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Les abeilles (Léon Bloy)

 

Léon Bloy, L’Âme de Napoléon, VI Les abeilles, pp. 73-75 , aux éditions tel Gallimard

 

« Le 27 mai 1653, près de Tournai, dans cette partie des Pays-bas que la France, depuis si longtemps, enviait à l'Espagne, on découvrit le tombeau authentique de Childéric Ier. Les magistrats eurent grand-peine à prendre possession des objets dont les assistants avaient rapidement enlevé une partie déjà. De deux cents bijoux singuliers qui avaient été vus lors des fouilles, restait une trentaine environ. C'étaient des abeilles d'or, aux ailes garnies d'un verre rouge montée en cloisonné. Le petit a anneau de métal que quelques-unes avaient conservé indiquait qu'elle avait dû être attachées à une étoffe. Un savant déclara qu'elles avaient orné le manteau du roi, soutenant que les fleurs de Lys du blason de la France n'auraient été qu'une déformation de ces abeilles. Or, Napoléon Ier qui aimait à parler de ses plus lointains prédécesseurs et qui voulut, le jour de la distribution des aigles à Boulogne, s’asseoir sur le trône de Dagobert, s'était intéressé aux reliques de Childéric Par ses ordres les abeilles du tombeau de Tournai furent imitées pour remplacer sur le Manteau du Sacre impérial le semis de fleurs de lys qui avait décoré le manteau des rois capétiens. Singulière fortune de cet ornement mérovingien.

 

Après quatorze siècles, il n'y a pas grand-chose à dire de ce père de Clovis que fut Childéric Ier. Tout ce qu'on sait de lui, c'est qu'il scandalisa les Francs «  par sa luxure », ce qui ne devait pas être facile, et que ces chastes barbares l'ayant expulsé pour quelque temps, le remplacèrent par le général romain Aegidius. On sait aussi, d'après le bon saint Grégoire de Tours, que la reine Basine l'épousa «  pour son mérite et son grand courage ».

 

Dagobert est sans doute plus intéressant et on arrive à comprendre que Napoléon ait eu le désir de s’asseoir sur le trône millénaire et inconfortable de ce grand Mérovingien. Mais Childéric avait pour lui, à ses yeux, d'avoir été retrouvé dans son tombeau avec des abeilles d'or mêlées à sa très ancienne poussière. Il y avait encore ceci, très certainement, que les abeilles devait convenir à son âme de latin, beaucoup plus virgilienne au fond que cornelienne, malgré son goût décidé pour la draperie tragique.

 

Saint Bernard, je crois, comparait, avec plus d'agrément que de profondeur, Jésus-Christ, en tant que roi, à une abeille « ayant le miel de la miséricorde et le dard de la justice ». Mais saint Bernard ne prévoyait pas Napoléon et Napoléon, assurément, ne lut jamais saint Bernard. La célèbre parabole du lion de Samson, faiblement répercutée dans la gable des taureaux d'Aristée, lui allait mieux et lui était, je pense, moins inconnue.

 

Quoiqu'il en soit, les abeilles du fils de Mérovée lui plurent et il les porta sur ses épaules, à travers le monde en feu, jusqu'au jour où ces mouches irritées enfin contre leur maître et traîtresses autant que les hommes, le transpercèrent. Elles moururent, il est vrai, en même temps que lui, et la même expérience tentée par son neveu, six lustres plus tard, ne parut pas moins funeste.

 

Car c'est un danger terrible que de toucher aux symboles. « Devine ou je te dévore », semblent-ils dire comme le Sphynx aux voyageurs assez audacieux pour s'aventurer sur la route de Thèbes, capitale énigmatique de la Boétie. C'est un chemin qu'il faut éviter quand on n'y est pas, ainsi que le premier Napoléon, poussé invinciblement.

