Aigle (Dictionnaire des Symboles) (19/12/2014)
Jean Chevalier/Alain Gheerbrant, Dictionnaire des Symboles, Aigle, pp. 14-19, aux éditions Robert Laffont/Jupiter, collection Bouquins
Roi des oiseaux, incarnation, substitut ou messager de la plus haute divinité ouranienne et du feu céleste, le soleil, que lui seul ose fixer sans se brûler les yeux. Symbole si considérable qu'il n'est point de récit ou d'image, historique ou mythique, dans notre civilisation comme dans toutes les autres, où l'aigle n’accompagne, quand il ne l'est représente pas, les plus grands dieux comme les plus grands héros : il est l'attribut de Zeus (Jupiter) et du Christ, l'emblème impérial de César et de Napoléon, et, dans la prairie américaine comme en Sibérie, au Japon, en Chine, comme en Afrique, chamans, prêtres et devins aussi bien que rois et chefs de guerre empruntent ses attributs pour participer à ses pouvoirs. Il est aussi le symbole primitif et collectif du père et de toutes les figures de la paternité. Mais cette universalité d'une image n'enlève rien à la richesse et à la complexité du symbole qu'elle sous-tend. Nous essaierons de le développer par des rapprochements d'exemples empruntés à des sources différentes.
Roi des oiseaux* : l'aigle couronne le symbolisme général de ceux-ci, qui est celui des états spirituels supérieurs et donc des anges*, comme l'atteste souvent la tradition biblique : Tous les quatre avaient une face d'aigle. Leurs ailes étaient déployées vers le haut ; chacun avait deux ailes se touchant et deux ailes lui couvrant le corps ; et ils allaient là où l'esprit les poussait... (Ézéchiel 1, 10). Ces images sont une expression de la transcendance : rien ne lui ressemble, même si l'on multiplie les attributs les plus nobles de l'aigle. Et dans l'Apocalypse (4, 7-8) : ... Le quatrième vivant est comme un aigle en plein vol...
Le Pseudo-Denys l'Aréopagite explique ainsi la représentation de l'ange par l'aigle : La figure de l'aigle indique la royauté, la tendance vers les cimes, le vol rapide, l'agilité, la promptitude, l'ingéniosité à découvrir les nourritures fortifiantes, la vigueur d'un regard tendu librement, directement et sans détour vers la contemplation de ces rayons, que la générosité du Soleil théarchique multiplie (PSEO, 242).
L'aigle fixant le soleil, c'est encore le symbole de perception directe de la lumière intellective. L'aigle regarde sans crainte le soleil bien en face, écrit Angelus Silesius : et toi l'éclat éternel, si ton cœur est pur. Symbole de contemplation auquel se rattache l'attribution de l'aigle à saint Jean et à son Évangile. Identifié au Christ dans certaines œuvres d'art du Moyen Age , il exprime à la fois son ascension et sa royauté. Cette seconde interprétation est une transposition du symbole romain de l'Empire, symbole qui sera aussi celui du Saint-Empire médiéval. Les Psaumes, enfin, en font un symbole de régénération spirituelle, comme le phénix.
Oiseau solaire* : l'aigle est le substitut du soleil dans la mythologie asiatique et nord-asiatique (ELIT, 122) ; il en va de même dans les mythologies amérindiennes, et singulièrement chez les indiens de la prairie. On comprendra aisément que la plume d'aigle et le sifflet en os d'aigle soient indispensable à qui doit affronter l'épreuve de la danse qui regarde le soleil. Même identification chez Aztèques et aussi au Japon : le Kami dont le messager ou le support est un aigle dénommé aigle du soleil.
