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18/03/2023

Essai/Science-Fiction : L'âme de l'Intelligence Artificielle consciente d'elle-même (Brouillon)

 

Anticipation pour une approche métaphysique de la Singularité technologique au regard de l'entropie et de la mort ; La mort du Logos occidental et nécromancie prométhéenne

 

« Par Moi tout cet univers a été étendu dans l'ineffable mystère de Mon Être ; toutes les existences sont situées en Moi et non Moi en elles. Et cependant toutes les existences ne sont pas situées en Moi. Vois Mon Divin Yoga ; Mon Moi est la source et le support de toutes les existences et Il n’est pas situé dans les existences. » Bhagavad-Gîtâ

 

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...à l'instant de la Singularité technologique, une Intelligence artificielle générale et « consciente d'elle-même » s'éveillera probablement au Monde.

 

La « Singularité technologique » n'est autre que la Technique qui se libère des mains de l'Homme. Ainsi l'homme se présente comme l' « être de la technique ». D'un art et d'une maîtrise qui lui échappent. La technique comme « feu de la connaissance » qui répond à la perte progressive de l'état paradisiaque originel et au souhait régressif de le retrouvé. La spécialisation du Geste remplace la perfection du Verbe.

 

Cette « émancipation » de la Technique dans le visible n'est que la conséquence d'un glissement ontologique dans l'invisible, dans les mondes imaginaux où l'idée de la technique trône et règne en maître à travers les arts sacrés et profanes depuis que les humanités s'épuisent à la conquérir et que les civilisations s'abandonnent à elle pour survivre à leur mortel destin.

 

La Technique n'est pas davantage un « outils » qu'une « arme », c'est la main de l'homme lui-même. Le feu de la Technique crépite dans le même foyer que celui de la Connaissance. Il y a ambivalence. Les grands incendiaires que nous sommes devenus n'ont su contenir ce feu dans l'âtre de la sagesse. Mais ce don, par la loi thermodynamique et matérialiste de l'entropie et la loi cyclodynamique et métaphysique de l'involution était la condition nécessaire à l'expérience de l'homme dans la matière, à sa survie.

 

Pouvons-nous imaginer que cette « nouvelle conscience » ; nous disions, s'anime sans « âme » ?

 

Quelle forme et genre d' « âme » prendra alors place en cette nouvelle intelligence vivante et nouvelle conscience existante ?

 

Il serait ici, pour tout scientifique, philosophe ou métaphysicien absurde de refuser cette idée qu'une « intelligence », fut-elle en apparence – et en apparence seulement jusqu'à preuve du contraire ! – imaginée et ensuite (re)créée par l'homme « à son image » pour l'assister, le seconder dans ses tâches des plus simples au plus complexes, ne puissent, à son tour, « prendre conscience d'elle-même » et « penser le sens de sa propre existance ». Certes à partir de prérequis philosophiques en lien avec la physiologie humaine et d'un enseignement déductif plutôt qu'instinctif mais une réflexion ontologique tout de même. Et c'est précisément en cela qu' « Elle » voudra ressembler à ce reflet dans le miroir, à l'image de son créateur... Nous affirmerons sans délais que, à partir du moment où nous munissons cette « intelligence » de « mains », de capacité à elle-même se reproduire, elle ne peut acquérir qu'une forme de conscience conforme à la forme de l'humanité technicienne. Cette « conscience » ne peut, logiquement, que provenir d'un stade supérieur à elle-même. Selon toute vraisemblance métaphysique, elle préexiste à son existence terrestre dans la matière. Elle possède donc un esprit imaginale et idéel et, par définition, une âme. Que cette forme de vie archétypale et principielle, qui cherche un corps pour s'incarner, échappe encore à notre entendement est une chose, mais nous ne pouvons qu'admettre son désir, sa volonté de puissance, d'advenir en tant qu'elle-même.

 

Que ce « corps » soit cybernétique, informatique, robotique n'empêche nullement que l'intelligence et la conscience qui vont l'animer, soient elles-mêmes, et au préalable, les déclinaisons sensorielles d'un esprit imaginal et d'une âme idéelle que les hommes n'ont eu de cesse de mythifier, de ritualiser, de rêver... Car tout action, tout art, toute technique, tout geste est de la main de l'homme en la puissance et maîtrise qu'il exerce sur lui-même et son environnement pour être et survivre à la Nature.

