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La Bibliothèque de Christopher

Le Mystère du Graal et l'idée impériale gibeline

Le Mystère du Graal et l'idée impériale gibeline

Le Baron Julius Evola est un philosophe italien de la première moitié du vingtième siècle. Il se présente comme membre de la Tradition, une sorte d'initiation intuitive qu'il oppose à l'approche rationaliste et scientifique du monde contemporain. Ses principales autres œuvres sont Révolte contre le monde moderne et La tradition hermétique.
Evola avance l'idée qu'il existe une idéologie médiévale "gibeline", qui est exposée dans ce livre (le titre original est "le Mystère du Graal et l'idée gibeline d'Empire"). Selon Evola, l'idéologie gibeline et le cycle du Graal sont fondés sur des mythes païens indo-iraniens ou nord-européens, en particulier le héros-guerrier et le Roi du Monde (également mentionné par René Guénon), qu'il oppose à l'idéologie méditerranéenne "guelfe" représentée par le Christianisme. Bien qu'Evola se défende de soutenir le mouvement fasciste, il est difficile de ne pas reconnaître des thèmes fascistes dans ses théories (même s'il faut reconnaître que certains de ces thèmes étaient très répandus à cette époque). Il lui arrive même de citer des passages du Mythe du vingtième siècle d'Alfred Rosenberg (pendu a Nuremberg).
Quoi qu'il en soit, la présentation du mythe du Graal dans la littérature médiévale, et de ses liens avec les mythes plus anciens est très intéressante, même si on peut ne pas partager certaines des conclusions de l'auteur. La dernière partie du livre concerne l'héritage gibelin a travers les Templiers, les Rose-Croix et les francs-maçons. Evola montre comment ces derniers ont perdu l'esprit traditionnel de leurs origines à partir de la Révolution française en adoptant le positivisme et le matérialisme. A noter que Frances Yates démontre tout aussi brillamment dans ses livres (Giordano Bruno et la tradition hermétique, The Rosicrucian Enlightenment) que les rose-croix sont en réalité des guelfes, ce qui paraît mieux soutenu par l'Histoire.