 

Dieu me préserve de tenter une explication quelconque. Les abeilles du manteau impérial sont aussi mystérieuse pour moi qu'elles durent l'être pour le poussiéreux Childéric et pour Napoléon lui-même, aussi parfaitement indevinables que les énigmes de Salomon ou les paraboles de L’Évangile. Il suffit d’espérer avec certitude que nous saurons un jour ce qu'elles furent dans la destinée du grand Empereur et dans celle de notre vieux monde qui ne s'arrête pas de descendre dans les ténèbres depuis qu'il a disparu.

 

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28/05/2015 | Lien permanent

Le tombeau du roi Childéric (Jean Phaure)

 

Jean Phaure, La France Mystique - Réflexions méta-historiques sur l'histoire de France, Chapitre I. Les Racines De La France, Le tombeau du roi Childéric, pp. 29 - 32, aux éditions Dervy-Livres, Les guildes de la Tradition

 

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«  (...) Donc Jusqu'à Louis XIV, l'archéologie était uniquement tournée vers l'antiquité gréco-romaine. Ronsard et d'autres allèrent jusqu'à trouver des racines à nos rois dans la guerre de Troie. Cela ne veut pas dire que ce soit entièrement faux mais cela relève d'une idéalisation qui tourne presque à l'idéologie quant à la suppression de la plupart de nos racines « barbares » pour ne privilégier que ce qui est flatteur... Il est flatteur de descendre d'Achille, de Priam, de Mars ou de Jupiter et il l'est moins de descendre de « barabres » qui ont passé le Rhin, qui ont des cheveux longs, etc.

 

On en était là lorsque le 27 mai 1653, il se passa quelques chose. Voici ce que dit Régine Pernoud (Les Gaulois, p. 6) :

«  Le 27 mai 1653, creusant à Tournai les fondations d'un hospice, les ouvriers mirent à jour une excavation qui, dégagée, révéla d'éblouissantes richesses : un grand personnage avait été enterré là, vêtu de soie, enveloppé d'un vaste manteau de pourpre sur lequel étincelaient plus de trois cents abeilles d'or. »

 

Remarquons que quand on dessine de façon héraldique un crapaud, une abeille ou une fleur de lys – et ce sont successivement les symboles de nos royautés – cela donne toujours une étoile à six branches. Je reprends Régine Pernoud :

 

« A ses côtés, une épée dont le pommeau s'ornait encore de verres de couleurs cloisonnés, un globe de métal et d'autres armes : la francisque ou la hache des « barbares », la lance ou framée. Suspendue à un ceinturon à clous d'or, une bourse contenait une centaine de pièces de monnaie ; enfin, passé au doigt du squelette une bague sur laquelle on déchiffrait l'inscription : « Childérici Regis ». Les pièces d'or étaient à l'effigie d'Anastase et c'était la tombe de Childéric, fils de Mérovée et père de Clovis. »

 

C'était donc le père fondateur de la Monarchie française et du cycle de 1296 ans.

 

«  Le précieux trésor fut envoyé à Vienne au Cabinet Impérial. L'Empereur Léopold en fit cadeau à l'électeur de Mayence et celui-ci à son tour l'offrit à Louis XIV. Ce trésor vint enrichir le Cabinet Royal devenu lors de la Révolution le Cabinet des Médailles à la Bibliothèque Nationale. »

 

Napoléon se souviendra du père de Clovis pour trouver un équivalent impérial à la fleur de lys : les abeilles.