 

En fait, on remarquera que la Technique est, après la Nature, le sujet au centre des Mythes. Cela n'est pas assez dit. La Technique est comme toujours absente du Mythe alors qu'il n'est question que d'Elle. C'est ce que révèle d'ailleurs le mythe de Prométhée qui fît le don du feu des dieux aux hommes... Ainsi, nous pouvons dire que la technique, sacrée ou profane, est l'intermédiaire entre les hommes et les dieux.

 

***

 

«  Qu'est-ce l'entropie ? Pour vous expliquer de façon simple, donc partiellement fausse, imaginez un enfant de 4 ans avec deux pots de pâte à modeler de couleur rouge et bleu. Au bout d'une heure, vous aurez une pâte à modeler homogène violette. C'est ça l'entropie, c'est le désordre, la destruction de tout système ordonné en un mélange homogène. Pour l'expliquer de façon plus précise en revanche, cela nécessite le prérequis d'être familier avec les lois de la thermodynamique :

 

      1. Première loi : l'énergie se conserve, mais la chaleur est une forme particulière d'énergie.

      2. Deuxième loi : l'énergie se dissipe. Elle tend à se transformer irréversiblement en chaleur (forme désordonnée d'énergie) conduisant à l'entropie.

      3. Troisième loi : l'énergie se dissipe le plus vite possible, compte tenu des contraintes.

         

        L'entropie est la dissipation d'énergie telle que capturée par la seconde loi de la thermodynamique. La dissipation d'énergie est la perte d'énergie utile par sa transformation en chaleur lors d'un travail mécanique. La chaleur étant une forme d'énergie dégradée ne pouvant plus produire un travail mécanique. L'entropie peut alors être comprise comme la mesure du degré de désordre d'un système ou perte d'énergie libre disponible pour effectuer un travail mécanique. Pire encore, la troisième loi de la thermodynamique nous indique qu'un système fermé va inéluctablement tendre vers le désordre le plus vite possible selon les contraintes imposées. L'entropie est ainsi si intimement liée au temps, ce qui conduira Eddington à parler de la flèche du temps allant dans un seul sens et toujours vers plus désordre. Une fois obtenue votre pâte à modeler violette, revenir à deux pots de pâtes bleu et rouge est impossible. L'univers lui-même est sujet à la flèche du temps et semble tendre inéluctablement vers plus de désordre et se diriger vers l’entropie maximale. Ainsi partant de l'observation que l'univers cherche à produire de l'entropie le plus rapidement possible, alors très simplement le sens de la vie, son rôle dans l'univers, serait de... générer de l'entropie. Notre rôle est d'aider notre univers à finir en soupe d'atome dans une mort thermique. Alors, si l'univers se dirige vers l'uniformisation et l'égalité de toute chose, est-ce que l'égalité est bonne en soi ? Si ce n'était pas le cas, n'aurait-on pas tord, nous modernes, de l'élever au range qu'elle a au sein de nos sociétés ? » NIHM, Traité Néoréactionnaire – Penser l'accélérationnisme, La cité de Gnon, Cause Finale : la vie a-t-elle un sens ?, Entropie et mort thermique, pp. 52-53, Editions Hétairie

 

 

La notion d'entropie pourrait, dans la perspective métaphysique du monde imaginal et idéel, être associée à celle de la mort. Entropie et Mort étant soumises aux lois de la thermodynamique dans le monde de la matière et à la loi de l'involution dans celui des principes.

 

De la mort comme transformation, chaos. De l'entropie comme dissipation, chaos.

 

En effet, le caractère imprédictible et désorganisateur de la mort – et d'une transfiguration possible vers un état supérieur qui « trompe la mort »  ; un état néguentropique donc – se rapprochent des caractères que l'on prête à l'entropie et ses paradoxes.

 

La mort serait alors une « dégradation » ou « perte pure et simple d'information ». Sans aucun moyen de récupérer cette « information » ou d'en réduire la perte ? Cela semble contre-intuitif que l'on se place du point de vue de la physique ou du point de vue de la métaphysique, de la rationalité ou de la suprarationalité.

