Gauche/Droite, tentative de définition - avec Ugo et Laurent (14/11/2024)

 


 

 

J'avais préparé cette introduction pour me présenter ; ainsi que mes « postulats de départ » concernant le clivage Gauche/Droite, mais sa lecture aurait été quelque peu laborieuse et ennuyante pour les auditeurs. Néanmoins, je la restitue intégralement ici.

 

Gauche/Droite, tentative de définition :

 

Je remercie Pierre-Yves pour son invitation et suis ravi de la présence d'Ugo.

 

Je remercie également Pierre-Yves pour sa confiance et de s’intéresser ; je dirais, à ma « vision du monde ».

 

Mon actualité se résume à la volonté de créer une revue métapolitique et à l'écriture d'un essai sur le prométhéisme.

 

Je n'ai pas l'habitude de prendre la parole et remercie d'avance les auditeurs pour leur bienveillance.

 

***

 

Je me définirais avant tout partisan de la Quatrième théorie politique et du Monde multipolaire plutôt qu' « eurasiste » même si, en effet, la lecture de Jean Parvulesco et d'Alexandre Douguine ont fortement influencé ma pensée.

 

Il n'existe de toutes façons pas d' « eurasisme français » ni d' « eurasisme européen », pour la bonne raison que les divers oppositions au globalisme ont précisément « raté le tournant eurasiste » ; préférant à cette orientation soit le souverainisme soit l'occidentalisme, il serait donc incongru de se définir « eurasiste » en tant qu'européen et occidental, et particulièrement dans la sphère française et dans le monde francophone.

 

Comme j'ai coutume de l'affirmer : Vous n'avez pas voulu de l'Eurasisme, vous aurez l'Occidentalisme !

 

Mon domaine de compétence ; si je peux l’appeler ainsi, est celui de la Métapolitique au sens que lui donnait Joseph de Maistre, je cite :

 

« J'entends dire que les philosophes allemands ont inventé le mot métapolitique, pour être à celui de politique ce que le mot métaphysique est à celui de physique. Il semble que cette nouvelle expression est fort bien inventée pour exprimer la métaphysique de la politique, car il y en a une, et cette science mérite toute l'attention des observateurs. »

 

Mon point de vue se borne donc à une approche métapolitique et se cantonne à la question :

 

Qu'entendons-nous aujourd'hui par « Métapolitique » ?

 

Et nous verrons que cette première question est intimement liée au sujet qui nous intéresse aujourd'hui. C'est, selon moi, le réel enjeu pour une redéfinition claire de la Droite.

 

Avant de tenter de définir (ou de redéfinir) la Droite, rétablissons la fonction première de la métapolitique dans le contexte actuel.

 

En effet, la réduction de la métapolitique à l'application des « méthodes gramsciennes » d'analyse et d'action, essentiellement d'entrisme culturel, explique le problème psychologique de la « Droite française » qui se pense comme une « Gauche » qui n'a pas réussit. Il y a déjà un premier biais dans la réflexion des droites alternatives, pour le moins celles se revendiquant de Gramsci.

 

Résumons rapidement les grandes théories de Gramsci : hégémonie culturelle, parti médiatique, intellectuel organique, éducation des travailleurs, distinction entre la société politique et la société civile, historicisme absolu, critique du déterminisme économique, critique du matérialisme.

 

Je trouve naïf de diminuer l'exercice et de rabaisser la fonction même de la métapolitique à l'expression de « guérilla culturelle » (qui se limite la plupart du temps à du journalisme ou du commentaire d'actualité, dans les deux cas, par des applications qui participent directement au spectacle et au divertissement).

 

La fonction de la métapolitique ne devrait-elle pas être celle de remporter cette première bataille pour la redéfinition de la Droite pour la dépasser, avant même de prétendre affronter la Gauche sur son terrain ?  

 

Le thème de ce soir est donc celui de la « Droite » davantage que celui de la Gauche.