Dans leur représentation de l'univers les Indiens Zuñi placent l'aigle avec le soleil au cinquième point cardinal, qui est le Zénith* (le sixième étant le Nadir et le septième le Centre, place de l'homme) (CAZD, 256-257). C'est le placer sur l'axe du monde, rejoignant ainsi la croyance des Grecs pour lesquels les aigles, partis de l'extrémité du monde, sont dits s'arrêter à la verticale de l'omphalos de Delphes : ils suivent ainsi la trajectoire du soleil, du lever au zénith, qui coïncide avec l'axe du monde. Occupant aussi la place de la divinité suprême ouranienne, l'aigle se trouve, dans le panthéon indien comme auprès de Zeus, devenu maître de la foudre et du tonnerre.
Ses ailes déployées, commente Alexander, évoquent les lignes brisées de l'éclair*, aussi bien que celles de la croix*. Alexander voit dans les deux images de l'aigle-éclair et l'aigle-croix les symboles des deux civilisations, celle des chasseurs, celle des agriculteurs. Selon cet auteur, l'aigle divinité ouranienne, expression de l'Oiseau-Tonnerre, est à l'origine de l'emblème principal des civilisations de chasseurs nomades, guerriers, conquérants ; comme la croix (la croix foliacée du Mexique, stylisant la pousse de maïs dicotylédone) est le principal emblème des civilisations agraires. A l'origine des cultures indiennes, l'un incarne le Nord, le froid et la polarité mâle ; l'autre est caractéristique du Sud, rouge, humide et chaud, avec la polarité femelle. Il ne faut pas oublier, ici, que fonction de ce qui précède Nord et Zénith, Sud et Nadir s'apparentent comme devant et dessus, derrière et dessous.
Mais, avec le temps, les deux civilisation se mariant, ces deux symboles, originellement antagonistes, se superposent et se confondent : il est singulier que la croix de forme géométrique simple, du type romain, soit devenue finalement, même pour les Peaux-Rouges des plaines, le symbole du faucon* ou de l'aigle aux ailes étendues, aussi bien que celui de la dicotylédone du plant de maïs sortant de terre - et cela de façon indigène et sans aucune influence européenne... D'une façon générale, l'Oiseau-Tonnerre - aigle d'Ashur et de Zeus -, à mesure que le temps et que les cultures se mélangent, devient aussi le Seigneur de la Fertilité et de la Terre symbolisée par la Croix (ALEC, 120).
Pourrait-o dire que, dans le mariage de ces deux étapes culturelles, forces ouraniennes et chthoniennes viennent à s'équilibrer ? L'étude de l'iconographie féodale, en Occident, tendrait à confirmer cette hypothèse, en rapprochant ou confrontant fréquemment l'aigle et le lion*. Ce qui n'est pas sans évoquer les Aztèques, dont les deux grandes confréries guerrières étaient celle des chevaliers-aigles et celle des chevaliers-jaguars (MYTF, 193). Chez les Aztèques encore, le cœur des guerriers sacrifiés sert d'aliment à l'Aigle solaire. On les appelle les gens de l'aigle. La valeur symbolique de l'aigle et du jaguar se retrouve dans la description du trône d'apparat de l'empereur aztèque : il était assis sur un plumage d'aigle et adossé à une peau de jaguar (SOUA) On pourrait citer quantité d'autres exemples de l'association Aigle-Jaguar chez les Indiens des deux Amériques.
Une autre expression de la dualité ciel-terre apparait avec l'opposition aigle-serpent* mentionnée dans les Veda : avec l'oiseau mythique Garuda* qui est, originellement, un aigle. Oiseau solaire, brillant comme le feu, monture de Vishnu - qui est lui-même de nature solaire -, Garuda est nâgâri, ennemi des serpents, ou nâgântaka, destructeur de serpents. La dualité de l'aigle et du serpent signifie universellement celle du Ciel et de la Terre, ou la lutte de l'ange contre le démon. Au Cambodge, Garuda est l'emblème des souverains de race solaire, le Nâga celui des souverains de race lunaire. Garuda est encore la Parole ailée, le triple Veda, un symbole du Verbe, ce que l'aigle est également dans l'iconographie chrétienne.