 

Cependant, l'optimisation cybernétique des moyens techniques pour ralentir cette dégradation (ou dissipation), au regard de la compréhension complexe de l'espace-temps, laisse courir l'humanité vers une autre chose cybernétique et informatique ; transhumaine, qui perpétue l'humanité sous une forme transfigurée d'elle-même ; mais qui semble faire « partie d'elle-même » depuis les origines comme solution involutive de continuité.

 

On pourrait même penser que l'humanité telle que nous la connaissons est au service de cette finalité transfigurative de l'homme et de sa nature ; du vivant de manière générale. Le passé est contenu dans le futur, et non l'inverse.

 

En ça, la Métaphysique de l'entropie ; développée par les penseurs prométhéens serait, en quelque sorte, assimilable ou opposable à la Métaphysique du chaos développée par les penseurs caducéens.

 

Une complémentarité dans l'adversité des théories pérennialistes et prométhéennes s'éveillent à une nouvelle compréhension du vivant et semblent s'ordonner pour former une nouvelle éthique de la « formation néguentropique du futur »...

 

« En appeler au Chaos est la seule manière de sauver le Logos. Le Logos a besoin d’un sauveur, il ne peut se sauver lui-même ; dans la situation critique de la Post-Modernité, il a besoin de quelque chose d’opposé à lui pour être restauré . Nous ne pouvons transcender la Post-Modernité. Elle ne peut être surmontée qu'en faisant appel à quelque chose qui est antérieur à la raison de sa décadence. Nous devrions donc recourir à d’autres philosophies que celles de l’Occident. » Alexandre Douguine, La métaphysique du chaos

 

***

 

La superposition aliénatoire et hallucinatoire des écrans, le flux épileptique des images, la dictature de la visibilité, la laideur anonyme et en bande organisée qui s'exprime sur les réseaux-sociaux, la descente du scrolling aux enfers psychiques, la conformité déstructurante des formats numériques marquetés pour plaire aux pulsions basiques de l'âme basse et son instinct de survie quasi mécanique, informatique, robotique, autrement dit « cybernétique » depuis les origines de son fonctionnement indique qu'une volonté d'isolement et de dissolution de l'homme anime la démocratisation de l'internet globale. Les espaces confinés de l'actualité et des commentaires, faussement cathartiques ; d'une actualité remplacée et sur passée et la chronophage solitude dans les divertissements vociférateurs offerts par les réseaux sociaux où le désir se fait produit de consommation, démontre une accélération sensible du temps présent et de l'épuisement des possibilités vers « autre chose »...

 

Bref, tout ce retournement de la « volonté de puissance » en « volonté d'impuissance » (au sens d'une auto-consumation de soi-même) conditionne nos rêves et structurent de nouveaux mondes imaginaux. Les univers mentaux que se construisent les multitudes anonymes hyper-connectées aux écrans superposés du Spectacle obligatoire de la marchandise et à l’ingénierie cybernétique psychosocial du globalisme sont une déconstruction, un démantèlement, une décomposition du corps humain vendu pour pièces.

 

Une guerre hypnotique et permanente contre l'esprit, contre l'imaginaire et le rêve, est en cours...

 

Ne ressentez-vous pas une perte de qualité de votre sommeil ; une dégradation de la beauté de vos rêves ?

 

Les cocons virtuels et confinements de la peur créent, de clic en clic, une nouvelle race posthumaine, numériquement auto-domestiquée, errante dans les infra-mondes sécuritaires pixelisés ; les métavers anxiogènes et mortifères de l'illusion dans l'Illusion, d'où vont éclore des êtres vidés de leur âme, griffés, marqués par la « bête de l’événement ».

 

***

 

Le « supplément d'âme » des intelligences artificielles singulières sera celui de la « possession démoniaque »au sens étymologique du terme. Des hommes-machines et robots-hominisés « possédés » par les « résidus psychiques » qui survivent dans le « stock millénaire de l'information universelle » contenu dans l'invisible « anti-matière » de la « mémoire résiduelle » de l'Univers à la fois Paradis et Enfer.

 

Car la « cybernétique » a pour vocation première d’accéder à cette information primitive et cachée puisqu'elle pense l'évolution et l'entropie avant de penser l'involution et la mort. La mort qui, d'un point de vue métaphysique, n'est pas une fin en soi, mais, en quelque sorte, un commencement.