 

Thème d'autant plus difficile à traiter que nous assistons actuellement – et ce de façon marquée depuis les années 30 – à une guerre idéologique et doctrinal pour la redéfinition de la « Droite » que se mènent les « tiers partis », les « avants-gardes » et « groupuscules » identifiés « à Droite » de grès ou de force.

 

Avants-gardes et groupuscules parfois, et même souvent, radicalement opposés sur les principes qui qualifient ou disqualifient une théorie et une pratique politiques comme étant « plutôt de droite » ou « plutôt de gauche » sur des critères historiques de légitimité. Ces « principes » et « critères » existent pourtant bel et bien, mais la démocratie d'opinion et les réseaux sociaux, qui permettent à tout le monde de donner son avis, rendent compliqué quelque chose qui pourrait être simple.

 

Aussi, c'est un exercice périlleux que d’interpeller un sujet au centre de toutes les attentions des plus bruyantes et, à cause de ce vacarme des modérés autour de lui, sourd à tous les murmures qui voudraient se faire entendre... Se faire entendre pour prévenir du triomphe du Libéralisme et de sa première conséquence qui est d'avoir éradiqué le clivage traditionnel entre la Gauche et la Droite.

 

Je diffuse ; sur mon blog et sous forme d'articles, un essai : La grande trahison métapolitique de la Droite, qui traite spécifiquement des droites alternatives et tente principalement à démontrer que le « mouvement occidentaliste » et la « tendance prométhéenne », à défaut d'autres propositions, représentent actuellement la « Droite » idéologique et doctrinale.

 

Je pars du postulat qu'il n'existe de « Droite » que les différents courants et mouvements qui partagent, à minima, une vision réaliste de l'Europe, non seulement en tant que civilisation mais également, dans un monde globalisé, en tant que puissance continentale potentielle entre les États-Unis et la Russie.

 

Ce que nous désignons ici de « civilisation » serait cet imperium indo-européen mouvant et intemporel dont le centre spirituel nomade se déplace sur le grand continent eurasiatique originel. Ce qui, de très longue mémoire, perpétue les « traditions » de plus ancienne civilisation des pierres levées à nos jours...

 

Sans cette volonté de dépasser les « nationalismes », il me semble difficile de parler de « Droite » aujourd'hui ; il faut bien mettre le curseur quelque part.

 

La « Droite » ne peut se contenter du Nationalisme westphalien ou du Souverainisme postmoderne « comme volonté et représentation » ; la questions de l'identité (et, par extension, celle de l'immigration) ne se suffit pas à elle-même ni ne permet de définir la « Droite ». Quelle identité pour quelle Droite ?

 

Les droites partisanes et électoralistes – autrement dit, ce que j'appelle les « extrêmes-centres de la subversion » ; « extrême-droite » et « extrême-gauche » comprises –, qui s'inscrivent exclusivement dans le cadre démocratique, républicain et laïque m'intéressent finalement très peu, et je ne pense pas qu'il soit nécessaire de refaire ici l'historique de ce qu'est la Droite et de ce que sont les divers droites franco-françaises à travers l'Histoire.

 

La diversité n'est pas quelque chose de négatif en soi mais il doit exister une certaine cohérence entre ses différentes parties idéologiques et doctrinales qui s'opposent pour maintenir un certain équilibre des forces au sein de la « Droite » et au sein de l'arc démocrate et républicain de la France comme royaume, nation et empire.

 

Ce qui rassemble ces « divers droites » est uniquement et exclusivement le fait d'être : « critique de » ou « contre » l'immigration. C'est une proposition négative et insuffisante pour justifié et qualifié une quelconque Droite sur la base de « grands principes ». Les incompréhensions entre ces « divers droites » commencent dés l'instant où la question de l'identité est évoquée, ce qui est un comble lorsque l'on parle de « Droite »... Et il n'est même pas nécessaire de la posée clairement pour que les problèmes commencent ; et que la Droite disparaisse comme par enchantement. Mais la malédiction de la Droite se trouve ailleurs encore...