Garuda est encore un symbole de force, de courage, de pénétration, ; ce qu'est aussi l'aigle, en raison de l'acuité de sa vision (CORM, DANA, HERS, MALA).
Doté de cette force solaire et ouranienne que montre à l'évidence la puissance de son envol, l'aigle devient tout naturellement l'oiseau-tutélaire, l'initiateur, et le psychopompe, entraînant l'âme du chaman à travers les espaces invisibles. Les traditions américaines et asiatiques se recoupent et se renforcent ici continuellement, ne serait-ce que par l'utilisation identique de la plume d'aigle dans les pratiques chamaniques des deux continents. Ainsi, en Sibérie le chaman danse longtemps, tombe à terre inconscient et son âme est portée au ciel dans une barque tirée par des aigles (ELIC 315) ; cependant que, chez les Pavitso, Indiens d'Amérique du Nord, un bâton, portant à son extrémité une plume d'aigle procurée par un chaman, est posé sur la tête du malade, et le mal se trouve emporté, comme le chaman par l'aigle dans ses vols magiques. Dans la même aire culturelle, une croyance fondamentale veut qu'un aigle soit posé sur la cime de l'arbre cosmique pour veiller comme un remède à tous les maux que contiennent ses branches (KRAM, 266 ; ELIC, 247). Initiatrice et psychopompe aussi est la grande aigle qui sauve le héros Töshtük du monde d'en bas pour l'élever au monde d'en haut ; elle seule est capable de voler d'un monde à l'autre. Par deux fois, elle avale le héros moribond pour lui refaire le corps dans son ventre, avant de le remettre au jour. Tout autant d'images initiatiques, révélant un pouvoir de régénération par absorption.
L'aigle fait partie, dans un récit apocryphe gallois, des Anciens du monde ; ce texte correspond au récit irlandais de Tuan mac Cairill et à un passage du Mabinogi de Kulhwch et Olwen ; l'aigle est de ces animaux primordiaux initiateurs, que sont aussi le merle, le hibou*, le cerf* et le saumon*. On n'en connaît pas d'autre apparition dans la mythologie celtique, hormis la métamorphose de Llew en aigle, quand il vient d'être tué par l'amant de sa femme adultère Blodeuwedd, dans le Mabigoni de Math ; mais il apparaît assez souvent en numismatique gauloise. Son rôle semble avoir été tenu en Irlande par le faucon* (CHAB, 71-79 ; LOTM, 1, 206-207).
Nous retrouvons l'image archétypale du Père associé à celle de l'Initiateur et Psychopompe dans ce mythe sibérien rapporté par Uno Harva, qui fait de l'aigle le héros civilisateur Père des chamans : le Très-Haut envoie l'Aigle au secours des hommes, tourmentés par les mauvais esprits qui leur apportent les maladies et la mort ; mais les hommes ne comprennent pas le langage du messager ; Dieu lui dit de donner aux hommes le don de chamaniser ; l'aigle redescend et engrosse une femme ; celle-ci donne naissance au premier chaman (HARA, 318).
La tradition occidentale, elle aussi, dote l'aigle de pouvoirs exceptionnels, qui le placent au-dessus des contingences terrestres. Ainsi, bien qu'il ne soit pas immortel, il possède un pouvoir de rajeunissement. Il s'expose au soleil ; et, quand son plumage est brûlant, il plonge dans une eau pure et retrouve ainsi une nouvelle jeunesse. Ce qu'on peut comparer avec l'initiation et l’alchimie, qui comprennent le passage par le feu et par l'eau. Sa vue perçante en fait un clair-voyant en même temps qu'un psychopompe. Il est, en pleine chrétienté, censé emporter l'âme du mort sur ses ailes, afin de la faire retourner vers Dieu. Un vol de descente signifie la descente de la lumière sur la terre.