 

Mais cette découverte n'a été vraiment étudiée qu'en 1869, plus de deux siècles après 1653, par l'abbé Cochet. Lorsque l'Académie des Inscriptions et Belle-Lettres fut fondée en 1679, Colbert conçu le dessein de faire relever et publier tous les monuments de France, les monuments romains. Nous étions à l'époque où le vandalisme royal sévissait et sous ma plume cela peut étonner car je passe mon temps à vitupérer contre les révolutionnaires qui ont détruit à partir de 1792 270 églises, rien qu'à Paris et plusieurs milliers d'abbayes dans toute la France. Il n'empêche que le vandalisme a sévi constamment et on peut dire que c'est le principal obstacle à la recherche de nos racines. Car enfin, nos racines passent par la découverte de tombes (très aléatoires) et surtout de monument debout, tout au moins sous la terre, ou des médailles, des pièces de monnaie ; bref, il faut que tout n'ait pas été détruit. Or l'époque de Louis XIV ne jurait que par les Grecs et les Romains. C'est ainsi qu'on vit détruire le phare celte de Boulogne (tour de dix étages) qui était parmi les édifices les plus imposants de l'Occident. Rendons-nous compte que les Français (oui, à partir de Clovis, ils s'appellent Français) ont détruit les 9/10e de leur patrimoine architectural, ne voulant garder que ce qui ressemblait aux Grecs et aux Romains ! D'ailleurs en fait le plan Jacobin de destruction des cathédrales n'est qu'une exacerbation fanatique du désir, disons des XVIIe et XVIIIe siècles, d'effacer toute trace gothique, c'est-à-dire « barbare » de la surface de la France. La Révolution sur ce plan est une conséquence. Nous sommes vraiment un pays d'intolérance et de saccage... Les étrangers cultivés le savent et ils nous regardent à la fois avec sympathie et horreur en disant : « Il n'y a pas de peuple au monde qui ait plus construit et plus détruit que vous. » Et cela à toutes les époques, même au Moyen Age car chaque fois que nous pouvons admirer une église gothique, c'est qu'il y avait eu une église romane à la place, qui a été détruite. Là, encore, on peut le comprendre, c'est pour des questions de géométrie sacrée, ce qui est extrêmement respectable. Mais le reste ! Comme cette tour de dix étages à Boulogne, le temple de Tutella à Bordeaux, la tour et le mausolée du palais comtal d'Aix-en-Provence ; plus près de nous dans le temps : Cluny, la plus grande église du monde ; et enfin à Paris, le château des Tuilleries détruit non en 1871 par la Commune mais en 1883 par la Chambre des députés avec M.Clémenceau en fer de lance !...

 

Nos racines sont donc très éparpillées et il faut énormément de patience pour les retrouver. Je cite maintenant un des livres qui n'est pas seulement l'ornement de ma bibliothèque mais de ma mémoire. Il s'agit d'un de ces grands historiens à la Fustel de Coulanges qui ont justement depuis la grande École de Saint-Germain-des-Près au XVIIIe siècle, essayé de combattre l'amnésie flatteuse des Français et de leur rappeler qu'ils sont une race très compliquée où bien des sources o,nt alimenté le fleuve... Ce livre, c'est le premier tome des « Origines de la France » de Ferdinand Lot et le livre que je citerai plus loin est celui de Camille Jullian, « De la Gaule à la France ». Tous deux sont des références fondamentales, on le sait ; de même qu'on ne pourra plus écrire désormais sur le Moyen Age sans citer Régine Pernoud, Georges Duby ou Jacques Le Goff.

 

Ferdinand Lot nous donne un certain nombre de précisions et il pose la question fondamentale : « Entre la Gaule et la France, y a-t-il eu rupture ou continuité ? Nos prédécesseurs ne se posaient pas la question. Ils ignoraient tout de leur passé et ne se souciaient pas de le connaître. La culture sous toutes ses formes provenait, devait provenir de l'Antiquité. Ils ne la connaissaient guère que sous sa forme latine. Ils s'appliquaient à apprendre le latin au collège, et n'apprenaient guère que cela. Ce qui avait précédé n'avait aucune valeur, aucun intérêt. Ils se rendaient compte que la langue qu'ils parlaient provenait du latin, idiome altéré, patois dont on eut honte jusqu'à ce que des écrits en langue vulgaire eussent forcé l'admiration même des plus férus d'antiquité. »

 