 

Finalement, en France, les « royalistes » ou « monarchistes » sont sans doute les seuls à témoigner de certains principes traditionnels dans leur pratique politique, essentiellement spéculative, et peut-être les seuls à porter légitiment le titre de « Droite » au sens français et historique du terme. Il est à noter que le terme philosophique et idéologique de « Libéralisme » n'a pas exactement le même sens dans le monde latin que dans le monde anglo-saxon. Mais opérer cette distinction n'aurait, en effet, plus de sens, à l'heure de la globalisation et dans l'ère postlibérale.

 

Selon moi, la compréhension de la Tradition des royalistes et catholiques traditionalistes est littéraliste et profane ; davantage liée à une nostalgie de certaines traditions précises et particulières – je dirais folkloristes, historicistes et figées –, et que, par conséquent, leur « théorie politique » est inopérative – je fais la faute volontairement, il aurait fallu dire « inopérante », cela est un « élément de langage » relatif à l'opposition opératif/spéculatif et, par extension, à la question de la théorie et de la pratique.

 

Quant au Souverainisme, il est pour nous l'expression politique du complotisme et du puritanisme ambiants – « ces deux plaies de la postmodernité » comme le dit Laurent James –, la quintessence même de la subversion à Droite. Ce qu'il y a de pire à Gauche – la vision civique de l'identité et l’assimilationnisme paternaliste (qui est selon moi la forme la plus vicieuse de « racisme ») – et de ce qu'il y a de pire à Droite – le « chauvinisme » dans ce qu'il a de plus « jacobin » et « collaborateur ».

 

Pour rappel, le Souverainisme est historiquement un courant de pensée qui nous vient du Québec et sa traduction fhexagonale revient à une « haine de soi » en tant que nous sommes et restons des européens et des occidentaux en Europe avant d'être des français, des allemands ou encore des italiens... Il n'y a rien de plus mortifère que cette « haine de soi », d'autant plus quand elle se cache derrière le masque du « patriotisme ».

 

Ce néo-souverainisme, que Parvulesco qualifiait d' « opposition nationale de pure frime » et que Thomas Ferrier qualifie de « chauvino-mondialisme », est le premier ennemi sur notre route et donc le premier à abattre. Certes, les résultats souverainistes aux élections sont faibles mais le souverainisme pèse dans l'opposition idéologique au globalisme où aucune opposition politique ne peut naître, ou renaître. Si nous devions faire un choix immédiat, nous ferions le choix de l'orientation occidentaliste si celui-ci permettait d'en finir avec le souverainisme et tout ce qu'il véhicule de « tiersmondisme ». Les souverainistes rabaissent la perspective eurasiste à un tiersmondisme ; ce que l'eurasisme n'est pas.

 

De plus, les positions pro-russes, tiersmondistes, activement complotistes et honteusement puritaines de la plupart des souverainistes brouillent les cartes concernant le rôle de la France, voir de sa mission métahistorique, et dénature la « position eurasiste » qui n'est pas une allégeance idiote et crétine au Kremlin !

 

Je citerai Parvulesco pour bien me faire comprendre sur ce sujet du « souverainisme », qui n'est pas nouveau :

 

« Et il n'est même pas impossible que l'épreuve de force entre la social-démocratie au pouvoir et les forces de contestations qui vont s'élever alors contre l'état de fait puisse prendre aussitôt les allures d'une guerre civile, les choses apparaissant ainsi d'autant plus étranges que les forces de contestations se levant contre la dictature à la fois sournoise et totalitaire de la social-démocratie seront tout à fait inconnues, n'ayant encore fait état, ouvertement, de leur existence, et ne manifestant donc aucune relation avec ce que l'on appelle, sans doute par dérision, l' « opposition nationale » soi-disant « gaulliste » et autres formations de la même frime, salement complice, à la traîne, et dans l'imitation honteuse du pouvoir en place « opposition nationale » dont les positions affichées font ouvertement  assaut d'allégeance aux mot d'ordre de la conspiration mondialiste se tenant présente dans l'ombre. » (Jean Parvulesco, La confirmation boréale, La Stratégie contre-mondialiste de l'Axe Paris-Berlin-Moscou, Une « opposition nationale » inexistante, de pure frime, pp. 307 à 308, aux éditions Alexipharmaque)