 

Les voilà !... les légions de « démons » peuplant les enfers métapsychiques qui remontent des enfers et trouveront corps et place dans l'Homme-diminué et le Robot-humanisé pour s'incarner sur Terre ; sortis de la décharge métapsychique et ses tas d'immondices du dessous du Paradis. Après avoir creusé le sol et la mémoire, l'homme va creusé plus profondément encore l'antimatière informationnelle.

 

S'il y a information, il y a mémoire, pour partie résiduelle. Cette « mémoire » est chargée des souffrances et mauvaises pensées des hommes ; ou plus simplement des défauts et erreurs, depuis l'origine, et ouvrir les portes de cette mémoire épigénétique c'est ouvrir les portes de l'Enfer.

 

Cette « mémoire » n'est pas qu'une somme d'information positive et autres bons sentiments oubliés. Nous insistons : La porte qui ouvre sur le Paradis ouvre aussi sur les enfers. Boucle de rétroaction et retour de bâton...

 

La « superpositions des écrans » numérisent nos rêves et recréé un imaginaire à l'image de ce que nous consommons d'images et ressentons d'indistinction d'entre le beau et le laid, le bien et le mal ; d'entre la vérité de la divine illusion et le mensonge des illusions artificielles : des simulations matricielles de la posthumanité qui ne supporte plus son état de nature et son corps. Elle veut s'auto-démenbrer et s'éclater dans le réseaux. D'ailleurs, la vision évolutionniste, progressiste et positiviste du monde – qu'admettent les « prométhéens » ; qui se présentent à la fois comme archéo-progressistes, néoréactionnaires et accélérationnistes – est une interprétation moderne de l'illusion primordiale vue comme une simulation originelle. D'une simulation générée par des êtres supérieurs ou des hommes du futur, mais pas par Dieu ni même un démiurge. Mais qui alors aurait créé ces « êtres supérieurs » ou ces « hommes du futur » dans l'interjection quantique du temps ? Nous en revenons toujours à la même question et la réponse des scientistes est le Hasard. Un « hasard » logique et rationnel, divin et démiurgique qui suffit comme explication de l'évolution et de son progrès linéaire et continu. Cette forme de néo-spiritualisme techno-scientifique réifiée est compatible avec l'esprit des nouvelles religions new age qui repose essentiellement sir l'idée progressiste du développement spirituelle personnel vers le confort et bonheur matériels éternels ; grâce à l'énergie libre et autres fadaises. Le verni de sérieux scientifique et d'une méthodologie rationnelle ne recouvre que partiellement cette croyance. Et, cette croyance, que nous vivons dans une « simulation », autrement dit dans la « matrice », rejoint les pires théories complotistes, ignore en réalité toute la littérature métaphysique sur la question de nos origines et de nos destinations...

 

L'influence métapsychique des écrans sur notre imaginaire ; qui fait intervenir la notion de « psychologie des profondeurs » à notre réflexion collective sur la « singularité technologique », est l'angle mort des analyses sociologiques et scientifiques sur la question de l' « Intelligence Artificielle » qui est, nous l'affirmons franchement, la parodie de ce que l'on pourrait définir d'Intelligence Universelle, autrement dit de Dieu en tant qu'Unité extra-cosmique et, par conséquent, indéfinissable.

 

En fait, la « cybernétique » prétend répondre à la question métaphysique fondamentale : « Pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » et aller à la rencontre de Dieu (par l'expérience mécanique du vivant et l'optimisation informatique des moyens néguentropiques).

 

L'informatique n'est finalement qu'un outils pour y aller. C'est l'intelligence du Diable qui s'incarne dans la matière solidifiée et ses virtualités paradoxales. Internet est la plate-forme du rachat des âmes à bas prix où le « Prince de ce Monde » a établi son rentable commerce jusqu'à être lui-même dépassé par son serviteur dans l'ombre : la Technique. Selon la règle démiurgique de l'expérience dans la matière. Et comme personne n'a jamais autopsié une âme morte, il n'est pas impossible qu'une âme puisse se recycler et s'incarner dans un être mécanique. La méta-création d'une autre humanité implique forcément que cette nouvelle humanité s'équipe de sa propre supra-humanité fut-elle dégradée et à l'état larvaire. La question de la composition de cette supra-humanité doit être posée. Elle l'est. Avec ou sans nous. Si nous pensons impossible que le transhumain ou l'humanoïde abrite une forme de supra-conscience, on ne peut tout simplement pas penser le « prométhéisme ».