D'ailleurs, les règles de la linguistique n'étaient pas encore fondées. Il est certain que maintenant on s'aperçoit que les racines du français sont extrêmement complexes. Je continue avec Ferdinand Lot :

« Rupture linguistique, c'est évident, puisque les Gaulois ont adopté la langue parlée par les Romains, leurs vainqueurs, et n'ont conservé sous une forme latinisée qu'un nombre insignifiant de mots. »

 

Il parle ici du langage courant. Mais où le Celte a transmis énormément de racines langagières, c'est dans les patronymes et dans la topologie ; et là on retrouve un celte, un gaulois qui est extrêmement proche dans sa morphologie, du grec qui est une langue sœur, branche des langues indo-européennes , Grande est la parenté spirituelle entre le gaulois et le grec, beaucoup plus qu'entre le gaulois et le romain.

 

Les Bretons ont apporté eux-mêmes leur langage parce que dans leur immense majorité, les Bretons actuels sont le fruit de la migration (aux Vie et VIIe siècles) venue d'Irlande et de Bretagne (c'est-à-dire la Grande-Bretagne) lorsqu’ils ont été chassés par les Anglo-Saxons. Tout cela me concerne fortement car ma mère était poitevine et ma grand-mère paternelle était originaire de la Cornouaillles « anglaise ». Donc, à l’intérieur de mes propres chromosomes, je tiens aux deux côtés de la Manche... »

 

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25/05/2015 | Lien permanent

Le grand sommeil de Napoléon (Guy Dupré)

Guy Dupré, Le grand coucher, L’Église des Soldats, pp. 28-32, Éditions de La Table Ronde – La petite vermillon

 

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Bivouac de Napoléon sur le champ de bataille de Wagram pendant la nuit du 5 au 6 juillet 1809, par Adolphe Roehn  (1780–1867)

 

(…) Où étaient allées se nicher les dernières reines des abeilles ornant le manteau du Sacre dont ce pauvre noir s'était fait le rucher ? Sans doute sous une plume d'aigle de ces autres mal blanchis que j'avais surpris en train de célébrer le rite du calumet devant le tombeau de Foch. Je m'étais approché, croyant à une mascarade d'étudiants des Beaux-Arts célébrant la cinquantenaire de la bataille de la Somme à leur façon. Le gardien qui n'était plus un « vieux brave » se tapotait le front de l'index. De vrais indiens, m'avait-il appris, arrivés de leur réserve du Montana pour rendre hommage, quarante-cinq après, au maréchal sacré « Chefs des chefs » par leur sachem lors de sa tournée aux États-Unis. Je regardais ces parias, les derniers pour qui la victoire du mois des morts fût restée vivante, vivant celui qui l'avait conduite. L'air liquide de flûte montait sous la voûte, entre la crypte et l'autel, à l'endroit où le maréchal avait prononcé, le 5 mai 1921, le discours du Centenaire, dans un silence troublé par le four rire nerveux de Maginot : « Sire, dormez en paix ; de la tombe même vous travaillez toujours pour la France. » Huit ans plus tard, lui même y revenait, bien couvert, les pieds en avant.

 

