche, règne fondamentalement apocalyptique et eschatologique, règne final de l'histoire, règne de la nouvelle souveraineté nuptiale et cosmique de celle qui, désormais, deviendra de plus en plus l’Épouse de Dieu dans l'éternité après avoir été sa Mère dans les temps de mystère de l'Avent de ses mystérieuses épousailles engagées dans la spirale indéfiniment montante de l'Unique Amour. »

 

Jean Parvulesco - La confirmation boréale - p. 245 à 246 - aux éditions Alexipharmaque

 

Le symbole "Dieu unique" (Paul Diel)

 

Paul Diel, Le symbolisme dans la bible - sa signification psychologique, Première partie, 1. L'histoire de l'image Divinité, 2. Les cultures mythiques, B. Le monothéisme, 1) Le symbole "Dieu unique", pp. 34 - 38, aux éditions petite bibliothèque payot

 

Le monothéisme est une forme évoluée du polythéisme.

 

Ce qui a évolué, c'est, en premier lieu, le symbole "Divinité". Tous les autres traits différentiels n'en sont que la conséquence. La différence ne concerne pas la signification sous-jacente de la symbolique, mais uniquement la façade narrative où les divinités multiples sont condensés en un Dieu unique, les démons et les monstres en un seul adversaire de Dieu, l'esprit déchu, figuré par Satan.

 

La persistance d'une commune signification sous-jacente - l'immuable vérité éthique - invariable dés l'animisme a été le thème central des précédents développements.

 

A notre époque, il parait évident que les divinités des mythologies polythéistes n'étaient pas - comme les anciens l'ont cru - des personnages réels. Pourtant, nous croyons encore à l'existence personnelle d'un Dieu unique.

 

L'antiquité, à la différence de notre époque, connut deux formes de théologie ; l'une, destinée à la croyance populaire ; l'autre, réservé à de rares initiés.

 

Des centres d’initiations appelés "Mystères" existaient en Égypte, en Grèce et chez tous les peuples de haute culture. Le terme "Mystères" indique que l'enseignement avait pour but de réveiller l'émotion devant le mystère de l'harmonie universelle, à laquelle l'homme, pour son propre bien essentiel, doit s'incorporer par voie d’auto-harmonisation, d'où s'ensuit le sentiment vivant de l’ÉTHIQUE    IMMANENTE, véritable religiosité.

 

Assumant leur responsabilité et leur vocation, les prêtres des Mystères d'Éleusis, par exemple, révélèrent - aux hommes capables d'entendre - le fondement véritable de la symbolique des mythes : le mystère de la mort et de la vie, l'inexistence personnelle des divinités, leur signification concernant les intentions positives de l'âme humaine. Certes les prêtres n'expliquèrent pas le mystère (ce que précisément la théologie populaire prétend faire) et même le sens éthique ne fut pas conceptuellement explicité. Leur méthode d'enseignement, faute d'une connaissance détaillée du langage symbolique, puisait dans la survivance de l'émotion qui sut anciennement créer les fabulations mythiques, ce qui leur permit de saisir intuitivement l'énigme du sens caché et de leur transmettre à l'aide d'allusion suggestives (I).

 

A notre époque n'existent plus d'initiés, ni de prêtres initiateurs. Rien n'existe que les croyances populaires fondées sur l’interprétation littérale des Textes ou le scepticisme provoqué par l'erreur interprétative. L'exégèse symbolique s'oppose autant aux croyances qu'au doute sceptique, ce qui ne facilite guère l'approche de la vérité cachée, d'autant plus qu'en elle se trouvent mythiquement condensés non seulement le sens, mais encore l'insensé de notre vie, l'un et l'autre (selon la symbolique) immanents à la nature humaine. Ce fait - ou devrait dégager - le désir authentique d’approfondissements, mais risque aussi d'être dérangée par le dévoilement du tréfonds psychique.

 

Notre culture fondée sur les textes bibliques s'est toujours crue - et se croit - supérieure aux anciennes cultures polythéistes. Elle l'est, du fait que sa symbolique est plus évoluée. Elle ne l'est pas, du fait de l'absence d'un approfondissement initiatique. La théologie populaire et profane (profanation de la vérité sous-jacente) impose de croire verbalement en l'affirmation des Textes selon lesquels Dieu en personne, prenant forme humaine, est descendu des Cieux sous la forme de son Fils unique pour apporter aux mortels le message du salut. Comment ne pas admettre que ce sont uniquement des symboles, d'autant plus que déjà les anciennes divinités, prenant forme humaine, descendaient sur terre et parlaient aux mortels, leur révélant ce qu'ils devaient faire pour assurer leur salut.

 

Une chose est certaine ou devrait l'être : l’interprétation théologique est fondée sur la incompréhension du très ancien symbole "Fils de Dieu". Tout homme est symboliquement "fils de Dieu". Mais aucun homme et aucun dieu ne peut être à la fois entièrement dieu et entièrement homme. Même réellement existant, un Dieu tout-puissant ne pourrait faire pareil miracle. Car il s'agit d'une définition irréversible : un homme qui serait Dieu ne serait pas un homme comme tous les autres hommes. Qu'on l'admette ou non, l'affirmation des Textes est un symbole. Elle participe à la vérité et à la beauté de tous les symboles.