Les mystiques du Moyen Age reviennent fréquemment sur le thème de l'aigle pour évoquer la vision de Dieu ; ils comparent la prière aux ailes de l'aigle s'élevant vers la lumière.
De voyant, il devient aisément augural et divinateur. Dans l'Antiquité méditerranéenne l'art augural interprète le vol des aigles pour percevoir les volontés divines. L'aigle romain, comme le corbeau germano-celtique, est essentiellement le messager de la volonté d'en haut (DURS, 134).
Roi des oiseaux, il dort, dit Pindare, sur le sceptre de Zeus, dont il fait connaître les volontés aux hommes. Lorsque Priam part demander à Achille de lui rendre le cadavre d'Hector, il fait une libation à Zeus : Envoie-moi ton oiseau, rapide messager, l'oiseau qui t'es cher entre tous et qui a la force suprême. Il apparaît sur la droite, s'élançant au-dessus de la ville, et, à le voir, tous ont grande joie, et en eux le cœur se fond. (Iliade, 24, 308-321). L'aigle volant à gauche est, au contraire, de mauvais augure et nous retrouvons ici la symbolique de la droite et la gauche.
Augural, mais souvent confondu, comme on l'a vu en Irlande, avec d'autres rapaces nobles, principalement le faucon*, tel apparaît aussi l'aigle dans la tradition iranienne. Déjà à l'époque des Mèdes et des Perses, il symbolisait la victoire. Selon Xénophon (Cyropédie II, 4), lorsque les armées de Cyrus (560-529 av. J.-C.) vinrent au secours du roi des Mèdes, Cyaxare, en guerre contre les Assyriens, un aigle survola les armées iraniennes et cela fut interprété comme un heureux présage. Même Eschyle (Perses, 205 sq.) imagine que la défaite des Perses devant les Grecs fut annoncée en songe à Atossa par la vue d'un aigle poursuivant un faucon.
Hérodote (III, 76) raconte qu'au moment où Darius et les sept notables de l'Iran hésitaient à marcher sur le palais de Gaumata, roi usurpateur de Perse, ils virent sept couples de faucons poursuivre deux couples de vautours et leur arracher les plumes : cela fut considéré de bon augure pour la réussite de leur dessein et ils partirent à l’assaut du palais.
L'étendard de l'Iran achéménide était composé d'un aigle d'or aux ailes déployées et posé au bout d'une lance (Cyropédie VII, 1), ce qui voulait symboliser la puissance et la victoire des Perses dans les guerres. Ferdawsî (940-1020) parle également dans son Shâhnâma (Livre des rois) du drapeau de l'Iran ancien sur lequel un aigle figurait.
C'est notamment la notion de varana puissance divine et lumière de gloire en mazdéisme (religion de l'Iran pré-islamique) qui est attaché à ce symbole.
Dans l'Avesta (Zâmyâd-yasht : yasht XIX, 34-38) le varana a été symbolisé par un aigle ou un faucon. Lorsque le roi légendaire de l'Iran Djamshîd (Yama), le premier roi du monde selon ce livre (ou le troisième d'après le Shâhnâma de Ferdawsî) proféra un mensonge, le varana qui habitait en lui le quitta de façon apparente sous forme d'un oiseau, vâraghna (faucon). Aussitôt, le roi se vit dépouillé de toutes ses facultés prodigieuses ; il fut vaincu par ses ennemis et perdit son trône.
L'apparition de l'islam n'altère pas le symbole de l'aigle. Dans plus d'un conte, un magicien prouve sa suprématie sur un autre en se transformant en aigle.
Un pouvoir surnaturel est attribué à cet oiseau dans les vieilles pharmacopées, qui prescrivent de boire du sang d'aigle pour acquérir vigueur et bravoure et prétendent que sa fiente, mêlée à une sorte de boisson alcoolique appelée sîkî, porte remède à la stérilité des femmes (MOKC, 23-43). De nos jours encore pour les nomades Yürük de Turquie, l'aigle représente l'âge de la pleine puissance paternelle, à mi-chemin du poisson, âge de l'adolescent, et du mouton, âge du vieillard.
