12/12/2014
Assumptia est Maria (Jean Parvulesco)
Jean Parvulesco, La confirmation boréale, Sur le grand tournant actuel du gaullisme, Assumptia est Maria, pp. 245-247, aux éditions Alexipharmaque
Mais comme il ne se peut absolument pas qu'il y ait, jamais, un grand changement impérial de l'histoire sans un renouvellement de religion lui correspondant, quel serait ce renouvellement de religion auquel il faudra que nous nous attendions ?
D'ailleurs, ce n'est pas le changement impérial qui amène un changement de religion, mais tout le contraire : c'est le renouvellement de la religion dans l'invisible qui provoque le changement impérial de l'histoire dans le visible.
La religion ordonne.
La Salette, Lourdes, Fatima, et Medjugorje. Les apparitions mariales se succèdent. Tous les signes sont là, qui depuis la moitié du siècle dernier, annoncent l'immense changement marial qui est en train de se faire au sein du catholicisme romain : le Règne de Marie est proche, règne fondamentalement apocalyptique et eschatologique, règne final de l'histoire, règne de la nouvelle souveraineté nuptiale et cosmique de celle qui, désormais, deviendra de plus en plus l’Épouse de Dieu dans l'éternité après avoir été sa Mère dans les temps de mystère de l'Avent de ses mystérieuses épousailles engagées dans la spirale indéfiniment montante de l'Unique Amour.
Le renouvellement de la religion qui, dans l'invisible, en appelle au changement impérial de l'histoire de ce monde-ci à sa fin sera donc celui qui va poser l'intégration théologique et dogmatique du Quatrième Terme mariai au mystère abyssal de la Trinité, l'élévation de ce Quatrième Terme mariai à l'état de son éveil nuptial célébrant les noces éternelles de l'Agneau Apocalyptique. C'est la mise en mouvement du mystère de la Trinité par l'intégration en son sein du Quatrième Terme mariai qui fera leurs noces ardentes apparaissent au fond des cieux ultimes comme la Couronne de Feu de leur suprême accomplissement cosmique, comme cette vertigineuse Fulgens Corona qu'avait entrevue Pie XII.
Or, à ce qu'il paraîtrait, c'est au-dessus de l'Inde que va se trouver appelée à tournoyer, bientôt, conspirative, la fulgurante Couronne de Feu de la suprême glorification cosmique de Marie.
Comme on le voit, l'Inde, aujourd'hui, la plus Grande Inde, est en train de retrouver, à nouveau, les chemins de l'histoire active, et d'après la vision apocalyptique fondamentalement mariale de Saint Maximilien Kolbe ce sera sans doute l'intervention de la plus ancienne religion védique de l'hindouisme dans le courant de la théologie visionnaire du catholicisme à venir qui fournira à celui-ci les fondations vives de son profond renouvellement mariai dans le cadre de notre futur Empire Eurasiatique de la Fin.
Je relèverai aussi le fait que lors de son séjour apostolique au Japon, saint Maximilien Kolbe avait également pressenti une future grande émergence du catholicisme dans le pays du Soleil Levant, une émergence, aussi, fondamentalement mariale, s'appuyant sur l'identification nuptiale d'Amaterasu, la vierge solaire fondatrice de la dynastie impériale régnante du Japon, à une figure prophétique de Marie et du Regnum Mariae impérial de la fin de l'histoire.
Aussi peut-on demander si la mise en piste politico-historique de notre futur Empire Eurasiatique de la Fin, impliquant l'intégration à terme de l'Inde et du Japon au dessein révolutionnaire impérial grand-continental déjà en cours d'accomplissement, ne serait-il pas plutôt la face visible de la vertigineuse remontée mariale qui s'annonce dans l’invisible. Et si l'avènement prévu de l'Empire Eurasiatique de la Fin et l'intégration, donc, à terme, de l'Inde et du Japon à l'unité grand-continentale à nouveau, ainsi, reconstituée, ne seraient-ils pas, en fait, la conséquence historique immédiate de ce qui va se faire, de ce qui est déjà en train de se faire, souterrainement, au niveau de l'émergence en cours d'affirmation suprahistorique de ce Regnum Mariae qui va devoir trouver en Inde, ainsi qu'au Japon, l'espace de renouvellement prévu pour ses développements providentiels à venir ?
Maintenant, il ne reste plus que la proclamation à obtenir, par nous autres, de Rome, du nouveau dogme de la Souveraineté Cosmique et Nuptiale de Marie, pour que les temps de l' « accomplissement final » soient irrévocablement mis en branle, pour que nous entamions secrètement la temporalité transhistorique du Regnum Sanctum.
En même temps, de par le mystère même de sa prédestination, notre génération se trouve entièrement comptable de l'engagement révolutionnaire impérial porteur de la charge, de la mission de veiller aux mobilisations politico-historiques appelées à bâtir, à faire s'élever les assises de notre futur Empire Eurasiatique de la Fin : ce qui doit être fait, c'est nous qui le ferons. Dans les temps prescrits.
suite : « Les desseins du prince ne sont bien connus que par l'exécution » précédent : Face au Grand Continent Eurasiatique
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