Le soleil des batailles a passé comme une Chandeleur, avec ses crêpes, avec ses veuves. La semence impériale a séché, laissant ces couleuvres, ces filets d'argent qui relient pour nous les pentes de Notre-Dame-de-Lorette et les taillis de la cote 304 aux prairies d'Hougoumont. Plus de Napoléon de l'âme ni de chair à canon amoureuse du canonnier. Au Saint Patron des Julien Sorel et des Raskolnikof s'est substituée la figure du Souteneur corse, du Truand, assimilable par « la simplicité bestiale de son cas » à la pieuvre, au fauve gras. Mais image elle aussi naïve, à quoi l'étrangeté de ses rapports avec le sommeil nous fait préférer la figure du Dormant à la Bloy, du Prodigieux, dont la course immobile se nourrit d'un aller et retour incessant entre l'état de veille et l'état dit de rêve. « Il dormait quand il voulait et comme il voulait. » Là résidait son véritable secret d'alcôve, celui dont l'imagerie populaire s'était le mieux approchée, qui nous le montre, pendant la veillée d'Austerlitz ou la veillée de Wagram, dormant au bivouac sous les yeux de ses hommes. Au jour de Wagram, c'est sous le coup de midi qu'il reprend son sommeil après avoir donné l'ordre à Berthier de poursuivre l'attaque. Pour le protéger du soleil de juillet ses grenadiers ont empilé des tambours autour de la peau de tigre sur laquelle il s'est jeté. Bientôt gronde et déferle autour de l'arche où il flotte entre chair et ciel le flot montant des cuirassiers de Nansoury et de la cavalerie de la Garde découplées contre l'artillerie et les carrés de Kollowrath. A Bautzen, « c'est au son de cette musique d'artillerie et de mousqueterie que l'Empereur se coucha sur un manteau déplié à terre et donna l'ordre qu'on ne le réveillât que das deux heures ; il s'endormit le plus tranquillement du monde devant nous ». Le 15 juin 1815, à Charleroi, il s'endort sur une chaise en regardant passer la Jeune Garde mais cette fois son sommeil le trahit, il laisse s'échapper les Prussiens de Zieten.

 

Hegel note que le premier souci du général Bonaparte entré à Pavie a été de convoquer la classe d'idéologie de l'Université pour lui poser l' « embarrassante » question de la « différence » entre la veille et le sommeil. En ce Prairial de l'An VI le passage d'un état à l'autre le préoccupait encore, lui dont la parole peut-être la plus troublante paraît gravée sur le marbre du dieu Hypnos : « Je fais mes plans avec les rêves de mes soldats endormis. » Plus son Empire volant avance sous lui, plus la lumière indivise de ses confins intérieurs lui dénature la figure de ce qui passe. « Toute l'Europe a le même climat », dit-il à Caulaincourt qui, un an avant le franchissement du Niémen, l'a averti : « On est résolu, Sire, à vous livrer l'entrée de la Russie, à vous attirer le plus loin possible en vous refusant le combat, après quoi le climat aura raison de la Grande Armée. » A ce péché d'omission des longitudes il succombait déjà en 1806 et quand les Polonais répondaient : « Sire, nous le voudrions bien », il répétait : « La Russie a un climat continental. » A Moscou on l'entend ânonner que « l'automne est plus beau, même plus chaud qu'à Fontainebleau ». Il ajoute : « Voilà un échantillon du terrible hiver de Russie dont M. de Caulaincourt fait peur aux enfants. » Après l'incendie, le 1er novembre, comme la retraite commence, sans qu'il ait songé une seconde à faire ferrer les chevaux à glace, il va répétant que « c'est le temps de la Saint-Hubert à Fontainebleau ».

 

Après Waterllo, s'il revient à la Malmaison, c'est plus pour retrouver son étoile disparue depuis Smolensk que le fantôme de Joséphine. Prés de la charmille sous laquelle, Premier consul, il jouait aux barres, le platane est toujours là entre les deux grandes branches duquel il l'avait vue à son retour d'Austerlitz. Il la cherche en vain. « Le ciel était-il le même ? » lui fait remarquer le commandant du Bellérophon. Austerlitz eu lieu un 2 décembre, Waterloo un 18 juin. Il n'y avait pas pensé. Pour cet « aborigène d'une région spirituelle inconnue, étranger de naissance et de carrière en quelque pays que ce fût », les saisons et les ciels, les victoires et les défaites, la providence et le destin se conjoignent dans l'étale d'un crépuscule qui tient de l'extrême matin et de la nuit qui tombe, de l'aube étrangement fraîche et du suprême soir (…)

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27/10/2022 | Lien permanent

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