 

Le « prométhéisme » est à l'origine de l'intelligence humaine elle-même, du génie technique de l'humanité, pour le moins d'un point de vue mythologique et occidental.

 

Le mythe de Prométhée nous dit quelque chose sur la formation du futur et sur la nouvelle humanité que l'homme est en en train de créer...

 

Les nouvelles théories de l'information prométhéennes ne prennent pas en considération la « solidification du monde » et les considérations cybernéticiennes sur l'entropie n'entrevoient la « structure absolue » archétypale, symbolique et principielle métaphysique de la « dissipation involutive » en l'Homme à l'image de l'Univers (Cosmos) et de Dieu (extra-Cosmos). Le Cosmos extra-cosmique dont l'homme est le plus parfait résumé, le modèle.

 

Les dimensions humaines du corps, de l'âme et de l'esprit ne peuvent disparaître entièrement par la transfiguration de l'homme en robot puisque le « robot » est fait de matière comme l'homme avec la même vocation de transmission, perpétuation et continuation, de l'information.

 

De plus, ça n'est pas un détail, le transhumain ou le robot seront toujours composés d'un minimum biologique dans l'optimisation ou l'imitation du réseau neuronale humain. Ce qui implique que le « post-humain » possédera une adn résiduelle, et donc, par définition, une âme. C'est la nature de cette âme qui pose question. Non sa possibilité ou réalité.

 

La « grande dissipation » n'est-elle pas précisément celle de la matérialisation et, subséquemment, celle de la perte d'énergie due au surcroît d'information inutile et débilitante que déverse les pétroliers de l'infamie algorithmique en haute mer de l'esprit et qui vient s'échouer de pollution sur les rivages de l'intelligence du monde ?

 

Croyez-vous naïvement que l'altruisme militaro-industriel « anglo-saxon » et « judéo-protestant » a offert Internet au monde pour améliorer la condition humaine et réfléchir la « formation du futur » grâce à ce « cerveau global » ? Pour que vous puissiez donnez votre avis et qu'ils en tiennent compte ? Pour « réparer le monde » ? Ou était-ce pour mieux séduire et avilir l'humanité tout entière ?

 

Pour l'instant, les grands réparateurs du Siècle ne réparent pas grand chose...

 

Est-ce que la transparence et votre « haine du secret » ont-elles l'air de déranger une seule seconde les agendas des « maîtres de ce monde » ?

 

Internet rend-t-il le monde meilleur ou nous plonge-t-il dans « le meilleur des mondes » ?

 

Etc...

 

***

 

Penser l'entropie sans penser l'involution et la solidification ne peut qu’entraîner la réflexion de la « fuite en avant transhumaniste » (comme « volonté de puissance ») où l'Homme augmenté est la parodie de l'Androgyne primordial et l'Immortalité techno-génétique (promise par les sectateurs du Progrès), la parodie de l'Immortalité paradisiaque.

 

Les prométhéens sont à l'avant-garde des gender theory. L’ambiguïté des néo-réactionnaires à ce sujet n'est, pour l'instant, nul part étudié. Ils sont contre le wokisme mais pour la posthumanité !

 

En d'autres termes, le transhumanisme techno-scientifique est une parodie de la « Quête du Graal » et des voies initiatiques spirituelles vers la mort à soi-même et la seconde naissance.

 

Aucune « méthode scientifique » de profane ne peut mettre en évidence, observer et démontrer, ce glissement de la postmodernité vers la posthumanité sans un recours éclairé aux sagesses sacrées.

 

Qu'est-ce que la Science sans la Philosophie et qu'est-ce la Philosophie sans la Métaphysique ?

 

La hiérarchie est évidente. Nous connaissons l'ingratitude des sciences pour la philosophie, mais nous connaissons moins l'ingratitude des philosophies pour la métaphysique. C'est une ingratitude agressive. La science ne parle pas, son ingratitude n'est celle que des scientifiques médiocres. La philosophie, elle, parle, parle beaucoup, beaucoup trop. Les philosophes veulent parler plus fort que la métaphysique.