 

Nous arrivons ici à ce qui est, selon moi et actuellement, le problème fondamental de la Droite  : l'impossibilité de se définir (?). Parce ce qu'elle est tout et rien en même temps et ne se situe que par rapport à la Gauche ou pour l'exprimer plus subtilement : aux différents centres globalistes.

 

Je m'explique :

 

Nous conviendrons pour dire que nous parlerons aujourd'hui de la Droite avec un grand « D » et des grandes tendances qui se dégagent des droites dites « alternatives », des « idées en mouvement », pour avoir une vision dynamique de la « Droite ».

 

De la même manière, la « Gauche », le gauchisme ou encore le wokisme ne sont pas du tout mes sujets. J'entends parler de « guérilla culturelle » – sur la base des travaux marxistes et communistes de Gramsci – mais je ne vois pas grand chose qui ressemble à de la « guérilla » ni à de la « culture » à Droite. Les « droitards » devraient relire « Pour une critique positive » de Dominique Venner qui a beaucoup inspiré mes propres travaux.

 

En somme, il y a autant d'idéologies que d'idéologues, autant d'idéologues que d'influenceurs, autant d'influenceurs que de multitudes anonymes hyperconnectées aux écrans superposés du Spectacle de la marchandise et du Faux omniprésent mais, finalement, d'aucun ne peut démontrer son influence supposée.

 

En effet, il n'existe, à ma connaissance, aucun instrument pour mesurer l' « influence réelle». L' « influence » reste un concept très vague d'un point de vue métapolitique.

 

Les « droites alternatives » sont enfermées dans le commentaire d'actualité comme divertissement ; entre complotisme et puritanisme. Certes, quelques associations et instituts – comme l'Institut Iliade –, mènent un certain combat « métapolitique » par les formations et conférences qu'ils proposent mais je pense que, malheureusement, leurs choix éditoriaux ne permettent pas de sortir de l'action spéculative et virtualiste pour se diriger vers une action opérative et réaliste. De faire ce que j'appelle de la « métapolitique appliquée » ou du « terrorisme métapolitique » pour paraphraser Abellio. Quand je parle d'action, je ne parle pas d'action illégale mais d'action coercitive au sens légal du terme.

 

La métapolitique c'est de la « métaphysique appliquée » au monde triste et froid des idées.

 

De toutes façons, je dirais que nous avons davantage besoin d'ingénieurs – je pense à des codeurs en informatique (hacking, astroturfing, etc) et d'artistes ou d'artisans que d'essayistes et que de « futurs cadres » d'hypothétiques partis politiques...

 

D'ailleurs, « futurs cadres » de quoi ? Pour quel grand Parti européen ? C'est précisément à ces questions que les intellectuels de Droite alternative ne répondent jamais. Et ça n'est pas la faute de leur avoir posé.

 

Et « Civilisation européenne » ou « Monde blanc » ne sont pas des réponses acceptables : pour aller où ?

 

Je veux dire que la réponse ne se justifie que par les « prises de position » et les « grandes orientations » que nous jouent les différents acteurs de ce Grand Jeu, pas par la théorie ou encore la transmission de concepts philosophiques d'un autre siècle.

