Donbass (La Grande Touriste) (23/12/2014)

 

"Volontaire !

 

Tu es prêt à sacrifier ton temps, ton argent, ta vie sociale, ta vie tout court pour la cause.

 

Il te sera demandé de nombreux sacrifices, une discipline sans conditions. Tu ne seras évidemment pas payé. Si tu réussis à nous rejoindre au Donbass, tu te trouveras dans une zone de non-droit, exposé à tous moments aux bombardements, aux combats, aux assassinats, à la capture et à la torture par l'ennemi, mais aussi à la malnutrition, à la maladie, aux dénuements divers, à l'inconfort chronique. Tu seras équipé à tes propres frais, et dans la limite des possibilités. Les oligarques ennemis mettront ta tête à prix publiquement. Tu seras coupé du monde par manque de communication, et tu n'auras évidemment pas de date de retour. Tu risques tout, et tu ne gagneras rien, si ce n'est l'honneur de contribuer à la victoire.

 

Si tel est ton choix, bienvenue, camarade !"

 

Formulé ainsi par Victor Lenta, l'un des quatre Français partis combattre au Donbass sous le drapeau de la Nouvelle-Russie, cet appel à la constitution des Brigades Continentales est sans détour. Sont énumérés un par un, et en creux, chacun des étais de l'homme sans substance: la vanité, la torpeur, la sécurité, la satiété, le confort, les sentiments. Nous sommes occidentalisés jusqu'au trognon: il est absurde de se dire libre, et de prétendre libérer quiconque, tant que l'on se contente de négocier avec l'adversaire. Volontaire, si tu veux combattre le Nouvel Ordre mondial, commence par toi-même.

 

"Tu risques tout, et tu ne gagneras rien, si ce n'est l'honneur de contribuer à la victoire." La victoire dont il est question n'est pas celle des Républiques Populaires, puisque s'adressant par ailleurs aux caméras d'I-télé, Victor Lenta envisage la possibilité de la défaite. Tout risquer, et ne rien gagner que l'honneur: là est la victoire suprême. Il s'agit d'aller là où l'atlantisme / le capitalisme / le progressisme / le satanisme, quel que soit le nom qu'on lui donne, se métamorphose en chars d'assaut et en pluie d'obus, et de faire front. Il faut chevaucher le tigre.

 

Quelque part dans la Métaphysique de la Guerre, Julius Evola définit la Guerre Sainte comme la juxtaposition de deux niveaux de réalité: la "petite guerre" est celle que l'on mène sur le champ de bataille, contre l'ennemi séculier, la "grande guerre" est intérieure. La "petite guerre" est à la "grande guerre" ce que les instruments de musique sont à la musique: nécessaire et non moins suffisante. Ici, on ne se bat plus pour aucun intérêt terrestre, mais au nom du secret qui est au cœur de toute civilisation humaine.

 

Les Brigades Continentales, fraîche ébauche d'une chevalerie de tradition très ancienne, ne sont pas les milices quenellistes. Égalité & Réconciliation s'est bien gardé de relayer l'appel des Français du Donbass. Les émules de Dieudonné sont des centaines de milliers, eux ne sont pour l'instant que quatre. Mais ces soldats qui se disent eurasistes ont d'ores-et-déjà remis toute la Dissidence mainstream à sa juste place, et c'est la meilleure nouvelle de la rentrée.

 

" - Tu as deux chemises noires ? Deux pantalons noirs ? Une paire de boots noires ? Deux paires de chaussettes noires ? Une veste noire ? Trois cents dollars pour ton enterrement ?

 

- Oui, Monsieur." (Fight Club)

 

(Appel à la formation des Brigades Continentales pour le Donbass!)

 

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