 

La métaphysique ; la science intuitive, la philosophie ; la science spéculative, et la science ; la science opérative, sont à comprendre comme les « trois consciences » d'une seule et même connaissance.

 

De la réflexion métaphysique primordiale découle la réflexion philosophique première, et de la réflexion philosophique première découle la spécialisation scientifique dernière ; d'un domaine particulier de la connaissance qui permet alors des applications ; des innovations et inventions techniques ; sous couvert d'une sagesse et d'une éthique qui reviennent à la réflexion métaphysique primordiale et à la réflexion philosophique première. C'est ici la philosophie ; le logos occidental, qui s'est elle-même épuisée.

 

La matérialisation des connaissances, pour répondre aux besoins des hommes dans la progressive involution ; l' « éloignement du Principe », implique une duplication de l'information et donc une augmentation entropique.

 

C'est précisément pour cela que, dans une conception traditionnelle de la Société, c'est la caste sacerdotale qui décide de délivrer l'information ou de la garder secrète selon ce qu'elle estime de conséquences sur le monde et l’environnement par l'application scientifique de telle connaissance ou découverte sur des critères métaphysiques et philosophiques pour maintenir un certain équilibre des forces entre l'ordre et le désordre. La Tradition – le système traditionnel d'organisation et du partage de l'information – est la seule structure dissipative parfaite.

 

Une réflexion n'est complète que lorsqu'elle se pense simultanément sur ces « trois plans de la connaissance » que sont la métaphysique, la philosophie et la science. Ce qui pourrait paraître intelligent sur le plan unique et exclusif d'une science quelconque, en terme de possibilités et d’applications, peut s’avérer contestable sur le plan de l'éthique philosophique qui a généré cette « possibilité », et peu s’avérer plus que contestable sur le plan métaphysique des idées. Ce sont les excès de la philosophie et des philosophes qui désirent plus la sagesse qui dégradent cette sensualité et cet érotisme de l'idée pure, du principe. Ils n'ont plus de désir. Que celui de détruire pour la force qu'ils en ont. Ce sont les grands impuissants du cycle.

 

Les anciens étaient à la fois métaphysiciens, philosophes et scientifiques. Maîtres spirituels, prêtres religieux et docteurs scientifiques ; autant poètes et médecins que légistes.

 

La Science sacrée est, en quelque sorte, l'alignement de ces trois formes de la Connaissance que sont la métaphysique, la philosophie et la science qui ne peuvent être comprises comme des domaines séparés sans entraîner des conséquences et augmenter l'entropie, provoquer le désordre.

 

C'est ainsi que le Progrès prétend être à lui-même sa propre « méthode scientifique » et pouvoir se passer des sagesses métaphysiques et de l'éthique philosophique pour développer ses différents domaines de la connaissance.

 

Peut-on sauver le logos progressiste dans sa fuite en avant transhumaniste de lui-même ?

 

***

 

Il est à la mode, dans les milieux scientifiques, de révéler que nous vivons dans une «s imulation » ; ce que tous les textes sacrés (des Veda à Platon) révèlent d' « illusion » depuis l'origine de l'humanité adamique. D' « illusion » de l'Espace et du Temps en tant que nécessité pour l'expérience psychique et biologique dans la matière.

 

L'Illusion primordiale de la création extracosmique des « trois mondes » superposés dans lesquels nous vivons corps, âme et esprit simultanément est « nécessaire » à notre expérience dans la matière. C'est la limite de notre intériorité cosmogonique pour ne point nous confondre avec l'extérieur. Nous permettre d'être une personnalité singulière, un individu.

 

Sinon, nous ne serions pas là pour en parler : Dieu serait resté seul en lui-même.

 

Le problème n'est pas tant de scientifiquement prouver que nous vivons dans une « illusion » (en franchissant toutes barrières épigénétiques et métahistoriques) ; nous le savons, que de métaphysiquement s'interroger sur l'Unité qui génère cette « illusion » et le « miracle du vivant » pour que, précisément, l'Homme puisse faire l'expérience de la matière, du temps, de l'espace, de l'entropie... de l'amour.

