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L'Initiation se propose par définition un objectif spirituel, donc supra-terrestre. Comment l'associer au Pouvoir, qui ne saurait s'exercer, lui, que sur cette terre ? N'y a-t-il pas là incompatibilité de nature, et à court terme perversion inéluctable de celle-là par celui-ci ? Mais d'autre part, qu'est-ce qu'un Pouvoir qui ne serait pas légitimé d'en haut... ou inspiré d'en bas ?
L'Initiation seule peut en garantir l'authenticité traditionnelle, ou la Contre-Initiation en sceller le destin subversif. Il est impossible, à un certain degré de responsabilités, d'ignorer ce temps mythique qui est à l'histoire secrète ce que les courants telluriques sont à la géographie sacrée. Parvenu à une certaine "élévation", la passe mystérieuse apparaît, qui relie notre en deçà quotidien, mouvant et illusoire, à cet au-delà immuable qui lui confère l'être et où tout, en réalité, se joue. Qu'on le veuille ou pas.
Les "grands de ce monde", donc, à un titre ou à un autre, en sont informés. Qu'ils acceptent cette quatrième dimension du Pouvoir, et le temps mythique, informant au sens aristotélicien le temps historique, fait naître des empires. Qu'ils la refusent et d'autres, dans l'ombre, reprennent les insignes de la puissance tombés de leurs mains. A ceux-là la gloire solaire, à ceux-ci les marges obscures. 'lais dans le palais royal comme dans les assemblées initiatiques, c'est la même "clef d'argent" qui ouvre la dernière porte.