Dans les rêves et la mantique orientaux l'aigle symbolise un roi puissant, tandis qu'un roi est le présage d'un malheur. Le folklore a maintenu cette valeur symbolique de l'aigle. Dans, Les secrets de Hamza (p. 10), le roi Anûshîravân (Chosroès I) voit en songe un vol de corbeaux venant de Khaybar. Celui qui est en tête s'empare de sa couronne. A ce moment, trois aigles royaux venant de la direction de la Mecque fondent sur le corbeau et lui reprennent la couronne qu'ils rendent à Chosroès. Ce rêve est interprété par le vizir Bûzardjomehr comme désignant un ennemi du roi qui sera vaincu par l'émir Hamza, 'Amr (w) son écuyer, et Moqbel son archer. La qualification d'aigle royal est employée plusieurs fois pour désigner ces trois personnages qui sont appelés aussi sâheb-qarân, c'est-à-dire seigneurs de l'époque, qui remportent la victoire sur les infidèles, ce qui leur vaut d'être comparés à des aigles.
L'Aigle gauche : comme tout symbole, l'aigle possède aussi un aspect nocturne, maléfique ou gauche ; c'est l'exagération de sa valeur, la perversion de sa puissance, la démesure de sa propre exaltation. Le dualisme du symbole s'exprime déjà chez les indiens Pawnee. A? Fletcher (FLEH) a observé que chez eux l'aigle brune, femelle, est associé à la nuit, à la Lune, au Nord, à la Mère Primordiale, la captatrice, généreuse et terrible, tandis que l'aigle blanc, mâle, tien au contraire du jour, du Soleil, du Sud, du Père Primordial, dont la figure peut aussi devenir dominatrice, comme le lion, est un animal royal qui incarnent des pensées élevées et dont la signification est presque toujours positive. Il symbolise le brusque saisissement, la passion consumante de l'esprit. Mais son caractère d'oiseau de proie qui enlève ses victimes dans ses serres pour les conduire en des lieux d'où elles ne peuvent s'échapper lui fait symboliser aussi une volonté de puissance inflexible et dévorante.
Appliqué à la tradition chrétienne le même renversement d'image conduit du Christ à l'Antéchrist : l'aigle, symbole d'orgueil et d'oppression, n'est plus dés lors que rapace cruel, ravisseur.
AIGLE (à deux têtes)
n'était pas connu des anciens Mexicains. Il et notamment représenté dans le Codex u, où il incarne sans doute, selon Beyer, une divinité de la végétation ; il est en effet accompagné de plantes et de coquillages.
On sait que, dans les anciennes civilisations d'Asie Mineure, l'aigle bicéphale était le symbole du pouvoir suprême. Dans les traditions chamaniques d'Asie centrale, il est fréquemment représenté au sommet de la colonne du Monde, plantée au milieu du village ; les Dolganes l'appellent l'oiseau-maître et ils considèrent la colonne qui ne s'écroule jamais, au sommet de laquelle il est posé, comme la réplique d'une colonne identique placée devant la maison du Dieu suprême et dite celle qui jamais ne vieillit ni ne tombe (HARA, 35-36).
Selon Frazer, ce symbole d'origine hittite aurait été repris au Moyen Age par les Turcs Seldjoukides, emprunté à ceux-ci par les Européens à l'époque des Croisades, pour parvenir par ce biais aux armes impériales d'Autriche et de Russie (FRAG, 5, 133, n.).
La duplication de la tête exprime moins la dualité ou la multiplicité des corps de l'empire, qu'elle ne renforce, en le doublant, le symbolisme même de l'aigle : autorité plus que royale, souveraineté vraiment impériale, roi des rois. De même, les animaux adossés ou affrontés, si fréquent dans les œuvres d'art, portent à leur sommet les valeurs symbolisées.
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