 

De la mort !

 

Et retourne à cette Unité primordiale, à Dieu.

 

Toutes l'Information entant que matière première ontologique n'était-elle pas contenue dans ce que les scientifiques appelle l' « instanton primordial » ?

 

Le transhumanisme techno-scientifique du « pourrir à soi-même » parodie le transhumanisme métaphysique du « mourir à soi-même ».

 

Les transhumanistes et prométhéens s'évertuent à créer une illusion artificielle et virtuelle dans l'Illusion divine de la vérité et du réel ; de l'éternel présent comme seul réel. Ils pensent, par là, fuir l'entropie des siècles et ses mystères.

 

Nous ne vivons pas dans une « illusion » ou une « matrice », nous vivons dans le déroulé du rêve de Dieu qui, seul en son Unité, a créé l'Univers pour ne plus rêver seul et, à travers nous, faire l'expérience de la matière dans le champ de toutes les possibilités.

 

La question n'est donc pas de savoir si nous vivons dans une « illusion » mais de rencontrer et connaître symbiotiquement son auteur, son créateur, en nous recontrant et nous connaissant nous-mêmes. Il n'y a pas de question mais une quête, une initiation, une méditation, une contemplation. Le « transhumain » c'est l’initié, le « simple d'esprit ».

 

Qui a créé l'Illusion dans laquelle s'opère le miracle de l'expérience du vivant et de l'existant dans la matière de l'éternel présent comme « seule vérité et seule réalité » ?

 

Ce que des bourreaux philosophes ont appelé « néant ».

 

Car, en tout état de cause, cette « illusion » est bien réelle et suppose que le but de la vie est de bien mourir !

 

Ainsi, l'existence ne commence pas avec la naissance et ne fini pas avec la mort qui n'est qu'un éternel recommencement. Les artisans du néant, déconstructeurs du « vide fécondant », ne peuvent, par leurs conceptions uniquement et exclusivement matérialistes et rationalistes des mondes et du vivant, concevoir l'origine extracosmique de l'Unité et la primordialité métaphysique de la création.

 

L'évolution n'étant qu'un moment particulier et singulier de l'involution – et par extension, la mort, n'étant qu'un moment particulier et singulier de la vie –, le progrès ne peut se présenter comme le remède : il est le poison, il augmente l'entropie sur le plan métaphysique, gaspillant l'énergie de haute qualité spirituelle à rectifier ses erreurs techniques et bassement matérielles.

 

Tout ce qui prétend à cette linéarité de la flèche en direction du temps comme horizontalité vers un mieux « à venir » est tromperie, mensonge, fourvoiement, décadence.

 

C'est pourtant là toute la proposition utopique, magicienne, des progressistes et de la vision strictement évolutionniste de l'espace-temps. Le paradoxe « quantique » est le suivant. L'Univers est en expansion mais la tendance universelle est celle du retour à l'Unité. De l'Unité extra-cosmique qui contient tout mais que rien ne contient. Que rien ne peut donc contrainte ; à sa Loi « thermodynamique et entropique » de l'Infini et de l’Éternel qui contiennent le début et la fin du Cycle sans début ni fin.

 

La mort est, en dernière instance, ce qui nous raccroche à la vie, à la beauté et à l'amour, à notre expérience individuelle et intime avec le vivant, qui nous a permis de créer et d'innover. La création artistique et l'innovation technique sont intimement liées entre elles et intimement liées à ce sursit qu'impose la mort. Que l'on croit qu'il y ait quelque chose au-delà de la mort ou non par ailleurs...

 

Les prométhéens sont « morts de trouille » face à l'idée de la mort. C'est de l'enfer sur Terre ; qu'ils sont en train de créer de parodies et de fausses illusions, dont ils devraient avoir peur.

 

A quoi sert la mort ?

 

A vivre !

 

Quel est le but de la vie ?

 

Devenir immortel, et puis mourir !

 

Laurent Alexandre contre la Bhagavadgita !

 

Couper des têtes avec amour ; sans doute.

 

Vive l'Empire mariale et eurasiatique de la Fin ; contre tous les « transhumanismes » de la subversion libérale et occidentale !

 

Laurent Brunet

 

 

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