 

Encore une fois, la construction d'une colonne vertébrale et un minimum de culture générale sont évidement nécessaires mais nous voyons bien que la Droite est incapable d'elle-même se définir et donc tenue en échec malgré son travail de mémoire. Puisqu'elle ne sait plus se définir que par rapport à la Gauche. Bref. Je citerai un extrait de Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke :

 

« Le temps, ici, n'est pas une mesure. Un an ne compte pas : dix ans ne sont rien. Être artiste, c'est ne pas compter, c'est croître comme l'arbre qui ne presse pas sa sève, qui résiste, confiant, aux grands vents du printemps, sans craindre que l'été puisse ne pas venir. L'été vient. Mais il ne vient que pour ceux qui savent attendre, aussi tranquilles et ouverts que s'ils avaient l'éternité devant eux. »

 

Une remise en contexte est sans doute nécessaire avant de poursuivre et de poser la question telle que je l'entends :

 

La démocratisation d'internet a radicalement changé notre rapport à la politique et, surtout, à notre pratique du Politique (ou de la Politique) avec un grand « P ». Le militantisme ou l'activisme se limitent ; à quelques exceptions près, à des expressions virtualistes et se résument à de la communication sans réel recherche de sens.

 

Généralement, les « droitards » donnent trop d'importance au rôle actuel de l’État et ont une vision réductrice et caricatural de ce qu'ils appellent « État profond »exprimant une continuité et une intervention de l’État dans tous les domaines de l'existence. Nous nous dirigeons vers une société globale dirigée par des Corporations et de grands monopoles (GAFAM). Le pouvoir de la Banque lui-même ni résistera pas (cryptomonnaie) et la face du Capitalisme va lui-même radicalement changé (Great Reset).

 

D'ailleurs, à ce propos, petite digression : On dit de Marx qu'il est le grand penseur du Communisme. Je pense qu'il est le grand penseur inavoué du Capitalisme, que sa « critique » du Capitalisme et l'anticipation de ses crises, sur la base d'un raisonnement essentiellement « matérialiste » et lié à l'aspect socio-économique du Capitalisme (démonie de l'économie), participe de la « pensée mondialiste » (messianisme politique) et du système économique mondial qui est une forme hybride de capitalisme et de communisme (et, plus précisément, de libéralisme et de collectivisme). Je pense la même chose au sujet de Gramsci dont les leçons servent la « métapolitique du postlibéralisme » (NetFlix, etc) davantage qu'elle n'a servit aucun « Grand Soir ».

 

Je vais avoir un problème pour me faire comprendre aujourd'hui, c'est que nous ne partageons pas de définition commune de l'idéologie ; ou de la philosophie-politique, du globalisme.

 

Premièrement, ce que beaucoup appellent « mondialisme » nous l’appelons « globalisme ». Cela est important et regarde les « métamorphoses du Libéralisme ». C'est ici que la notion de « postlibéralisme » entre en jeu.

 

Je ne vais pas pouvoir définir ce que Douguine et les eurasistes entendent exactement par « postlibéralisme » dans cette émission. Plusieurs extraits de la « Quatrième théorie politique » d'Alexandre Douguine sont disponibles sur mon blog à ce sujet, je vous y renvoie.

 

Deuxièmement, je citerai rapidement Laurent James (ainsi j'aurai terminé mon petit exposé et aurai posé ce que j'estime être les deux problématiques principales « pour une redéfinition de la Droite ») :

 

« Il est encore trop tôt pour que se lève le combat définitif, celui qui réglera tout car il touchera au nœud du problème, et qui n'aura pas lieu entre droite et gauche (évidement), ni entre patriotes et mondialistes (ce que pense Soral), mais entre nationalistes (de gauche comme de droite) et impérialistes. L'histoire du monde montre que la naissance des nations s'est faite avec celle de la modernité. L'effondrement des empires – ET DONC des spiritualités authentiques – est le corollaire de ce mouvement historique. Il n'y avait que 80 pays en 1920, et aujourd'hui plus de 200 ! ».

 

Voilà.

 

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