 

Toutefois, LES ERREURS LES PLUS DÉCISIVES DE LA THÉOLOGIE POPULAIRE ne sont pas dues à l’interprétation littérale, mais à la nécessité de la défendre par l'invention de dogmes qui n'ont plus rien à voir avec les Textes. Or, la plus éclatante des erreurs dogmatiques - il importe de le souligner dés à présent - concerne le SALUT, LE MESSAGE DE JOIE APPORTÉ PAR LE MESSIE. D'après l'interprétation littérale de la théologie, le message de joie - thème central des Évangiles - serait la promesse de SURVIE APRÈS LA MORT AUPRÈS DE DIEU, ACCORDÉE AUX CROYANTS, PROMESSE DONT SERAIENT EXCLUES TOUTES LES GÉNÉRATIONS AYANT VÉCU AVANT L’AVÈNEMENT DU CHRIST. De ce dogme résultent des conclusions aberrantes, d'autant plus inadmissibles qu'elles sont en pleine contradiction  avec les révélations prophétiques de l'Ancien Testament. Passe encore l'injustice de Dieu à l'égard des peuples polythéistes qui ont vécu avant l'avènement du Christ. Ils restent, d'après le dogme, éternellement exclus de la promesse d'immortalité auprès de Dieu, quelle qu'ait été la vie, souvent très méritoire, des hommes d'alors. Le fait surprenant est ici - en dehors de toute discussion possible - que Dieu unique, s'il existe personnellement, A DÉJÀ EXISTE A L’ÉPOQUE DU PAGANISME. Se serait-il volontairement caché tout en voyant l'égarement de l'humanité païenne ? Et les Prophètes de l'Ancien Testament, et le peuple élu, sont-ils également exclus pour avoir vécu avant l'avènement du Christ ? Selon l’interprétation textuelle, dieu a personnellement parlé du haut du ciel et de bouche à l'oreille aux Prophètes. Pourquoi les Prophètes auxquels Dieu a révélé ses volontés ne parlent-ils pas de l'immortalité (inconnue de tout l'Ancien Testament)? Pourquoi parlent-ils exclusivement de la menace du châtiment temporel du peuple désobéissant ? La menace de l'Ancien Testament est un symbole à signification sous-jacente, tout comme le message de salut du Nouveau Testament, message qui n'est point la promesse d'immortalité.

 

Tout le problème se résume dans la compréhension du sens du message de joie des Évangiles, problème essentiel englobant le destin de l'humanité. QUEL EST LE SENS SYMBOLIQUE DU MESSAGE DE JOIE ? C'est bien là le problème central de l'étude du symbolisme.

 

Ainsi se pose le dilemme : ou bien, tous les passages illogiques depuis l’histoire de la Genèse jusqu'à l'affirmation que Dieu en personne est descendu sur terre sous la forme de son Fils (tout en restant sous la forme du Père dans les Cieux) et que les hommes ayant tué Dieu sont assurés d'une grâce surabondante, doivent être textuellement compris parce que inaccessible à toute critique par la raison humaine. Dans ce cas, le système dogmatique s'effondre. C'est sans doute ce que les croyants craignent le plus, préférant la pseudo-profondeur du miraculeux à toute recherche de vérité. Mais la recherche ne compte pas trop parvenir à convaincre les croyants. Le problème est de portée bien plus vaste. Il convient d'insister, non point pour accuser affectivement, mais pour accuser - mettre à jour - l'erreur millénaire. Mettre le doigt sur la plaie, si douloureux que cela soit, en diagnostiquant les causes et les effets pour chercher le remède qui montrera ce que l'homme doit faire pour assurer lui-même son propre salut durant la vie, sans l'aide du prêtre ni du dogme, mais en conformité avec la vérité mythique.

 

Si le système dogmatique est erroné - et comment ne le serait-il pas - la piété pour la vérité des Textes devrait l'emporter sur la piété pour l'erreur quelle que soit la longueur de son règne et le nombre de ses fidèles. L'émotion devant le mystère  est un sentiment religieux infiniment plus profond et viril que les délectations affectives cherchées dans les rapports cérémoniels et sentimentaux entre l'homme-enfant et le "Père des Cieux", vestige des croyances magiques et animistes. Et comment donc l'amour de la vérité ne serait-il pas plus réjouissant que l'amour de l'absurde ?

 

La théologie a manqué sa tentative d'unification en imposant la croyance en l'absurde ("credo quia absurdum") et en la recommandant comme suprême vertu. Elle n'a provoqué que la dissociation des croyances. La situation actuelle en est la preuve. Aucune religion ne fut jamais scindée en autant de sectes, pourvue chacune de sa propre théologie et n'ayant pour seul lien que le dogme de la réalité personnelle de Dieu. La dissociation se fait jour au sein même de l’Église-mère. Aucun remède ne peut exister que l'abandon des dogmes, tout au plus nécessaires à tenir la foule en laisse. Mais la foule même ne croit plus aux dogmes. Elle s'y soumet - faute de mieux - comme elle se soumet à n'importe qu'elle convention.

 

 

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